| Sujet: Le chat et la souris Lun 24 Sep - 22:09 | |
| Versailles & Evannah
«Je m’enivre de ce poison à en perdre la raison» [Mozart l'Opéra Rock]
S'il y avait bien une chose dont Evannah avait une sainte horreur, en dehors des créatures surnaturelles, c’était bien d’être redevable à quelqu’un. Alors être redevable à l’une de ces erreurs de la nature, cela était presqu’un supplice pour elle. Mais la jolie chasseuse avait un caractère fort, elle était déterminée et pas du tout du genre à se laisser démoraliser pour si peu. Au contraire, elle avait opté pour tirer cette situation à son avantage. Evannah avait trouvé là, l’occasion même de diversifier sa méthode, de s’essayer à un nouveau jeu. Versailles, la sublime sorcière brune à qui Evannah devait d’être encore sur Terre aujourd’hui, allait très vite devenir son nouveau jouet préféré, un divertissement totalement différent, mais carrément plaisant.
Avec la jeune femme qui lui avait sauvé la vie, Evannah allait procéder d’une autre manière. Avec la sorcière, elle allait déroger à ses habitudes, et à bien y réfléchir, cela ne pouvait pas lui faire de mal. La chasseuse, d’ordinaire aimait faire durer le plaisir des heures durant, jusqu’à ce que la mort ne vienne frapper à la porte, contrairement à Léo, qui lui les maintenait en vie des jours durant. Ils avaient deux méthodes différentes, deux façon d’agir bien distinctes, mais complémentaires et depuis qu’Evannah avait rencontré le chasseur, elle avait apprit à aimer d’une certaine façon à jouer plus d’une fois avec la même créature. Et c’est exactement ce qu’elle décida de faire avec Versailles.
Au lieu de la capturer, de l’amener dans le vieil entrepôt abandonné qu’elle s’était dégotée à l‘écart de la ville, ou alors au sous-sol chez Léo, quand elle veut bien partager ses prises. Cette fois, elle laissait sa proie libre de ses mouvements. Evannah avait même choisi de ne pas se dévoiler, de garder son identité secrète. Elle ne se rendait donc chez celle à qui elle devait d’être encore en vie, qu’à la nuit tombée, principalement après son travail au complexe cinématographique de San Francisco, lorsque la sorcière était endormie. Mais elle prenait grand soin de toujours laisser une marque de son passage et signait son acte, systématiquement d’une dame de pique tirée toujours de la même marque de jeux de cartes.
Au début, ses visites à Versailles étaient très espacées dans le temps, jamais plus d’une fois par semaine et elle se contentait de déranger l’ordre de la demeure, de déplacer les choses et de, littéralement, foutre le bazar. Puis, la chasseuse avait augmenté ses passages à deux fois par semaines et ne se contenta plus de tout dérager dans l’appartement, mais se mit à prendre plus de risques, en pénétrant aussi dans la chambre de l’endormie. La toute première fois qu’Evannah le fit, elle resta plantée plusieurs heures debout, immobile, à regarder la blonde dormir, un sourire machiavélique collé aux lèvres. Les fois suivantes, elle s’amusa à perturber quelque peu le sommeil de sa sauveuse, en lui susurrant à l’oreille toutes les horreurs qu’elle avait en tête à lui faire subir, ou ce qu’elle lui aurait fait si elle ne lui devait pas la vie, créant ainsi un trouble dans le subconscient de Versailles, provocant par effet de chaîne, des cauchemars.
Si la chasseuse agissait ainsi, ce n’était pas par bonté d’âme, ni même que son opinion envers ces êtres qu’elle considérait comme des moins que rien avait changé ou évolué, c’était seulement que le peu d’humanité qu’elle avait en elle, ne pouvait se résoudre à ôter la vie à la personne à qui elle devait la sienne. Et puis finalement, ce n’était pas si mal comme nouvelle distraction et même qu’Evannah y prenait du plaisir. L’adrénaline augmentait à chaque fois qu’elle devait entrer par effraction chez miss Powell et encore plus quand elle devait pénétrer dans la chambre. Le risque de se faire prendre était bien plus présent, bien plus excitant qu’en temps normal et cela exacerbait les émotions, le plaisir, l’euphorie, les envies ressentit par la brunette.
Cette nuit l’excitation d’Evannah était à son apogée. Pour la première fois depuis qu’elle avait mit en place ce petit jeu malsain, elle allait franchir la limite, le risque serait à son maximum. Pour la première depuis qu’elle avait entamée ces visites nocturnes, la chasseuse avait apporté avec elle un de ses couteaux favoris, dont la lame d’une taille relativement moyenne mais parfaitement tranchante et suffisamment longue pour entrer profondément sous la peau, avait été aiguisée avec soin au court de la journée par les mains de la douce Evannah. Dans un premier temps, elle sorti le couteau de son étui et observa la lame, la faisant danser devant ses yeux pour y faire refléter les lumières extérieures qu’elle savait capter et renvoyer en une lueur sadique dans les prunelles de la brunette. Puis elle s’approcha lentement de sa victime, doucement, sans bruit et caressa le visage de Versailles de sa lame, de la tempe, elle glissa jusqu’à ses lèvres, puis laissa tomber cette même lame sur l’épaule de la sorcière, continua sa caresse, mais cette fois avec le tranchant de la lame. Evannah n’avait même pas besoin d’exercer de pression, la lame avait été tellement bien aiguisée, qu’elle perforée la peau de ce simple geste très doux, laissant couler une fine lignée de sang derrière elle.
La peur de se faire prendre avait totalement disparue, Evannah se sentait bien, apaisée de voir ce mince filet rouge se répandre sur les draps aussi blanc que de la neige.
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| Sujet: Re: Le chat et la souris Dim 11 Nov - 17:03 | |
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