Charmed, the ultimate Battle.
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Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY]

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MessageSujet: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeDim 30 Mai - 18:00

    Du noir. C’était la seule couleur que l’homme pouvait apprécier pleinement en ce moment. Dans ses sombres pensées, le jaune l’aveuglait, le blanc lui donnait la migraine, même le gris lui paraissait trop joyeusement terne. Il avait comme une sensation dépressive de dépaysement total. Autour de lui, il ne parlait qu’à des cadavres animés. Il ne regardait que des pantins qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’imaginer en train d’hurler à la mort sous une brulure, une blessure. Même les plus enfants avaient droit au même sort que Jared infligeait dans sa tête. La folie télépathique le gagnait peu à peu, et il voyait ses désirs de violence s’accroître de plus en plus ces derniers jours. Sans toute cette vie sportive, travailleuse et animée par le sexe également, il deviendrait une bête vorace et méprisable que les sorciers auraient répertoriée parmi les démons. Il servait le mal, mais il était humain, et se refusait bien à changer. Son sang et son âme étaient humanisés, et aucune origine démoniaque ne résidait dans sa famille ! Alors comment cette possession pouvait-elle le prendre ? Ces pulsions devenaient parfois si intenses qu’il avait l’impression d’avoir été frappé par une malédiction. Mais c’est en assouvissant ses désirs qu’il goûtait au plaisir inédit de la transe. Il savait encore se tenir, il pouvait garder son honneur et toute la réputation qu’il avait acquise. Mais ses ambitions sombraient elles aussi peu à peu dans le mal, et cette bête en lui grandissait chaque jour comme s’il avait été mordu par un vampire ou encore un loup garou. Plus la puissance le prenait, plus la folie le corrompait. Il passait tellement de temps aux enfers, à côtoyer des personnes d’une race différente et bien plus vulgaire que la sienne, qu’il en adoptait les raisonnements, qu’il assimilait toutes les pensées qu’il captait grâce, ou plutôt à cause de son don. Pourquoi réussissait-il mieux à entendre les mauvaises pensées plutôt que les bonnes ? Pourquoi un désir sexuel ou meurtrier résonnait plus fort en lui qu’une envie d’altruisme ? Quelle ironie, l’homme qui recrutait les sorciers, qui jouait de sa vie à influencer et à corrompre les autres par d’alléchantes vues sur la liberté, était lui-même influencé par un élément beaucoup moins attirant mais beaucoup plus sournois : la folie. Mais depuis qu’elle était là, il vivait pleinement. Il sentait la puissance affluer en lui, il savait qu’il était craint, qu’il était réputé. Il n’avait jamais goûté à meilleur plaisir que celui d’assouvir ses pulsions.

    Mad Jones ouvrit péniblement les yeux lorsque la mélodie de son portable le réveilla. Ce son assourdissant retentissait dans toute la chambre de la villa, prêt à réveiller par la même occasion les colocataires, s’il y a. S’il dérangeait Gabrielle, Jared le saurait tout de suite. Il se retint de balancer son téléphone par la fenêtre ouverte et opta pour la solution de décrocher et répondre d’une voix encore endormie.
    « Bonne nouvelle, on a retrouvé ton ‘monsieur Propre’ ! »
    C’était un des hommes du sorcier qui avait usé de son don de télélocalisation. Qui était monsieur propre ? Un démon que Jared s’était juré de faire payer pour une humiliation collective. C’était ce tas de muscles qui avait profité de l’épuisement de Chris et de Jared dans la salle des tortures des enfers pour s’en prendre à eux avec ses camarades. Tant qu’il ne sortait pas des enfers, il était difficile pour le sorcier maléfique de se venger. La satisfaction du strip teaseur ne restait pas entière, car il y avait plusieurs monsieur propre. Ce dernier était un des camarades du principal, il n’allait donc pas voir son désir de vengeance entièrement accompli. Peu importe, il comptait de toute manière faire payer tout ceux qui y avaient assistés aussi.
    « Par contre… Y’a déjà quelqu’un à sa poursuite. »
    Sur les collines de San Francisco, le démon fuyait ou chassait quelqu’un. Jared se doutait bien qu’il vaudrait mieux pour lui se dépêcher, et commença à réfléchir à une méthode pour mettre le grappin dessus avant un autre. Soit il était à la poursuite d’une victime et s’en irait avec elle lorsqu’il l’aura attrapé, soit quelqu’un le traquait et il risquait fort de disparaître s’il se faisait prendre. Dans tous les cas, Jared ne voulait pas qu’un autre fasse le travail à sa place ! Le sorcier s’habilla à la hâte d’un costume noir et sobre. Nous étions lundi, mais il avait pris congé sans raison apparente. Une simple envie de dormir en pleine après midi, et lorsqu’on était le patron, on faisait ce qu’on voulait. Le gérant se téléporta directement aux collines, à l’endroit où l’un de ses compagnons l’attendait. Ce dernier lui fit signe de le suivre puis lui montra une direction. Jared aperçut le gros baraqué soulever un banc, plus loin. Il reconnaissait facilement sa silhouette puisqu’il ressemblait comme deux gouttes d’eau au surnom qu’il lui avait donné.

    « Holà monsieur Propre ! » s’écria-t-il en courant vers lui, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’ils n’étaient pas seuls.

    Si le démon avait arraché ce banc du sol, c’était bien pour une raison, et apparemment il souhaitait se défendre contre son traqueur. Ou plutôt SA traqueuse. Jared se décala pour voir qui était de l’autre coté du tronc d’arbre, qui surplombait la colline avec le banc. Amy Halliwell ! À peine l’eut-il aperçu que le réflexe d’ériger des défenses plus protectrices dans sa tête se fit sentir et il montra clairement une barrière de pierre dans ses pensées, avec quelques dessins cochons simplement pour la perturber. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Quelque soit la situation, même si le contexte avait été dangereux pour lui, il fallait qu’il rajoute ces petits dessins pour qu’Amy les voit.

    « Attends poupée, j’ai un compte à régler avec ses tablettes ! » s’exclama Jared en se mordillant intérieurement la langue.

    Retrouver Amy sur son chemin n’était pas forcément une bonne chose. L’éviter était la meilleure chose à faire, car il ne tenait pas tellement à se confronter à elle. D’autant plus que chaque rencontre avec cette fille finissaient étrangement par de grosses migraines qui l’empêchaient de bouger au soir. C’est toujours du à leur don de télépathie, bien sûr, quoi d’autre sinon ? Lorsqu’il voulu essayer de deviner en elle, pour la forme, il ne réussit pas à entrer dans la tête de la jeune femme. Même si ça ne l’empêchait jamais de recommençait, il rageait toujours…


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeLun 31 Mai - 18:38

Si il y avait bien un truc pour m'énerver, c'était ça. Etre coincée derrière une vieille dame à la caisse d'un magasin. Le genre de vieille dame qui compte se décharger de toute sa petite monnaie et qui n'a pas ses lunettes pour reconnaître chaque pièce. Une horreur, surtout quand on pense que je n'avais en main ce jour là qu'un pauvre paquet de stylo. Six stylos que j'achetais par devoir, parce que dans ma chère famille, les stylos étaient la chose qui disparaissait le plus vite. J'avais beau avoir une collection sur mon bureau, dans ma chambre, il fallait toujours que l'un des membres de cette famille vienne m'en faucher. Du délire, comme si on était les Barbapapa !
Enfin bon. Pour montrer mon mécontentement certain, vu que je n'avais aucune patience, je m'efforçais de soupirer fortement et bruyamment. Je préférais lever les yeux au ciel pour m'éviter de la réduire en bouillie. J'avais envie de la pousser, de compter ses pièces, ou de l'étrangler carrément, mais en bonne sorcière, je me retenais. C'était dur, mais pas impossible. Il fallait que je pense aux bisounours. Tout gentil, tout doux. Mais là s'en était presque trop. Et le problème, c'était que plus je m'énervais, plus je laissais mon don de télépathe faire son apparition. Parce que oui, étrangement, ce pouvoir demandait de la concentration. Tant pour le faire taire et ne pas l'utiliser que pour bien l'utiliser. A se demander pourquoi j'en avais hérité. Peut-être pour me rendre folle. Les super fondateurs ne devaient pas me trouver assez déséquilibrée mentalement pour me le refiler. Parler aux meubles, imiter un moustique qui s'écrase contre une vitre en faisant du surf ou chanter des vieux tubes disco des années où je n'étais pas née ne devaient pas, dans le monde magique, être des signes précurseurs d'une folie mentale.
En attendant, j'entendais la vieille -oui plus de politesse une fois gavée comme une oie- compter dans sa tête. « Cinq, quinze, vingt ... » TRENTE CINQ avais-je envie d'hurler. Et ma bouche s'ouvrit pour le faire, mais un détail attira mon attention ailleurs. Dehors plus exactement. Un truc louche. Je ne savais pas vraiment quoi, mais mon esprit flairait un truc pas net. Et pour ça, j'avais plutôt du nez, un vrai chien de garde … comme mon caractère le montrait.
Mes stylos attendraient. Une fois de plus. Tant pis, j'écrirais pas. Mais comme les démons c'était pas non plus ce qui avait le don de me mettre de bonne humeur, j'avançai et posa mon paquet sur la caisse en ajoutant.

« Y a des gens derrière alors file ton billet de cent et bouge tes fesses. »

Ca pouvait choquer, mais c'était la pensée de tout le monde. Et puis de toute façon je m'en allais. Presque en courant. Le monde avait besoin de moi ! Ce qui pourrait être un très beau générique de série. Mais pour le moment, tant que personne ne verra en Amy la star de demain, le générique ne résonnerait que dans ma tête.
En attendant d'être connue et reconnue, je sentais une odeur de cramé. Une trace de démon, c'était certain. Encore un abruti de plus qui croyait pouvoir attaquer en plein jour sans conséquence. Qu'ils sont bêtes tous ceux-là.

« Hey mais ça va ou bien ? » déclarais-je alors qu'il venait de dégomer un … poulet. Bon d'accord, un poulet en ville c'était rare. Du coup, vu que mes neurones pouvaient parfois aller très vite, ce devait être un sorcier. Mais pas très discret la transformation poulet. J'avais d'ailleurs hésité deux ou trois secondes à le laisser lui faire la peau parce que c'est bon le poulet rôti … mais non.
« Tu te crois à walibi ici ? »

Ca aurait été étonnant qu'un démon connaisse un parc d'attraction. Du coup il avait du prendre ça pour une insulte. Parce qu'il riposta en ma direction … avant de fuir en courant. Toujours aussi courageux ces démons. Et si il pensait se débarrasser de moi comme ça, il se trompait. Amy est coriace. Très. Même si je pris deux secondes pour ronchonner à l'idée de devoir piquer un sprint, je le fis sans me poser plus de questions. C'était bon pour la ligne hein ?
Bon pour la ligne … mais mauvais pour le souffle. Surtout après qu'il m'ait fait traverser une partie de la ville pour se retrouver sur une des collines. Vraiment fatigant. Et arrivée en haut, je me demandais pourquoi je l'avais suivi. Il ne m'avait rien vraiment fait … le pauvre il allait crever alors qu'il avait rien vraiment fait. Tant pis.

« T'as peut-être une meilleure condition physique que moi mais c'est toi qui va crever alors te fatigue pas plus longtemps. »

Sûre de moi … j'espérais l'intimider. Mais il fit plus d'effet que moi lorsqu'il arracha un banc au sol.

« Ohoho tout doux, tu vas en plus te faire mal au dos. »

Je me défilais pas, c'était pas dans mes habitudes. J'étais sur la défensive, prête à riposter ou plutôt à éviter. Les bancs, c'était bon pour se coucher au soleil, pas pour se prendre en pleine figure. Mais là, j'entendis une voix. Merde, ils étaient deux. Ou pas. L'autre, c'était Jared. J'avais pas eu à tourner la tête pour le voir, vu que j'étais toujours concentrée sur le banc en face de moi, mais Jared était télépathe aussi. Et dès qu'il était dans les parages, il me balançait des images cochonnes par télépathie. Très drôle. En échange, je transmettais des images d'un pigeon qui mangeait un hot dog … une histoire que me lisait ma maman étant petite. Merveilleux, je préférais penser à un pigeon qu'à faire quoi que se soit avec lui. Mais passons. Jared en avait après ce démon aussi. Bizarre. C'était censé être un démon aussi. Mais chut, un démon après l'autre.
Le premier avait toujours son banc en mains, prêt à le balancer. Il pouvait pas se faire un lumbago ? Sentir le poids du banc et avoir mal dans tous ses muscles pour lâcher prise ? C'était ce que je voulais … et étonnamment il se mit à crier de douleur. Je pouvais même ressentir sa douleur, enfin l'entendre de son poids chiche qui servait de cerveau. Oh, intéressant. Flippant mais utile puisqu'il finit par éclater et disparaître, laissant le banc retomber sur les quelques morceaux qui restaient de lui au sol. Beurk.

« Tu m'as appelé comment toi ? Parce que j'ai du mal entendre … tu as peut-être oublié qu'il y a des femmes dans ce monde et pas que tes poupées gonflables. »

Oui je passais une partie de mes nerfs sur Jared. J'essayais pas de comprendre comment le mort avait pu avoir mal, ni qui il était vraiment ou ce que faisait Jared ici. Je détestais qu'on m'appelle « poupée » … et il le savait.
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeLun 31 Mai - 22:01

    « Noooon ! »

    L’homme s’était précipité sur le démon lorsqu’il vit ce dernier hurler à la mort. Mais au moment où la créature explosa, Jared ne toucha que du vide. Il n’y avait plus rien, sauf la Halliwell et lui-même. Le maléfique regarda autour de lui, dans l’espoir de voir apparaître par on ne sait quel sortilège l’ennemi qu’il voulait sincèrement faire payer, mais rien ne se passa. Il n’y avait plus aucun doute, surtout si c’était la jeune femme qui avait provoqué cet enchantement, le tas de muscle devait croupir dans le royaume des morts dès à présent. Jared poussa un soupir bruyant en posant ses yeux sur la jeune femme. Il essayait en même temps de chasser cette infernale image de pigeon qui hantait sa tête depuis qu’il avait essayé de penser à des choses pornographiques.

    « J’espère que t’es fière de toi ! Tu viens de tuer un démon et sauver des innocents, bravo ! » s’écria l’homme sur un ton ironique et légèrement agacé.

    Il posa ses deux mains sur les hanches pour observer silencieusement son.. adversaire ? Il chassait d’ailleurs ces images d’oiseaux et de nourriture par des météorites qui, justement, venaient déplumer ces pauvres pigeons devant la tour Eiffel en Égypte. Le Sphinx riait bien de ce malheur, d’ailleurs ! Plus il cherchait à divaguer pour troubler la demoiselle, plus il arrivait à se troubler d’abord lui-même. Elle voulait des images anodines et ridicules pour se protéger ? Lui aussi pouvait en faire ! Et même si les Hot dogs lui donnaient faim, il imaginait bien en revanche les plumes voler et des piaillements retentir. D’ailleurs, dans cette scène, il y avait un poulet complètement nu qui courait dans tous les sens en battant des ailes et en amusant la galerie autour. Haaa il est clair que le public de pingouin était content du spectacle ! Jared sentait de l’énervement en lui. Après avoir passé des heures à rechercher sa proie, il fallait qu’une sorcière la lui vole sous son nez ! Et tout cela en réprimandant l’homme pour un surnom. Il fit un petit geste de dédain avec sa main comme pour dire ‘Je suis au dessus de tout ça’, puis repris un air provocateur. L’agacement de s’être fait volé sa cible s’en allait vite, remplacée par l’envie irrésistible de faire sortir Amy de ses gonds !

    « J’ai passé l’âge des poupées gonflables, quant aux femmes beaucoup ne me laissent pas constater de différence entre les deux ! » Mentit l’homme dans le seul but de faire réagir la jeune femme.

    Il était viril et macho, mais pas au point de considérer une femme comme une poupée gonflable. D’ailleurs, il n’appelait pas les filles par ce surnom, sauf lorsqu’il avait l’intention de provoquer une réaction comme pour Amy. Jared n’était pas goujat, il faisait toujours tout pour être considéré comme un gentleman ! Mais cette sorcière… Il voulait l’énerver, il voulait qu’elle le voit comme le pire des hommes simplement pour lui faire peur ou peut-être voulait-il attirer son attention et frapper ensuite ? Il ne savait pas pourquoi il se comportait ainsi, mais il ne s’en souciait guerre. Pour lui, c’était une manière de se comporter méchamment, et ça répondait inconsciemment à un dessein aussi sombre que ses plans machiavéliques. Aucune autre raison n’apparaissait dans son esprit, et il ne se demandait pas pourquoi il ne cherchait pas à attaquer la jeune femme à ce moment. Après tout, elle était le bien, et lui le mal. Elle s’entendait bien avec son cousin, qui était le pire ennemi de Jared. Elle voulait empêcher sa petite sœur d’aller vers le mal, alors que lui influençait Andy et l’encourageait à continuer dans cette voie. Ils étaient censés s’entre-tuer et se traquer comme un chat et une souris. Au lieu de cela, à chaque fois qu’ils se voyaient, ils ne pouvaient pas s’empêcher de s’étudier l’un l’autre, et d’essayer surtout de percer la personne en face sans résultat. Il faisait tout pour garder le mystère autour de lui, et elle l’empêchait de voir en elle. Elle était comme une étrange entité qui sortait de toute sa famille. Une sorte d’exception qui, contrairement aux autres qui n’importaient pas vraiment à Jared malgré leur renommé, attirait pleinement l’attention de l’homme. Après tout il s’en fichait des Halliwell, bien qu’il ait une relation particulièrement alléchante avec Chris, et de bons liens avec les benjamines. Mais ce qu’il entretenait avec Amy, il pouvait aisément affirmer qu’il s’agissait d’antipathie, mais était incapable de dire s’il la haïssait ou s’il la tolérait. Et s’il n’osait pas se poser cette question, elle lui paraissait toujours comme une évidence et rendait la jeune femme un brun attirante pour lui… mais énervante aussi. Il continua de la regarder, essayant encore et toujours de lire en elle. Mais rien, il n’avait accès à rien d’autre que l’image qu’elle lui montrait, et qui, malgré ses déformations, commençait sérieusement à l’agacer.
    « Alors comme ça, tu occupes tes journées à pourchasser les démons qui te tombent sous la main ? » fit-il par la pensée en apercevant des humains s’attrouper près d’eux pour observer d’un air surpris ce banc de pierre qui été arraché du sol et qui gisait en morceaux. Ils allaient bientôt s’imaginer que Hulk est revenu pour se venger des manifestations écologiques de la ville.

    « C’est vraiment BAS de se taper le premier venu ! » s’écria l’homme à voix haute en regardant toujours la jeune femme. Lorsque des têtes interloquées se tournèrent vers les deux sorciers, Jared fit mine de poser une main sur la bouche et pris un air faussement surpris. « Oups, mes pensées sont sorties toutes seules ! » Puis il afficha un sourire de mauvais garçon. Pour rien au monde il n’aurait laissé la jeune femme partir, maintenant qu’elle était là…
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeMer 2 Juin - 17:15

Je n'attendais pas de ola en mon honneur pour mon acte, surtout pas venant de Jared, ni même d'une quelconque remarque pour me féliciter, mais je ne m'attendais pas non plus à le voir surgir si rapidement après la mort du moche. D'ailleurs j'étais toujours pas vraiment sûre de l'avoir tué moi même. C'était étrange. Mais pourquoi Jared tuerait l'un des siens ? Quoique bon avec lui tout était possible. Oui, je m'en étais rendue compte avec le temps. Il avait les mêmes problèmes psychologiques que moi … peut-être même que c'était pire que moi. D'un point de vue externe ça avait l'air très grave, mais passons. Je ne pouvais moi même pas lui en vouloir pour cela. Et puis c'était ce qui me poussait à ne pas le tuer. J'avais jamais rien tenté contre lui. Ni potions, ni formules, ni pouvoirs. Juste des discussions télépathiques à donner une migraine à tout l'Etat du Missouri. C'était marrant et en même temps ça me permettait de m'entraîner même si c'était un peu risqué. Il pouvait tout apprendre sur moi ou ma famille en lisant dans mes pensées, mais je faisais attention. Et les pigeons avides de hot dog le déconcentraient … tout autant que ses images pornographiques me déconcentraient en me donnant parfois des idées …

« Hum laisse moi réfléchir …. Oui, je suis fière. Je fais honneur à ma mission moi … et merci. »

Il était ironique dans sa phrase, et le remercier devrait le mettre encore plus sur les nerfs. Moi en tout cas je détestais qu'on me remercie pour un truc que j'avais pas vraiment fait. Peu logique, mais tant pis.

On se faisait désormais face, juste nous deux, nos regards plongés l'une dans l'autre. Je faisais une moue énervée, alors que les prises de tête commençaient réellement. Finis les galipettes entre filles derrière le canapé ou sur le tabouret de piano, place … aux oiseaux. Il avait de l'imagination, c'était bien. C'était même plutôt drôle ses délires mélangés au miens, mais il m'était impossible de rire ou de montrer une pointe d'amusement. Il aurait gagné sinon.

« Je pense bien, tu as du toucher à peine trois femmes dans ta vie. Et quand on voit tes fréquentations c'est pas étonnant que tu vois pas de différence. »

Oui oui, j'insinuais qu'il ne fréquentait que des blondes refaites en forme de poupée gonflable. C'était pas de la jalousie, je remarquais juste les faits. Mais une chose était sûre, il avait le don pour m'énerver. Il savait trouver les mots pour me faire crier … pas de jouissance malheureusement. A chaque fois que je le voyais je ne pouvais m'empêcher de lui tenir tête. C'était une preuve qu'il n'était pas comme les autres. Il m'intriguait. Malgré la haine que mon cousin pouvait avoir contre lui je n'avais pas envie de le tuer. Il me faisait sortir de mes gonds, m'exaspérait au plus haut point et pourtant je continuais de le « fréquenter ». J'aurais pu déjà tourner les talons et partir vu que j'avais accompli ma mission, mais à la place de cela je faisais même un pas en avant, en sa direction. J'étais peut-être une femme,mais je me laissais pas faire. Fierté quand tu nous tiens.

Par la pensée, je ne laissais rien transparaître. Rien de mes interrogations à son sujet. Je dégageais un peu de rage contre lui, mais je continuais de laisser passer des images inutiles et futiles. Pour l'instant, c'était des pages de mon magasines people du matin. Tellement intéressant. Surtout pour un démon. Peu devait lui importer de savoir qui couchait avec qui … ou pas après tout on ne savait jamais vraiment tout des démons. Mais bon.

« Et toi, tu occupes tes journées à quoi ? A emmerder le monde ? » J'avais pour ma part répondu à haute voix. Par erreur peut-être. Quoiqu'il en soit, les passants -que je n'avais pas vu arriver- me regardèrent bizarrement. Normal je répondais à rien en fait. Du coup, je leur adressai rapidement un petit sourire genre « C'est bon, mêlez vous de vos affaires, je vais bien, cassez-vous ». Mais alors que je m'occupais à tort des six péquenauds qui passaient par là, Jared en profita pour m'enfoncer légèrement. Petite pique pour me discréditer, mais je ne craignais pas une humiliation de plus. Même si sur le coup je fis une mine de choquée. Histoire de ne pas passer complètement pour une pouffe auprès des autres.

« On est obligé de se taper le premier venu quand on sait que t'es pas capable de faire monter une femme au septième ciel, ni même de faire plaisir à une crevette. »

Ca faisait un peut dispute de vieux couple. Mais on en n'était pas un. Non.

« Oups pardon je l'ai dis à haute voix. » ajoutai-je en penchant la tête de côté, prenant un ton très ironique, comme pour l'imiter. « T'en parlera pas à ta mère j'espère ? »
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeMer 2 Juin - 18:45

    Elle venait de faire un pas, chassant à coup de savate le doute d’une séparation trop brève dans l’esprit de l’homme. Il était à la fois satisfait mais offensé de la sentir prête à riposter à toutes ses piques. Il songeait d’ailleurs à lui faire rencontrer une personne qu’il appréciait beaucoup. Comme on disait, qui aime bien châtie bien, et c’est par amour qu’il torturait lorsqu’il le pouvait un sorcier du nom de Félix, tentant soigneusement de faire de la vie de cet homme un véritable enfer de douleur et d’emmerdements. Pourquoi un tel acharnement ? Parce que Félix possédait un don particulièrement pénible pour les personnes comme Jared, comme Amy… Il s’agissait là de son cerveau surdéveloppé. Jared était obligé de lire dans les pensées des gens, et s’il était entouré de personnes comme Félix à longueur de temps, il se serait tué tout petit déjà. Le sorcier bénéfique pensait tellement vite que le maléfique en avait la migraine dès la première minute passée avec lui. Pourquoi le chercher, pourquoi aller sa rencontre au lieu de le fuir alors ? Parce qu’une fois la porte de la salle des torture passée, la télépathie s’estompait. Il n’y avait alors plus que Jared, et le corps beaucoup moins malin de sa proie préférée. Nul doute pour l’homme que le professeur rendrait totalement folle la jeune femme qu’il avait en face de lui en ce moment. Se demandant s’ils se connaissaient, le strip teaseur envoya futilement l’image du visage de Félix par pensées à Amy, incrustée sur le mur d’un quai de métro. Le poster ne resta pas longtemps puisqu’un train fou vint s’encastrer dans le béton et fit tout exploser dans la seconde qui suivit. C’est fou comme tout endroit était dangereux dans la tête de Jared et d’Amy ! D’ailleurs, l’homme était sûr que si un jour, il réussissait à entrer en elle, (par la tête, hein !), il pourrait bien ne plus pouvoir ressortir. Quelle ironie ! D’un autre coté, il lui serait beaucoup plus alléchant d’entrer en elle par une autre manière.

    « Mais de rien. » lâcha-t-il sur une fausse politesse, pour cacher sa frustration.

    Qu’insinuait-elle par ‘j’ai fais ma mission, MOI.’ ? Jared faisait toujours ce qu’il avait à faire lui aussi ! Et servir son camp n’était pas la plus grande de ses passions. Le mal était bien plus alléchant que le bien, c’est pourquoi il s’en prenait à des innocents et à des bons plutôt qu’à des mauvais. Après tout, il n’avait pas forgé sa réputation dans du polystyrène. Cependant, si un démon venait le provoquer, il était tout à fait normal qu’il se retrouve encastré dans le mur le jour suivant. Ils ne procédaient pas ainsi, chez les gentils ? Jared continuait de la regarder malgré les personnes qui s’attroupaient autour d’eux pour parler des exploits de ce fameux Hulk. Il avait envie de se retourner et d’en pousser un du haut de la colline pour le voir s’exploser le visage dans le ravin. Il fit d’ailleurs part de cette envie à sa partenaire de pensées par une vidéo montrant une tornade envoyant valser tous ces gens comme dans un film d’action américain. Le sorcier serra la mâchoire en entendant l’insulte toucher d’une lame bien aiguisée toute sa virilité. Pour un homme mi galant, mi macho qui vivait et pour le supplice et pour le sexe, c’était le genre de paroles qu’il n’appréciait pas du tout ! Mais il chercha à cacher sa colère sous un rire moqueur et provocateur. Lorsque l’énervement le gagnait, il en devenait insolent et plus mauvais garçon encore. Comme un animal qui cherchait à se protéger derrière des piques, faisant semblant de se ficher totalement des griffes de son ennemi.

    « En tout cas, ces femmes ont de l’allure, elles. » répliqua-t-il dans l’espoir de se venger en même temps du ‘je fais honneur à ma mission moi’. Il n’avait pas l’intention de se laisser dominer par elle, et même s’il n’avait pas autant de fierté, il ne la laisserait prendre le dessus pour rien au monde ! C’était plus fort que lui, même en état de danger il ne la laisserait pas avoir le dernier mot, il ne le fallait pas ! Il avait l’impression de mener un combat plus intense que les autres habituels coups de poings. S’il y avait défaite, c’était pire qu’une humiliation pour lui. Mais en cas de victoire, ce serait une joie qui pourrait l’envahir de satisfaction durant très très longtemps. Ils se battaient à coup d’images ridicules et plus il en voyait, plus il avait l’impression de se calmer. En regardant Amy, il eut presque la sensation d’être face à un miroir féminisant. Aussi fière que lui, peut-être plus, qui sait ? Serait-il comme elle s’il n’avait pas abandonné le bien ? Deviendrait-elle comme lui si elle sombrait dans le mal ? Il aurait été curieux de le savoir, mais l’heure restait à la fascination d’observer toutes les réactions de la jeune femme.

    « Et toi, tu occupes tes journées à quoi ? A emmerder le monde ?
    Ouais. Généralement je m’en prend aux petites nymphomanes qui courent après les hommes très musclés. » répondit-il le plus naturellement possible, à haute voix puisqu’Amy semblait préférer les conversations bien audibles par les gens autour. À trainer ensemble, tout ce qu’ils allaient gagner, c’est une réputation ruinée chacun et un retour chez eux bien en colère. Autant dire que toutes leurs rencontres étaient explosives et finissaient par des disputes, c’est presque si parfois il ne fallait pas les séparer parce que leur attitude menaçait de recourir à la violence. Il regarda sans le vouloir les pages de ce magazine. C’était quelque chose qui lui inspirait du ridicule et du dédain, et heureusement assez d’insignifiance pour qu’il n’y fasse pas attention. D’ailleurs, afin de montrer à Amy qu’il se fichait des ébats de stars, un chien leva la patte et urina sur le magazine en question avant de pouffer de rire et de s’en aller en dandinant de l’arrière train. Non mais ! Se concentrer sur ces pensées permettait à l’homme de calmer facilement ses nerfs, il allait même en sourire si la remarque de la jeune femme ne l’avait pas cloué sur place. Son air narquois laissa brusquement la place à un visage bien énervé. Il serra les poings et dut faire de gros efforts pour ne pas laisser Amy voir toutes les insultes qui lui passaient dans la tête. Cependant, dans les pensées qu’ils partageaient, il y entreposa un boa en train d’étrangler une poule (devinez qui est qui). Le serpent parlait par signaux en forme de crânes, de petits pendus et tous ces dessins utilisés dans les bandes dessinées pour signifier des insultes non transmises directement. Jared se reprit aussi au niveau de l’allure et son regard haineux passa sur toutes les personnes qui avaient tourné la tête pour les dissuader de sourire. Le premier qui aurait écarté les lèvres se serait prit le poing de l’homme de toute façon. Jared sentait comme une énorme boule au ventre, il avait l’impression que c’était sa fureur qui menaçait d’exploser et de libérer toute sa folie. Et lorsqu’il pensa à Amy, il avait envie de la secouer le plus fort possible pour qu’elle regrette ses paroles. Haaaaaa elle venait de vexer vraisemblablement le dragueur le plus réputé de la ville ! (Ben oui, il est gérant d’une boîte de strip tease alors difficile de passer pour un ange vierge à coté.)

    « C’est une proposition ? » demanda-t-il en faisant un pas vers elle, les poings crispés. « T’es déçue de ne pas avoir pu en profiter plus souvent ? C’est que t’es pas tellement douée non plus, et raide comme un piquet au lit ! » - Il marqua une courte pause afin de se calmer puis, sentant qu’il reprenait le contrôle de lui-même ajouta – « Mais si tu veux qu’on y remédie, ça ne me pose pas de problème. »
    Il n’en revenait pas. Par colère et par envie d’embêter le plus possible Amy, il venait de lui faire une proposition ouverte de coucher avec elle ! Cette fois ils étaient réellement pris pour un couple, et au final c’était vraiment une honte. Jared tourna la tête vers les derniers qui étaient restés par curiosité, puis il les fusilla du regard.
    « Vous n’avez rien d’autre à faire ? Cassez-vous ! »
    Il n’aimait pas les gens curieux. Sauf quand ils étaient sur le billard. S'il pouvait passer ses nerfs sur eux, à les chasser, leur faire peur ou les insulter, ça lui ferait drôlement du bien. D'ailleurs, sans le vouloir il se demanda même ce que ça donnerait si Amy passait également ses nerfs sur ses gens, et s'ils le faisaient ensemble. Jared se calma un peu à cette pensée.
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeMer 2 Juin - 19:32

J'étais prête. Même si je ne m'attendais pas à tout cela en me levant ce matin-là, j'étais prête. Après tout, la vieille dans le magasin m'avait énervée, la course poursuite après ce démon m'avait gavée alors j'étais prête à riposter. Prête à passer mes nerfs sur quelqu'un. Je devais être un peu masochiste puisque rester là sur la colline signifiait m'en prendre plein la gueule, mais tant pis. Vous ajouterez ceci à ma liste de problèmes à régler un jour.
La journée n'avait pas commencé comme cela vu que j'avais pu dormir jusqu'à neuf heures et me déguster un petit déjeuner seule dans le manoir, sans soeur, sans cousin, sans personne, mais elle finirait mal. Trois cachets d'aspirine le soir et tout serait oublié dès le lendemain. Un jour chez les Halliwell en somme … ça pourrait faire une bonne série, mais zappons l'idée pour le moment, parce que mettre en scène les hallucinations de Jared serait pas chose facile.

D'ailleurs, j'avais moi même des problèmes pour les comprendre. Il me faisait passer le visage d'un homme sur un mur avant qu'il ne soit défigurer par un train. Oui, rien que ça. Très étrange. Quel message voulait-il me faire passer ? Un innocent à sauver ? Sa prochaine victime ? Ou étais-je censé le connaître ? En tout cas, il ne me disait rien. Mais je n'allais pas lui montrer mon incompréhension par un énorme point d'interrogation, je préférais me la jouer sûre de moi en lui faisant passer l'image d'un mini Jared en forme de pissenlit, ses cheveux jaunis. Magnifique image au passage, jusqu'à ce qu'il se fasse manger par une vache. Ma façon à moi de lui dire que je ne connaissais pas l'autre si c'était ce qu'il désirait savoir, et que de toute façon je préférais voir sa personne anéantie plutôt que l'autre. C'était des pensées normales après tout, vu qu'il était du côté du mal et moi du bien. Enfin normales pour le fond, pas pour la forme végétale. Je savais pertinemment qu'il n'allait pas mourir comme ça. Mais quoiqu'il en soit, ça m'attristait presque de l'imaginer mort. Je ne laissais rien paraître de cela, mais avec qui pourrais-je torturer l'esprit si il n'était plus là ? Contre qui je pourrais passer mes nerfs et me défouler sans me mettre le monde à dos ? Non, définitivement il ne pouvait pas mourir. Je ne l'avais pas épargné jusque là pour rien en plus.

J'avoue que je n'appréciais pas non plus qu'il s'en prenne à ma personne. Enfin à mes compétences au niveau du charme. Venant de lui ça me donnait envie de vomir … ouais en tout cas de crier. Comment osait-il me comparer à ses pouffes en talon aiguilles qui se dandinaient dans sa boite de strip teas ? Je portais des talons aiguilles certes, mais je restais habillée. Alors niveau allure elles pouvaient aller se rhabiller -c'est le cas de dire- et lui avec. Sa réflexion me fit réagir, serré mon poing tout en tendant mon index en avant, prête à lui répondre … mais non. Il n'allait pas m'avoir sur une chose si facile et si futile. Il voulait m'énerver, il allait devoir sortir le grand jeu pour voir sortir de la fumée de mes oreilles. Même je bouillais déjà intérieurement, je n'allais pas exploser si facilement.

« Ce qui a de bien quand on est une nymphomane qui court après des hommes très musclés, c'est qu'ils sont capables de soulever un banc eux … et te le balancer dessus aussi par la même occasion. »

Et là, impossible de me retenir, je laissa filer une image de son visage -oui une fois de plus- qui souriait, mais à qui il manquait trois dents. Comme dans tout magnifique film où trois dents sont gribouillée de noires, et un oeil bien bleuté sur les contours … le tout agrémenter par son nez cassé qui saignait. Cette pensée me fit sourire, le premier sourire que je lui adressais ce jour-là. Un sourire amusé oui et légèrement fier. Je n'avais pas de quoi être fière vu que je n'avais encore rien fait, mais le simple fait d'être toujours là devant lui à lui répondre était une fierté. Peu de gens le faisait, même en Enfer.

Mais on était en public. Devant six personnes bien trop curieuses mais que je comprenais au fond. J'étais moi même curieuse, très. Alors voir deux personnes se prendre le chou en plein air devait être amusant pour eux. Surtout qu'on se débrouillait pas mal en piques cinglantes. On devrait peut-être faire du théâtre une fois. D'ailleurs, je lui mis en tête une salle de spectacle, le rideau rouge se refermant derrière Jared qui faisait une révérence le tout sous les applaudissements du public. C'était ironique. Comme pour lui demander si il attendait que je l'applaudisse pour son rentre dedans et ses réflexions à deux francs cinquante.

« Ca aurait pu être une proposition si je croyais encore au Père Noël. » Il s'avançait vers moi, je faisais de même. S'en prendre à mes compétences au lit était un sujet chaud. Parce que avouons le j'étais pas si nulle que ça … mais le problème c'était qu'il s'en prenait à ma fierté -enfin pas que ma fierté se résumait à ça … mais bref-. « Mais tu vois faut bien que l'un des deux le soit. » Je pensai alors à un match de baseball, juste au moment où le mec qui a la batte renvoyait la balle dans l'autre camp. Un par tout, balle au centre. « Qu'on remédie à quoi ? A ton manque de vigueur ? Ou qu'on essaie de soigner les nausées que ça me procure de penser à toi et à moi dans un même lit ? »

Ca commençait à être entendu comme atmosphère. On avait vraiment l'air d'un couple en pleine scène de ménage alors que ce n'était pas le cas. On s'était rapproché l'un de l'autre, alors que notre public ne nous quittait plus. J'avais plutôt apprécier leur présence jusque là, mais ça devenait trop sérieux pour qu'ils restent. J'avais peur de laisser l'un de mes pouvoirs faire son apparition sous le coup de la colère, étant tellement concentrée à m'occuper de ce fichu don de télépathe.

« Je suis pas tout le temps d'accord, enfin non, je suis jamais d'accord avec lui, mais là il a raison. » ajoutai-je en me tournant vers les perdus. « Mettez les voiles, cap plein sud. Loin de nous. »

Je devais avoir le regard noir, qui donnait envie à une tortue de rentrer dans sa carapace … mais je ne l'adressai pas longtemps à ses pauvres innocents. Non. Je reposais rapidement mes yeux sur Jared pour reprendre la parole.

« Bien … maintenant qu'on est seul tu vas me faire quoi ? Me sauter dessus, me tuer ou simplement partir comme un poltron une fois qu'il n'a plus sa fierté à sauver devant des imbéciles ? »
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 8:44

    S’il avait pu prévoir qu’en sortant de sa sieste, il allait directement tomber sur elle, il aurait de loin préféré continuer à dormir ! Pourquoi la personne qui l’avait prévenu n’avait-elle pas pu reconnaître Amy ? Les Halliwell n’étaient pas spécialement des cibles du groupe de sorciers maléfiques de Jared, mais ils étaient toujours assez réputés pour qu’on les montre du doigt lorsqu’ils sortent. D’autant plus que celle-là était une chasseuse acharnée aussi timbrée que furieuse. Sans le savoir, on aurait pu la répertoriée comme une fille de Piper, que cette dernière aurait eu lors de sa transformation en furie. Mais non, elle était la fille de Phoebe, celle qui était capable d’un self contrôle exemplaire ! Quoique la fougue s’était bien transmise de mère en fille, et peut-être même le don de sympathiser avec le vilain. Enfin sympathiser est un bien grand mot, mais à partir du moment où elle ne sautait pas sur Jared pour le ruer de coups aussi physiques que mentaux, on pouvait croire qu’elle ne désirait pas le tuer. Est-ce qu’un jour ils sauront se parler sans se disputer ? Vous le saurez… dans le prochain épisode !
    Le maléfique poussa un petit soupir et afficha un air blasé en recevant l’image de lui sous la forme d’un… C’était quoi ça, une fleur ? Il la balaya par un paysage ennuyant de lac fantôme, préférant se concentrer sur ce qu’il pourrait bien lancer de méchant à la jeune femme que ce qu’il voudrait lui montrer. Elle se débrouillait vraiment bien, et lui, bien qu’il appréciait ce genre de défis, voyait cela plutôt étrange qu’une femme lui tienne tête. Je ne dis pas que ça n’arrivait jamais, mais l’homme avait toujours pour but de coucher avec une demoiselle lorsqu’elle lui tenait tête. Mais avec Amy, pas question de s’envoyer en l’air ! Plutôt crever dans un caniveau que de la séduire ! L’homme pouffa de rire de manière assez forte pour que tout le monde autour les entende.

    « Soulever un banc, voyez-vous ça ! » s’exclama-t-il en posant ses mains sur les hanches.

    Qui pouvait avaler une telle chose ? Ce banc en pierre avait été incrusté dans le béton, aucun humain ne pouvait l’y arracher ! Jared savait bien que c’était possible puisque lui aussi avait vu le démon faire. Et puis il connaissait monsieur Propre, il connaissait toute la brutalité de la magie et de ses cotés sombres… Mais les humains eux, ne pouvaient pas y croire ! Ou bien ils étaient réellement crédules. En tout cas, Amy et Jared venaient de gâcher la vie du couple de vieux qui venaient s’assoir tous les jours sur ce banc pour donner à manger aux oiseaux. Il y en avait sûrement, ces parasites infestaient tous les bancs de la ville à des heures différentes de la journée !

    « Moi j’appelle ça une tornade. Ou éventuellement une grue. »

    Évidemment il était tout aussi inconcevable qu’une tornade ait eu lieu ici, à San Francisco ou plutôt sur les collines l’entourant. Aussi petite soit-elle, toute la presse et la majorité de la ville l’aurait su si une telle catastrophe naturelle s’était déclenchée pour mettre en pièces un des bancs en pierre ! Mais cela paraissait toujours plus crédible que ce soit par les bras bien musclés d’un sans cervelle. D’ailleurs Jared n’en revenait pas, cette sale bête préférait vanter le peu de qualité de ce démon plutôt pour se défendre ! Il savait bien qu’elle ne se laisserait pas faire, mais là… Pensant à une vache, on ne sait pas comment elle est arrivée là, il envoya à la jeune femme l’image d’elle-même en train de brouter de l’herbe d’un air ahuri, et regardant un train passé. Bon sang que cette pensée était drôle ! Le sujet dériva sur le couple, ils faisaient croire simplement pour humilier l’autre qu’ils sortaient ensemble, ou plutôt qu’ils étaient sorti ensemble voire même qu’ils avaient simplement passé quelques nuits… Enfin une relation bien compliquée qui leur correspondait parfaitement. Elle répondit qu’il fallait bien qu’un des deux soit raide et l’homme dériva son regard vers le ciel avant de le reposer à nouveau sur elle.

    « Eh bien encore faut-il que tu dégages l’envie d’être raide. »

    Il sentait qu’ils s’engageaient sur une conversation qui allait directement tourner dans la dispute visant à affaiblir les performances sexuelles de l’autre. Et dire qu’ils n’avaient pourtant jamais passé de nuit ensemble ! Ils parlaient tous deux pour ne rien dire, et Jared eut la pensée, un très court instant, de vouloir réparer cette image de lui dans l’esprit d’Amy en une nuit… Mais il la chassa immédiatement cette pensée, presque écœuré de lui-même. Tout, mais pas elle ! Dans la salle de spectacle qu’elle lui montra, il fit semblant de ne pas comprendre l’ironie et s’inclina plus bas encore avec des gestes élégants et dignes de l’âge théâtrale. Elle continua sur cette lancée en précisant que le fait de penser à coucher avec lui lui donnait la nausée. Il leva encore les yeux au ciel et les reposa de nouveau sur la jeune femme. Mais il ne répondit pas. Il s’en fichait, et puis il venait de demander gentiment aux autres autour de partir, ce qu’ils firent d’ailleurs avec un peu plus de rapidité lorsqu’Amy l’approuva. Lorsqu’ils furent seuls, la demoiselle lui demanda ce qu’il comptait faire. Jared afficha un petit sourire malicieux. Toute sa colère s’évaporait au fur et à mesure de la dispute, il ne ressentait plus autant de frustration et le fait que tout le public soit parti le soulagea grandement.

    « Si madame la chasseresse peut mettre de coté sa mission, elle peut toujours suivre le vilain sorcier et prendre un verre avec lui. »

    Il la fixa avec intensité, et la seule image qu’il montra fut un mur gris et sans tags. Il était sérieux, du moins il le semblait. Au fond de lui, il se hurlait d’avoir été assez con pour inviter Amy à le suivre, mais il ne pouvait pas la laisser partir, il n’y arrivait pas… Et étrangement, il ne voulait pas non plus lui sauter dessus et la tuer… S’il le faisait, ce serait comme créer un affreux manque dans San Francisco, détruire un plaisir bien camouflé.

    « Mais pas dans un bar, histoire de rester seuls. À moins que tu n’ais peur de te retrouver seule avec moi ? »

    Il pensait plutôt à ramener de l’alcool et prendre un simple verre ici, après tout, il pouvait facilement se téléporter et ramener quelque chose en quelques secondes. Ou ne rien ramener et continuer cette discussion basée sur la dispute. En attendant, l’homme sortit de sa veste un paquet de cigarette et un briquet il ouvrit et en prit une entre les doigts, avant de tendre le paquet à la jeune femme.

    « Tu fumes ? »

    La pensée interne de lui-même en train de tendre et de passer une cigarette à Chris lui revint en mémoire, à leur sortie de prison. Décidemment, il était charitable avec ses ennemis ! Il alluma sa clope et commença à inhaler la fumée. Avec ça, impossible de l’énerver !
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 16:25

« Appelle ça comme tu veux si tu comprends pas les autres mots du vocabulaire. »

Ca n'avait pas forcément une grande portée, ni un grand impact, mais c'était histoire de ne pas lui laisser le dernier mot. Je détestais laisser le dernier mot aux autres, c'était plus fort que moi. J'étais obligée d'ajouter un dernier truc, qu'importe le sens que ce que je prononçais pouvait avoir. Dans l'esprit des gens, j'aurais été la dernière à rétorquer quelque chose. Et par la pensée cette fois-ci, j'ajoutais une fin à ma phrase. « Vu que les débiles autour de nous ne croirons pas plus à une tornade qu'à un monsieur muscle. » Gros débile aurais-je eu envie d'ajouter, mais je ne le fis pas. Un peu de sérieux voyons. Et c'était vrai à part ça … tant que les manants étaient là, on ne pourrait pas totalement dire ce qu'on désirait. Le sujet magique était proscrit et comme notre relation -si relation il y avait- se basait uniquement sur cela, il était difficile de s'échanger beaucoup de paroles censées.

D'un presque commun accord, on jouait le vieux couple en crise. C'était plus prudent, mais on interprétait chaque phrase comme une atteinte à notre personne, et à notre capacité à utiliser nos pouvoirs. C'était des sens cachés, plein de sous-entendus … pas toujours compréhensible avec l'image de moi en vache broutant de l'herbe. Grr si je pouvais l'anéantir là de suite, je le ferais … ou pas. Mais je gardais l'image très glorifiante en tête, et j'y ajoutai une petite mouche à la tête de Jared qui me tournait autour. C'était un parasite, rien de plus. Toujours là pour emmerder quand il ne fallait pas, et il donnait toujours envie de le chasser, et pourquoi pas même de le tuer. Mais bon dieu, pourquoi ne l'avais-je encore jamais fait ? On était totalement opposé et pourtant on se tolérait. On s'utilisait pour s'améliorer dans l'utilisation de nos pouvoirs -parce que parler et balancer des images débiles était une chose très difficile-. On s'énervait, on se cherchait un peu même. Comme des aimants. J'avais déjà fait exprès une ou deux fois de croiser sa route, juste pour me défouler et regagner confiance en moi. Lui tenir tête me permettait de gagner en confiance en me forgeant une image de femme forte qui n'avait peur de rien. Pas même de Jared.

« Et toi faudrait que tu donnes envie de se détendre à la place de me taper sur le système. »

Parce que oui, comment se montrer sexy et prête à tout pour faire plaisir l'autre lorsque l'autre en question ne donnait qu'une envie : le tuer. Et d'autant plus en détournant mes images pour les mettre à sa sauce. L'ironie mon cher existait. Je secouai la tête pour me sortir les images de lui se faisant acclamer par la foule et la remplaça par un lancer de tomates général. Peu imaginatif mais je m'occupais à chasser les curieux autour de nous en même temps … et pour le coup c'était dur de tout gérer. Mais une chose avait été menée à bien, la disparition des gêneurs … sans que le méchant Jared ne les ait tué … presque une victoire.

Mais du coup, on se retrouvait à deux. Que les deux. Et on pouvait tout tenter désormais. Pouvoirs ou pas pouvoirs. Qu'attendait-il de moi désormais ? Je n'avais pas peur. Non. J'étais fin prête à riposter comme mon regard l'indiquait. Et je le laissais reprendre la parole. Pas peu fière de l'entendre m'appeler Madame la chasseresse … oui c'était ce que j'étais, il en était conscient au moins. Mais passons. Boire un verre. Mais bien sûr. Et puis quoi encore ? Il voulait que je lui lave ses chaussettes peut-être ? Oui bon ça c'était ma réaction normale. Chaque fois qu'on attendait quelque chose de moi je devais montrer une petite réticence. Pour me faire plus désirer. Ou pour réfléchir. Boire un verre avec lui ? Qu'est-ce que ça m'apporterait vraiment ? On avait déjà fait une grande gymnastique de l'esprit et je savais pas vraiment si j'étais prête à continuer sur ce rythme. Mais bon après tout je m'amusais bien. La rage et la colère se dissipaient laissant place à l'amusement. De me prendre le bec avec lui oui.

« Si Monsieur le vilain démon veut bien mettre de côté sa mission pourrie de tuer des innocents, je veux bien un verre … même deux. »

Il m'avait mise au défi, j'avais accepter illico presto. Amy n'avait peur de rien. En tout cas pas de rester seule avec lui. Il le savait, me lancer un défi me poussait à accepter.

« Tu devrais avoir peur d'être en compagnie d'une fille si raide qui adore tuer des démons dans ton genre. »

Mouais … ça faisait pas vraiment peur. Même si j'y mettais du coeur dans cette phrase. Et pour symboliser cette trêve de deux secondes, je brisa son mur gris pour nous représenter face à face, sans rien autour, sans personne. Juste nous. Sans barrière.

Il sortit ses clopes et m'en proposa. Est-ce que je fumais ? Hum non. Oui. Enfin parfois. J'étais pas une accro mais ça m'arrivait de le faire. Et pour pas me la jouer prude, j'en pris une que j'amenai directement à mes lèvres.

« Mais tu comptes nous faire boire quoi ? Pas le sang du prochain passant j'espère ? »

Parce que non je ne le ferais pas. J'avais pas répondu à sa question sur les clopes, mais j'approchai ma clope de son briquet allumé pour qu'elle prenne feu. Une fois allumée, je tirais quelques lattes avant de reprendre la clope en main.

« Et c'est malin ton pote Monsieur propre nous a détruit le banc. »

On se retrouvait par terre du coup. Comme à Woodstock. Trop fun.
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 19:13

Spoiler:

    « T’as qu’a leur préciser qu’Hulk est venu nous rendre une petite visite alors. » répondit l’homme par l’esprit également, d’une manière ironique. Eh bien oui, il était parfaitement possible de reproduire un ton lors d’une communication mentale. Après tout, les sons entendus dans l’esprit n’étaient qu’une reproduction, plutôt un mime de ce que la personne pensait être sa voix. Il aurait aimé que ces personnes partent afin de se sentir libre. Libre d’user de ses pouvoirs comme il le souhaitait. Si Amy n’était pas là, peut-être aurait-il ramené en enfer un ou deux humains afin de se défouler et de dépenser l’énergie qu’il avait acquise durant sa longue sieste, mais avec la jeune femme il préférait s’abstenir. De peur de la faire fuir, ou de se la mettre à dos ? Ils étaient bien partis pour passer un peu de temps ensemble malgré leur réticence à tous les deux. Mais s’ils ne pouvaient pas se saquer, ils n’avaient qu’à se séparer ou encore se tuer ! Mais non, ils préféraient rester bêtement là, l’un à coté de l’autre, à se répondre comme deux enfants qui se disputent pour un jouet qui leur appartient à tous les deux. Jared se rappela combien il pouvait bénir son don de télépathie parfois, bien qu’il le maudissait à longueur de journée. Car si Amy pouvait entrer dans son esprit, ne serait-ce que quelques secondes, si elle avait accès aux pensées intimes de Jared il était clair qu’un combat s’engagerait entre les deux. Lorsqu’il posait ses yeux sur un individu quelconque, il le voyait étendu sur une planche en bois et crucifié. Lorsqu’il regardait un enfant, il n’apercevait qu’un visage fixé sur l’effroi à jamais. Hier encore il avait torturé à mort une jeune femme pour assouvir une pulsion de sadisme débordante en lui. Il suffisait de connaître une petite partie des atrocités qu’il avait commises pour le détester à jamais. Jared passait son temps à afficher un masque à des gens raisonnables. Un homme riche, un homme galant, bien élevé ou beau parleur. Un homme séduisant pour certaines, un homme de confiance pour d’autres. Mais sur toutes ses fréquentations, il n’y en avait que trop peu qui importaient pour lui. Il pouvait d’ailleurs les compter sur les doigts d’une main, mais ne les énumérait jamais de peur de se l’admettre. Il pensait sa part d’humanité morte à tout jamais, écrasée par la folie démoniaque qui le rongeait de l’intérieur. Il avait été maudit dès sa naissance, lorsqu’il a commencé à entendre des raisonnements qui n’étaient pas les siens, et lorsqu’il s’en est servi pour ses propres fins. Les fondateurs ou ses parents auraient du lui brider ses pouvoirs, il n’aurait alors jamais sombré, même lors de la mort d’Alice. Au lieu de cela, il fut éduqué comme tous les autres sorciers, étudiant à l’école de magie, il en sortit diplômé et formé pour combattre le mal auprès de tous ces chevaliers rêvant d’un monde meilleur. Il en faisait même partie, et refusait d’admettre que tout ce qu’il souhaitait, c’était du pouvoir. Il avait entendu toutes les pensées de ses camarades : intel pouvait faire ceci avec son don, et lui pouvait agir comme cela. Et l’envie l’avait pris alors qu’il était vu comme un faible. Un faible qui n’avait aucun don offensif, et qui fut obligé d’apprendre les arts martiaux pour se battre. Un peu comme Phoebe Halliwell, sauf qu’il ne connaissait pas son histoire.

    Ce flash imprévu sur son histoire assaillit l’homme comme si une bête venait de jaillir des fourrés. Il resta songeur un court moment pour en arriver à la même conclusion depuis toujours : Il avait abandonné les siens pour être le pire des salauds. Pour du plaisir, et pour tous les vices qui rendaient un homme horrible. Il était devenu un monstre ou pire, un démon. Et cela, sans en avoir le sang. Un pur humain qui se conduisait comme un démon, voilà ce qu’il était. C’était une grande différence avec tous les demi-démons qui se cherchaient. Lui s’était trouvé, et il avait bien mieux sa place que s’il avait été un démon même ! Le titre de monstre revenait dans la bouche de ses ennemis, de ses victimes, parfois même de son entourage. Un monstre caché derrière un masque de mystère. Celui qui semble énigmatique, celui qui semble sûr de lui, celui qui parait beaucoup moins méchant qu’il ne l’est réellement. Contrairement aux démons, il avait sa place sur terre comme il l’avait aux enfers. Il savait vivre et ressentir comme les humains, et pouvait torturer cruellement comme les démons. Le dieu du sadisme l’avait pris comme larbin, et il ne pouvait qu’endurer tous ces plaisirs charnels sans chercher à se débattre.
    Amy avoua sans gêne qu’il lui tapait sur le système. Voilà un point commun avec lui ! Cependant, ce n’était pas forcément le plus important.

    « Ha ça tombe bien, toi aussi t’es fatigante ! » lui répondit-il en écartant les bras et d’une manière assez spontanée.

    Ils chassèrent ensemble les parasites humains qui cherchaient à combler leur curiosité par des oreilles attentives. Jared n’aimait pas ce genre de personne, tout comme il n’aimait pas que l’on se mêle de ses affaires. Lui-même se fichait éperdument des affaires des gens alors il refusait que l’on s’intéresse aux siennes. Lorsque tout le monde s’absenta, et qu’ils se retrouvèrent seuls, Amy et lui, il se demanda ce qui allait se passer. Est-ce qu’ils allaient s’entre-tuer ou bien, comme toujours, se battre moralement jusqu’à se donner la migraine et se quitter pour se retrouver tous les deux à la pharmacie du coin avec trois boîtes de cachets d’aspirine dans chaque mains ? Et à qui pouvaient-ils se plaindre de leurs maux sans être pris pour des fous ? « J’ai mal à la tête – Tu t’es cogné ? – Non, j’ai parlé avec Amy. ».

    « Monsieur le vilain démon n’a que du sang humain dans les veines, il saura donc se retenir d’écrabouiller un mioche sur une maison, je pense. » fit l’homme sur le ton de l’ironie.

    Pourquoi le comparait-elle à un démon ? Jared n’était pas démoniaque, et si son mental laissait à désirer, il était entièrement humain. Ex sorcier du bien. Et même s’il était très proche d’une prêtresse, il ne s’était jamais marié avec une créature donc n’était qu’un simple humain… Cependant, le plus grand danger pouvait parfois venir de ces ‘simples’ humains, il suffisait de voir la réputation de la famille Halliwell pour le comprendre. Il passa sur ce détail et lorsqu’Amy affirma qu’il devrait avoir peur d’être avec une guerrière comme elle, il pouffa de rire. Un rire bien fort et l’on voyait clairement qu’il faisait exprès. Jared cessa subitement, il fixa Amy puis, deux secondes plus tard, se remit à rire pour se moquer d’elle.

    « J’suis pas effrayé par les amazones ! Tout comme tu ne l’es pas des vilains pas beaux comme moi. »

    Il sortit son paquet de cigarette, en donna une à la jeune femme en l’allumant en même temps (la cigarette) puis inspira quelques bouffées de la sienne en écoutant la question d’Amy. Jared lança vers elle un regard surpris. Elle en connaissait beaucoup des types qui buvaient du sang ? Ils devaient avoir de drôles de coutumes dans sa famille.

    « Ben voyons, et après je te mord au cou, c’est ça ? » répliqua-t-il sur un soupir provoqué à la fois par la moquerie et par l’expiation de la fumée. « Faire le mal ne change pas les goûts culinaires. Encore heureux parce que la bouffe pour démon pue assez comme ça. Même mort ce type nous fais chier. » - La dernière phrase était la réponse à la remarque sur le démon musclé qui avait arraché le banc du sol. Mais le soir tombait, la journée avait été chaude et l’on voyait de moins en moins de personne dans les alentours. S’assoir sur le sol ne posait donc aucun problème à Jared. Il inspira une bouffée de cette bonne fumée toxique qui lui bousille ses poumons (quoiqu’il mourra surement avant alors à quoi bon), et fixa la jeune femme.
    « Dis moi ce que tu veux boire, et le chevalier galant te l’apportera en moins de trois secondes. » murmura-t-il en la regardant toujours. Lorsqu’il eut la réponse d’Amy, il lui tendit sa cigarette. « Tiens ça, ne tire pas dedans, je t’ai à l’œil. » lâcha l-homme en parlant de sa clope et avec une pointe d’humour dans la voix. Il expulsa par ailleurs toute la fumée qu’il avait sur le visage de la jeune femme, il aimait bien faire ça, puis il se téléporta directement dans un magasin d’alcool qui venait de fermer. Il se servit en bouteilles, du scotch pour lui et une bouteille de ce qu’Amy lui avait demandé, prit également deux verres, déclencha une alarme et se téléporta à nouveau auprès de la jeune femme, sur les collines de San Francisco.
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeVen 4 Juin - 18:05

« Et j'en suis fière. » D'être fatigante oui. C'était une bonne chose, l'idée ne me dérangeait pas. Au moins on se souvenait de moi lorsqu'on me croisait. J'étais pas du genre à passer incognito en rasant les murs. J'aimais montrer que j'étais là, et j'aimais me faire remarquer. Du coup j'aimais qu'on ait une opinion sur moi, quelle soit bonne ou mauvaise. Et puis il faut toujours utiliser ses « faiblesses » comme des points forts. Etre fière de soi, quoiqu'il arrive pour aller de l'avant. Parce que si je m'offensais à chaque fois qu'on me faisait une remarque, je serais une déprimée chronique, hospitalisée depuis longtemps dans un institut. Le monde ne connaîtrait pas la grande Amy dans toute sa splendeur … une véritable perte. Oui parce que j'étais sûre que dans des milliers d'année mon nom figurerait dans les manuels d'histoire, à la page : Analysons le comportement d'un être humain dans les années 2000.

Bref. On avait réussi pour l'heure à faire fuir les curieux. On détestait les curieux, tous autant que nous sommes, et pourtant on l'était tous. On aimait tous savoir ce qu'il se passait dans la vie des autres. Pour s'amuser, pour passer le temps ou pour voir que notre vie n'est pas la pire. J'avais besoin de me rassurer, de voir que si je n'avais pas été une sorcière, ma vie n'aurait pas été meilleure. Les humains avaient des tas de problèmes aussi. De coeur, de famille, de boulot … j'avais les mêmes mais avec des pouvoirs en plus c'était tout. Et parfois les pouvoirs ça avait du bon. Pouvoir voler, lire les pensées des autres -en profiter pour tricher en classe- ou se rendre invisible. Passer sans être vue, le pied géant. C'était le meilleur des pouvoirs, celui que je préférais nettement. Il me collait bien à la peau en plus. Pouvoir espionner, fouiner, farfouiller. Du coup, dans ces moments là j'étais plutôt heureuse d'être une sorcière. Surtout que sans pouvoirs, je doutais que notre famille ait été si soudée. On était tous liés par le sang, on se serrait les coudes pour vaincre des démons et ça nous avait tous rapproché … un bon point. Mais passons.

Le public était parti, mais pas Jared. Il était toujours là. De pied ferme en face de moi … et je pressentais qu'il n'allait pas me lâcher. Qu'est-ce qui nous poussait à rester ensemble ? Dur à dire. Et pourtant je suis sûre qu'un oeil externe à la situation pourrait nous le dire. On se détestait. On était tout l'inverse … mais on trainait ensemble. On ne laissait rien passer à l'autre, se reprenant à chaque mot qu'on prononçait de travers, on se donnait très mal à la tête et pourtant on était toujours là. Il me proposait même un verre et une cigarette pour me pousser à rester. Et moi, comme une conne sûrement, je restais. Je tombais dans le panneau … enfin non. Il n'y avait pas de plan machiavélique là dessous, j'en était sûre. Je le sentais. Il était peut-être inconscient, violent, sadique … j'avais une certaine confiance en lui. Comme si on avait posé des règles entre nous la première fois qu'on s'était croisé. On s'utilisait et on faisait avec.

« Que du sang humain ? Arrête tu vas me faire regretter de sauver des humains. »

Paroles en l'air uniquement. J'étais née du côté du bien et jamais ne je franchirais la limite. Pour ma mère, mes soeurs et ma famille en général. J'avais beau être un peu rebelle, je ne retournerais jamais ma veste … surtout qu'elle était assez jolie à l'endroit. Mais si tous les humains que je sauvais finissaient comme lui … bonjour les dégâts. Mais certes, je ne le nommerais plus démon … ou pas en fait.

« Trop gentil en tout cas, merci. » Le fait de pouvoir se retenir de balancer des enfants contre un mur. Vive les idées en même temps. Ca pouvait être chiant les enfants, mais quand même … ça restait mignon et on pouvait pas y toucher. Bref. Je tirais sur ma clope, lentement, alors qu'il se moquait de moi. Quel culot. Même si depuis qu'on s'était retrouvé seuls nos rapports avaient changé, on se cherchait discrètement. Parce que oui, étonnamment, depuis le départ de la troupe on était plus calme, plus détendu. On avait pas notre image à sauver, pas notre fierté à conserver. Là je m'en fichais un peu plus qu'il me critique … bien que je continuais de ne pas aimer … et de ne pas laisser passer. Mais l'enjeu était différent.

« Essaie toujours de m'approcher, tu verras ce que tu risques d'y perdre. »

Beurk sa bouche dans mon cou. Ses lèvres contre ma peau … inimaginable. J'étais prête à me défendre. Mais c'était pas encore un vampire à ce que je sache. Et puis il ne le ferait pas. Il avait peur de moi … un minimum quand même. Quoique non mais j'avais pas peur de lui comme il le disait si bien.

« En attendant va me prendre ce que tu trouves. Vodka, whisky peu importe tant que c'est assez fort pour que j'oublie ta présence. » Trop aimable n'est-ce pas ? Mais bon il osait se prendre pour le prince charmant. Des conneries. Il existait pas lui de toute façon. Mais du coup, je ne pu m'empêcher de lui sortir une petite image de lui en collant blanc moulant, un chapeau à plumes ridicules sur la tête sur … un âne. Un petit sourire narquois aux lèvres. Mais il chassa cette image en laissant de la fumée s'expulser de sa bouche et en me tendant sa clope.

« Comme si j'avais envie de mélanger nos salives. »

En gros : Pars tranquille. Et j'avais ma clope, qui était à lui à la base alors j'en aurais pas besoin d'une deuxième, mais passons. Il s'éclipsa alors, me laissant seule. Je me sentais un peu conne à ce moment là. Qu'est-ce qui me disait qu'il allait revenir ? Mon esprit. Mais bon. Je soupirais et pris place un peu plus loin au milieu de l'herbe. Ma clope en bouche, la sienne en main. J'avais une sérieuse envie de l'écraser contre le sol mais si il me ramenait de quoi boire, c'était méchant. On verrait quelle provision il aurait en poche. Appuyée sur une main en arrière, j'attendais, levant les yeux au ciel.
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeDim 6 Juin - 21:42

    Fatigante et fière de l’être. C’était une phrase qui correspondait à merveille à la jeune femme ! Il suffisait peut-être d’y rajouter un peu d’arrogance, de stupidité et de ridicule et nous avions droit au portrait craché d’Amy Halliwell, cette fausse délinquante qui fait semblant de se montrer mauvaise pour s’attirer le moins d’ennuis du coté des vrais mauvais. C’était toujours frustrant pour Jared de savoir qu’il existait dans le monde une personne qu’il ne pouvait pas sonder. Cette fille l’énervait au plus haut point et il était incapable de lire en elle comme il le faisait avec toutes les autres personnes qu’il rencontrait. Mais il gardait une certaine fierté à se dire qu’elle était dans le même cas que lui, et qu’elle devait probablement éprouver le même genre de sentiment d’agacement. Elle non plus ne pouvait pas entrer dans la tête bien gardée de l’homme, et il veillait soigneusement à ce que ce soit toujours le cas. Tous les spectateurs prirent la ‘fuite’ devant les rudes menaces des deux interlocuteurs. S’ils ne voulaient pas se faire insulter ou chasser au minimum, il valait mieux pour eux qu’ils mettent les voiles vers leur foyer ! La conversation passa de l’ironie provocatrice à la sérieuse question : Allaient-ils respecter leur ‘mission’ et s’entretuer. Mais aucun des deux ne semblait assez motivé pour arracher la vie à l’autre, ou du moins essayer de le faire. En ce qui concernait Jared, ôter la vie d’Amy serait un trop grand gâchis pour lui, et bizarrement il ne se voyait pas le faire. Quant à la torturer, il savait qu’il ne prendrait aucun plaisir à le faire. Il n’éprouvait déjà pas l’envie de se la mettre à dos, comme toutes les fois où il la croisait. Ils se lançaient des piques mortelles dignes des deux ennemis qu’ils étaient, mais jamais ils ne se battaient. C’était comme si leur don commun les liait par un fil puissant et mystérieux, qui influençait inconsciemment leurs pensées, leur relation et surtout leur affinité. Ce feeling empêchait Jared de trahir sa parole, bien qu’il ait de toute manière trop de fierté pour être traître. Il respectait toujours sa parole, c’est pourquoi il la donnait rarement… Quand il s’agissait de dires, il se fichait de mentir et de faire des coups bas. Mais lorsqu’une promesse entrait en jeu, ou bien qu’il donnait sa parole, c’était sa fierté masculine et virile, c’était tout son honneur qu’il poussait en avant et qu’il se chargeait de respecter de la manière la plus noble qui soit. C’était à la fois une qualité que le mal n’avait pas réussi à détruire chez lui, mais aussi un défaut qui le rendait coriace et arrogant. C’était cette même fierté qui envahissait également Chris, cela lui avait d’ailleurs valu une journée en enfer, et Jared découvrait ce trait chez Amy. Pourquoi était-il toujours attiré sur ce genre de personne ? Il ne souhaitait pas tuer Chris justement pour cette fierté, parce qu’il aimait leurs confrontations, leurs combats. Parce que Jared suait et s’en sortait blessé, parce que Chris et lui étaient de même niveau lorsqu’ils se sont battus. Donc pour rien au monde le maléfique aurait laissé un démon faire du mal à son ennemi numéro un. Si l’être des lumières avait été lâche et s’il avait su reconnaître ses torts, il aurait suscité beaucoup moins d’intérêt et surtout de plaisir chez Jared. Car oui, échanger de violents coups avec cet homme jusqu’à se craquer les os, saigner et s’écrouler de fatigue avait éveillé en lui des pulsions jouissives d’adrénaline, d’une sorte de défaite qui l’enivrait de joie, d’énergie et d’une folie totale. Et il aimait cela.

    « Que du sang humain ? Arrête tu vas me faire regretter de sauver des humains.
    Si tu savais le nombre de ces soi-disant innocents qui finissent dans un cas similaire au mien. » répondit-il plus sérieusement qu’elle n’avait lâché cette phrase.

    Des humains comme lui qui sombraient dans le plaisir du mal, il en connaissait beaucoup. Et ce parce qu’il les recherchait, parce qu’il les formait et la plupart du temps parce qu’il les recrutait et qu’il les influençait lui-même. Il connaissait plus de sorciers maléfiques que de démons, et possédait plus d’affinité et de loyauté envers eux qu’envers les habitants des enfers, même si certains êtres supérieurs avaient gagné le respect de l’homme. Amy le menaça que s’il l’approchait elle risquait de lui faire mal. Jared poussa un petit rire sec et moqueur, durant une demi-seconde, puis il roula des yeux vers elle.

    « Ben voyons ! »

    Il aurait eut envie de lui dire qu’elle aussi n’avait pas intérêt à lui chercher des noises, mais ils seraient entrés dans un cercle vicieux qui n’aurait fait qu’augmenter la tension qui s’était largement apaisée entre eux depuis le départ de tous les curieux. L’homme afficha un sourire plus sincère lorsque la sorcière lui demanda une boisson assez forte pour oublier sa présence. Elle avait vraiment de la répartie et au fond, il sentait que ça lui plaisait. Sinon il ne serait pas là, il l’aurait laissé en plan sur la colline et aurait entamé sa nuit dans son grand lit d’hôtel. Oui, car lorsqu’il ne souhaitait pas rentrer dans la villa et qu’il cherchait la tranquillité, il dormait dans une chambre d’hôtel luxueuse. C’est d’ailleurs ici qu’il emmenait toutes les filles qu’il ramenait de ses soirées, puisqu’elles risquaient fort de ne jamais survivre le lendemain si elles passaient sur sa colocataire dans la villa. Gabrielle était une démone plutôt radicale par moment… Mais il faut dire que Jared réservait aussi le même sort à tous les garçons que la femme pouvait ramener. Jared disparut chercher de l’alcool mais reparut le plus tôt possible. Étrangement, il craignait qu’Amy ne le prenne pas au sérieux et s’en aille, ou bien qu’elle lui prépare un piège. Il la sentait tellement imprévisible qu’il savait qu’il ne valait mieux pas jouer à ‘attends moi là… attends moi encore’ avec elle. Lorsqu’il revint, il l’aperçu assise sur l’herbe, sa clope en main, calme et posée. L’homme l’observa un court moment, le regard soucieux. Qu’était-il en train de faire ? Il allait probablement passer la soirée avec cette femme… Posée dans l’herbe, qui était censée le pourchasser pour tous les crimes qu’il commettait. Il prétendait toujours qu’elle l’agaçait au plus haut point, mais à ce moment précis, en l’observant curieusement dans le silence alors que la lueur blafarde de la lune éclairait le visage d’Amy Halliwell, il se demanda si c’était vraiment elle la peste qui l’énervait toujours et qui lui donnait des migraines. Il avait l’impression de se trouver en face d’une créature en or, reine de la nuit et baignée d’étoiles.

    « Hep mam’zelle cochon, j’ai la gnole ! » s’exclama l’homme pour briser volontairement ce silence, et surtout pour mettre fin à ce sentiment angoissant de tranquillité et de fascination. Le surnom et la vulgarité de ses paroles étaient dus à son malaise, et il se sentit beaucoup mieux après avoir laissé exposer un coté rustre qu’il n’avait pas vraiment d’ordinaire. Jared prit place en face de la jeune femme, faisant semblant de rien. Puis il posa les deux verres qu’il avait volé et versa les boissons fortes à l’intérieur. Il les avait bien remplis, tant qu’à faire. De toute manière, partis comme ils étaient ils allaient probablement bientôt jeter les verres et boire à la bouteille.
    « Je te dis pas santé ça me ferait trop mal. » plaisanta le sorcier en levant son verre. Cependant il fit quand même un petit signe avec le pied de son verre, comme s’il venait de dire ‘tching’, puis il porta le liquide à la bouche. « Cul-sec ? » proposa-t-il juste avant d’engloutir la boisson, le verre posé contre ses lèvres et à demi penché…
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeLun 7 Juin - 17:08

« Pff  quelle belle réponse n'est-ce pas ? Très utile, très constructive en tout cas. Tout le monde était content quand je soupirais ces trois petites lettres qui ne changeaient rien à la situation. Mais qu'aurais-je pu lui raconter de plus en même temps ? Entrer dans un grand débat sur la deuxième vie des mortels que je sauvais des griffes démoniaques ? Pas intéressant. Surtout que je n'avais pas envie d'y penser. Lorsque je sauvais un homme -ou une femme d'ailleurs-, j'avais pas envie d'imaginer qu'il -ou elle- puisse mal tourner après. A quoi j'aurais servi dans tout ça ? A aider un futur être démoniaque à s'en tirer ? Trop déprimant. Surtout quand on savait ce que je pouvais perdre pendant un combat ; des mèches de cheveux qui brûlaient, des ongles qui se cassaient, des bras -pas plus que deux je vous rassure-, ou même carrément la vie. Alors la facture de mon coiffeur ou de ma manucure ne devait pas servir à rien … parce que oui malheureusement je n'avais pas toujours Chris pour me faire les ongles, parfois je devais aller payer quelqu'un pour ça. Mais ces informations ne sont pas les plus importantes pour le moment.

« Fous toi de ma gueule et tu verras. » ajoutais-je innocemment. D'une voix calme mais sûre. Oui de son côté il évitait de me chercher ou de me menacer, mais moi je lâchais pas. Certainement mon naturel emmerdant qui était revenu au galop. Mais j'étais une femme et il fallait que je m'impose. Qu'il sache que c'était pas des paroles en l'air juste pour faire bonne figure. Mais au fond, j'avais pas autant envie de le frapper que ça. Ni de le tuer. J'avais plutôt envie de discuter. D'en savoir plus sur lui. Ca m'énervait de pas réussir à lire dans ses pensées. A ne pas savoir ce qu'il pensait, et ce qu'il pensait de moi en particulier. Grâce à mon pouvoir, j'en connaissais un maximum sur tout le monde, ou en tout cas je pouvais le faire si j'en avais l'envie. Mais sur lui, j'avais déjà essayer, plus d'une fois, mais j'avais rien appris. Sauf qu'il aimait pas les sushis, mais je m'en fichais royalement. Je voulais en apprendre plus sur sa vie, son passé, sa famille, ses sentiments, tout ce qu'il bloquait en fait. Tout ce que je lui bloquais aussi. Je ne savais rien sur lui, mais il n'en savait pas plus sur moi. Quoique lui connaissait ma famille vu que tout le monde connait les Halliwell. Dur de cacher ses origines ou ses bêtises d'enfants, le monde entier magique devait être au courant.

Mais Jared ne devait pas en connaître assez sur moi, parce qu'il voulait qu'on reste ensemble. Il proposait de boire un verre, ou même plusieurs. D'instinct, j'avais accepté. Impossible de lui répondre non. Etrange, oui très bizarre. Surtout que je me retrouvais seule à l'attendre. Amy qui attendait un sorcier maléfique. Pathétique. Ca me faisait lever les yeux au ciel en secouant la tête. Si l'un des membres de ma famille me voyait, il n'en croirait pas ses yeux. Normalement, j'attendais jamais sur personne, c'était moi qui faisait attendre les autres. Alors là, c'était à hurler de rire. Et pourtant, je ne bougeais pas. Je profitais du calme de la nuit, du silence qui régnait. Je tirais sur ma clope lentement, sans me poser trop de questions. Pourquoi j'étais là, pourquoi j'attendais cet être qui m'énervait au plus haut point à chaque fois, pourquoi je restais de mon plein gré pour choper une migraine atroce qui partirais pas pendant trois jours ? Je balayais ces questions de mon esprit avec la fumée de ma clope. J'aurais le temps d'y répondre le lendemain.

Et puis le calme ne dura pas longtemps. Malheureusement, Jared refit son apparition en brisant le silence avec une magnifique phrase. N'importe quoi. Voilà j'avais envie de le frapper à nouveau. « Donne moi ça que je me saoule abruti. » Tant d'amour ça pouvait faire mal aux yeux quand même. Ou aux oreilles. Mais bon. Je comptais pas boire tant que ça. Quoique. Mais je devais faire attention. Ne pas lui permettre de lire en moi. Surtout qu'après trois verres normalement j'étais fin faite. Il ne le savait pas, mais il le verrait rapidement.

Il s'installa dans l'herbe en face de moi, et je reposai mon regard sur lui. La nuit lui donnait un côté plus doux, moins sadique … ou peut-être était-ce l'alcool dans ses mains. Mais bon. Il nous remplissait deux verres. Je pris le mien rapidement en lui échangeant contre sa clope. Adorable était l'adjectif qui me qualifiait le mieux. « Ben moi je te le dis si ça peut t'emmerder : SANTE », oui oui, adorable nous avons dit. Je levai mon verre en le penchant légèrement vers Jared comme pour le faire claquer contre le sien, puis je l'amena à mes lèvres. Cul-sec ? Si il le voulait. Après tout, lâchons-nous. Je le pencha alors, tout comme ma tête légèrement en arrière et laissa ce liquide couler dans ma bouche d'un coup sec. Je penchais le verre rapidement pour en avaler tout son contenu, non sans une petite grimace. C'était fort, très. Après avoir toussoter quelques secondes, j'éclaircissais ma voix avant de parler. « Cul-sec, à toi maintenant et sers en nous un deuxième ! »
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeMar 8 Juin - 7:06

    Une réponse purement féminine que ce soupir bruyant et agacé, qui montrait clairement le mécontentement de la jeune femme. Jared avait exagéré sur le pourcentage d’individus qui se joignaient au mal, qu’il avait laissé entendre. Il y en avait clairement moins que ça. Seulement, il ne pouvait arriver que deux choses à ces innocents exposés à une magie démoniaque et sauvés de justesse ou non par un bon sorcier. Soit les fondateurs s’occupaient d’eux et leur effaçait la mémoire afin qu’il reprenne leur vie comme avant l’incident, soit une créature du mal ou même Jared réussissaient à mettre la main dessus avant. S’il était humain, ils se chargeaient de le marier à un démon afin de le faire venir dans leur rang… Voilà ce qui arrivait de tous les innocents sauvés qui tombaient sous les griffes de Jared ! D’autant plus que ce dernier était très proche d’une prêtresse, et que des démons, ce n’était pas ce qui manquait aux enfers. C’était à la fois amusant, et cela lui procurait une grande influence, parfois même quelques amitiés loyales. Tous les moyens étaient bons pour recruter, et cette méthode était la plus terrible pour les défenseurs du bien qui la connaissaient. Sauver un être pour ensuite devoir le combattre quelques jours plus tard. Tuer ou se faire tuer par l’être pour qui on avait risqué sa vie. Le petit plus de Jared, c’est qu’il prenait les innocents que sauvaient les bons sorciers qu’il connaissait, et après qui il en avait. Si l’humain était trop résistant au mariage, ou bien trop faible, il se faisait tuer.
    « Fous toi de ma gueule et tu verras. » Jared gardait son sourire narquois, ne prenant pas du tout au sérieux cette fabuleuse menace d’Amy Halliwell. Et lui, que devrait-il alors ? ‘Essaye toujours, tu vas pas être déçu.’ Ou encore ‘Attrape moi si tu peux.’ ? Il ne voyait pas l’intérêt de menacer lui aussi la jeune femme, alors qu’ils savaient tous les deux qu’ils avaient affaire à une puissante personne. Il ignorait si son refus de la frapper serait toujours présent si elle mettait ses menaces à exécutions. Il était clair qu’il n’allait pas se laisser faire, ne serait-ce que pour une simple petite pichenette ! Il ne voyait pas l’intérêt de passer aux menaces alors qu’ils allaient rester ensemble une bonne partie de la soirée. Du moins ils étaient partis pour puisqu’il allait ramener à boire. Après avoir confié sa cigarette à la jeune femme, il s’esquiva dans un magazin d’alcool pour rapporter tout ce dont il avait besoin. Il s’était dépêché, se disant lui-même qu’il ne fallait pas faire attendre une femme. L’homme possédait un minimum de galanterie, qui était multiplié par un nombre exorbitant lorsqu’il cherchait à séduire. Gentlemen était le mot qu’il préférait entendre de la bouche d’une fille.

    Il chassa le spectacle auquel il assista à son retour, vision qui le laissa de marbre un court moment. Il n’aurait pas pu réagir durant l’observation de la jeune femme, comme s’il venait d’être victime d’un enchantement discret et puissant. Cependant, il reprit bien vite le dessus et massacra cette sensation par des paroles bien élégantes. Il prit place en face de la jeune femme en servant les deux verres posés sur l’herbe. Amy semblait apprécier son arrivée puisqu’elle lui donna déjà son premier surnom. Cela risquait de changer souvent, vu la tournure des évènements, mais l’homme avait déjà droit au fabuleux prénom d’abruti, chose qui l’amusait plus que ça ne le contrariait. Il y avait clairement une différence entre se laisser marcher sur les pieds et chercher la petite bête. Et puis la fierté n’était plus autant mise à l’épreuve puisqu’ils étaient seuls.
    « Donne moi ça que je me saoule abruti.
    Avec plaisir ! » Répondit-il sur un ton ironique.
    Il récupéra en même temps sa cigarette et tira deux bouffées qu’il savoura pleinement. Avec une clope, impossible de l’énerver ! Ou presque. Il la garda en bouche alors qu’il prenait son verre mais l’enleva quand même pour boire. Avant, il répondit au ‘santé’ d’Amy. Elle l’avait dit, mais elle ne le pensait certainement pas alors il soupira. Là, c’était par pur esprit de contradiction, c’était bien une fille ! Il eut à peine le temps de lui proposer de boire tout l’alcool d’une seule traite qu’elle était déjà en train de le faire, laissant le soin à l’homme de la regarder boire d’une manière tellement élégante qu’un petit sourire moqueur se dressa sur ses lèvres. Ensuite, elle grimaça et toussa. L’homme ne se moquait pas, parce qu’il ne connaissait pas non plus énormément de monde capable de boire d’un trait sans recracher ! Elle le lança un défi de faire pareil et, s’attendant déjà à cette action, il leva son verre. La deuxième mains de l’homme prit en même temps la bouteille et servit sans regarder le verre de la jeune femme (l’habitude de faire ça). Il engloutit tout le liquide brûlant et extrêmement chaud dans sa gorge et le sentit clairement passer lorsqu’un picotement fort le fit grimacer lui aussi. Mais il avait l’impression d’avoir développé une sorte de résistance à l’alcool. Après tout il buvait presque tous les jours, puisque toutes les femmes qui appréciaient son strip tease lui offraient un verre. Pas beaucoup, et jamais assez pour être ivre (il n’était ivre que parfois en soirée). Jared se lécha les lèvres, il sentait déjà une grosse chaleur envahir ses bras.

    « Un deuxième ? Une Halliwell saurait enfin tenir l’alcool ? » la provoqua l’homme en levant son second qu’il s’était ensuite rempli. Déjà, boire à la bouteille le tentait beaucoup plus mais il se retenait encore. Il reposa la boisson pour enlever sa veste de cuir qui lui tenait de plus en plus chaud, puis il reprit son verre pour le boire. Du tabac, une fille et de l'alcool, cette soirée aurait été chaude si cette fille n'était pas Amy !


Dernière édition par Jared A. Jones le Mar 29 Juin - 10:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeDim 27 Juin - 16:03

J'étais d'humeur emmerdante. J'avais envie de l'embêter et de lui montrer par la même occasion que je n'étais pas qu'une simple sorcière de la lignée Halliwell, cruche comme ses pieds mais que tout le monde redoutait à cause d'un nom, celui que j'avais hérité. C'était un peu un combat quotidien que de devoir faire ses preuves. Et malheureusement la plupart des démons témoins de ce que j'étais capable de faire n'étaient plus là pour en parler puisque je les réduisais à néant. Quelques miettes sur le sol, une vague tâche de brûler qui partait dès la première pluie. Un peu comme les dessins à la craie que je faisais dans l'allée du manoir étant petite. Des oeuvres d'art d'ailleurs, nul doute que j'aurais pu faire une carrière dans le monde de l'art … ouais ou pas d'accord. Mais en même temps vu certains tableaux connus j'aurais pu avoir ma chance … mais une fois morte, et ce n'était pas mon but. Bref. Jared avait été chercher à boire et j'avais déjà bu un verre en sa compagnie, sous son oeil intéressé. LE liquide chaud, voir même brûlant avait eu du mal à passer au travers de mon tube digestif, mais il avait fini par se caler au fond de mon estomac. J'avais intérêt à faire attention désormais. L'alcool et moi c'était une histoire compliquée. J'avais déjà tendance en temps normal à partir dans tous les sens et à raconter n'importe quoi, alors avec un peu d'alcool, imaginez le drame. Et là, en face de ce démon qui certes n'en était pas un totalement, je n'avais pas le droit à l'erreur. Il pouvait lire en moi et c'était sûrement ce qu'il attendait. La faille, le moment où il pourrait percer le mystère et découvrir qu'Amber avait une collection de string roses. Tiens d'ailleurs ce fut une image qu'il du apercevoir … un tiroir rempli de string roses. Passionnant.

« Tu as bu des verres avec combien d'Halliwell au juste ? »

Histoire de savoir. Information inutile mais qui titillait ma curiosité. Qui de ma famille, de mes soeurs, de mes cousins ou de mes cousines pouvaient passer du temps avec lui ? Savaient-ils seulement qu'il était télépathe également ?

« T'inquiète surtout pas pour moi, dans la famille je suis la pochtronne. »

Celle qui boit. Oui j'avais cette particularité, comme beaucoup d'autres de la famille de boire en sortant. Mais je ne tenais pas forcément l'alcool. Trois, quatre verres peut-être, mais au delà … non. Le pire était toujours le moment où je devais me lever, soit pour danser soit pour partir. Là je remarquais que j'avais trop bu. Mais Jared n'en saurait rien. Il venait de me verser un second verre tout en buvant le sien. Il était plus habitué que moi.

« Fais gaffe en versant, tu vas en foutre partout et ça serait dommage de gâcher la seule chose qui me fait rester ici. »

Tellement dommage. Il devrait se passer de moi. Finir sa soirée seul comme un pauvre petit être sans ami. Seul au milieu de cette étendue d'herbe avec des cadavres de bouteille. Petite image d'alcoolique que je laissais filtrer alors que j'amenais une nouvelle fois le verre à mes lèvres. Et toujours aussi rapidement, d'un geste entraîné du poignet, je vidais le contenu du verre entre mes lèvres. Toujours aussi fort, et toujours aussi difficile à passer. Mais je prenais sur moi pour ne pas garder ce liquide en bouche. Je l'avalais rapidement, me raclant une nouvelle fois la gorge une fois le liquide passé. Une petite grimace au passage, tellement charmant.

« Pour mon information personnelle tu as convaincue combien de sorcières à passer dans ton lit grâce à tes pouvoirs ? »

Demande toujours aussi inutile, mais bon il fallait me pardonner avec ces quelques verres j'étais d'humeur plus détendue et amusée. Et puis c'était une façon de lui suggérer que sans pouvoir il n'arrivait à mettre personne dans son lit. Pas même un pigeon.



[La honte, désolée !]
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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitimeMar 29 Juin - 11:23

    Quelle étrange soirée que de passer du temps à boire à la santé d’une personne que l’on pense ne pas apprécier. Ce n’était pas tant de la haine que Jared éprouvait à l’égard de cette fille, du moins pas cette même haine que celle qui réveillait ses pulsions meurtrières. C’était plutôt un intérêt d’origine inconnue et qui le forçait à détester en même temps qu’il se rapprochait d’elle. Elle était un aimant humain, pas plus attirant que les canons qui se déhanchaient presque nues là où il travaillait, mais avec cette classe irrésistible qui surpassait de loin toutes les autres femmes. Un charme que lui-même avait du mal à laisser de coté lorsqu’il la regardait. D’ailleurs, et ce probablement à cause de leur but commun d’essayer de lire en l’autre, il n’avait jamais songé à quelques qualités physiques ou mentales chez Amy. En fait, elle était loin d’être moche… Mais avec un tel caractère, il était normal qu’il ne s’attarde pas sur l’apparence, il n’avait pas le temps de s’ennuyer assez pour la juger jolie ou non ! Quelques images féminines parcoururent sa tête sans qu’il n’y songe, et il se souvint aussitôt qu’il était toujours en contact avec la jeune femme. Était-ce ses strings ? Voilà qui était intéressant mais il ne voyait pas l’intérêt de lui montrer ce genre de choses s’il n’y avait pas ambition plus profonde derrière. Peut-être n’était-ce pas voulu, mais il était un peu désarçonné. C’est vrai quoi, c’est lui le mec, c’est à lui de passer ce genre d’allusions douteuses ! Il faillit faire une remarque là-dessus, mais Amy le questionna. Il ne se souvenait même plus de ce qu’il avait bien pu dire avant pour qu’elle lui pose cette question. Surement l’effet de l’alcool, c’était le combientième verre, deux, trois, quatre ? Il tenta de se rappeler avec quelles cousines ou quels cousins il avait bien pu prendre un verre. Peut-être un avec Amber, puisqu’il entretenait des relations pas trop mal avec elle. Mais c’était probablement un café. D’autant plus qu’en ce moment il ne l’approchait plus, après son acharnement sur Noah. Il y avait Melinda, Andreas, Hannah avec qui il avait déjà fait des sorties. D’ailleurs il avait même réussi à rendre la petite sœur d’Amy saoule en boîte, un matin. Elle voulait goûter à l’alcool et découvrir les sensations d’être ivre et en bon gentleman qu’il était, il est resté presque sobre pour la soutenir et s’assurer qu’il ne lui arrive rien. C’est qu’Andréas avait beau être soi disant une simple fille qu’il essayait de faire sombrer dans le coté obscur en la manipulant… Il l’aimait beaucoup, et adorait jouer le rôle de celui qui veille sur elle lorsqu’il est à ses cotés. Il s’amuse bien avec elle, elle est toujours enjouée, pleine d’entrain et vraiment ouverte d’esprit. Comme quoi, Jared n’est pas méchant avec tout le monde. Ses pensées suivent parfois ses actes.

    Il avait déjà du prendre un verre avec Henri également, la première fois. Avant qu’ils ne découvrent tous les deux les origines de l’autre et qu’ils se fassent la ‘gueguerre’. Mais ils n’ont jamais cherché à se retrouver et à se tuer. Le sorcier chassa toute la famille de sa tête. En fait toutes ses pensées devenaient plus sombres au fur et à mesure que des images de violence défilaient devant ses yeux. Il s’assurait pour que ce genre de désir reste bien ancré en lui, et les pensées communes restèrent figées sur le tiroir de strings roses qu’Amy avait lancé.

    « Quelques uns. Le monde est petit. » répondit-il à voix basse, comme s’ils s’en fichait éperdument. Après tout, si les Halliwell étaient une famille de sorciers extrêmement puissants, et s’ils étaient censés être ses ennemis étant donné qu’ils défendaient le bien, il n’avait pas tant de rapports que cela avec eux. Il y avait trouvé un pire ennemi, quelques liens ambigus mais il savait que pour le moment il n’y avait pas grand danger. Ils n’allaient pas l’empêcher de continuer ses petits meurtres et ses supplices, et lui ne se mêlait pas aux affaires de la famille comme beaucoup de démons. En parlant de famille, il faudrait qu’il reprenne contact avec son cousin pour le voir ! Amy affirma qu’elle était la pochtronne de la famille. Cette réponse déclencha un petit rire discret chez l’homme suivi d’un sourire. Ce n’était pas moqueur, simplement une réponse à cette sorte de plaisanterie d’Amy. Ils ne se criaient plus dessus, ils s’étaient visiblement calmés grâce à l’alcool et cette sensation d’apaisement prenait part dans tout le corps de l’homme. Il se sentait comme libéré d’un poids, et beaucoup plus libre au près de cette jeune femme. En fait, elle n’était pas si insupportable que cela. Ou alors il la supportait de mieux en mieux. Il resservait les verres lorsqu’il les voyait vide. Il avait pris plusieurs bouteilles au cas où. L’œsophage du sorcier ne lui procurait plus aucune sensation. L’alcool avait complètement engourdi sa gorge tellement c’était fort et seul un long picotement permanent se faisait ressentir. Une brûlure surgissait lorsqu’il buvait mais c’était cette douleur qu’on appréciait tant elle nous réchauffait et tant elle semblait bienfaitrice.

    « T’en fais pas, c’est pas pour toi que je fais attention, l’alcool c’est précieux. » répliqua-t-il lorsqu’Amy lui demanda de faire attention, sinon elle s’en irait.
    Lorsqu’il reçu l’image de lui-même en train de finir ses bouteilles en solitaire, il rajouta un grand sourire sur son visage et renvoya l’image avec en complément une chanson paillarde qui sortait de sa bouche. Puis il fit disparaître cette scène pour poser son regard sur la jeune femme. Elle doutait clairement qu’il soit capable de convaincre une femme sans son don de télépathie. Franchement, il l’ignorait totalement. Il aurait surement moins de succès sans ce pouvoir mais d’un autre coté, il serait un tout autre homme s’il ne pouvait pas lire dans les pensées. Déjà, il n’aurait probablement jamais basculé dans le mal, il ne serait pas devenu séducteur. Peut-être qu’il serait mort aussi. Lire l’esprit était instinctif, il ne pouvait pas empêcher le pouvoir de se déclencher lorsqu’une personne arrivait. Il était toujours sur le mode ‘ON’ et Jared ne pouvait l’éteindre que lorsqu’il n’avait aucune âme à lire autour de lui. Il entendait malgré lui les pensées des autres, et maintenant ne pouvait pas imaginer ce qui se passerait s’il perdait cette ‘malédiction’. C’était devenu comme un sens pour lui. Comme la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. Ce pouvoir avait été le tout premier, il s’en servait depuis qu’il était tout petit. Il poussa un soupir, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

    « T’as jamais eu l’impression que ce pouvoir, c’en était pas un ? Que ça te collait toujours à la peau, et que c’était comme voir ou entendre ? À la différence qu’on ne pouvait jamais fermer les paupières ou se boucher les oreilles. » répondit-il franchement pour lui faire comprendre qu’il n’en savait rien. Après tout, peut-être que sans ce talent il serait capable d’attirer des femmes dans son lit ? Il avait fini par connaître beaucoup à partir de regards, et avait beaucoup appris avec la télépathie. Mais il n’en savait rien et préférait ne pas le savoir. Il était télépathe, tant mieux ou tant pis, mais c’est ainsi. Il tourna lentement la tête vers elle.
    « Et toi, combien de fois tu as profité de ça pour arriver à tes fins ? Commérage, enquêtes, mensonges… On ne peut rien nous cacher. »
    Sur ce, il but une dernière gorgée de son cinquième verre. Ça alors, l'alcool le faisait presque devenir sage ! Il se resservit vite en remplissant également celui d'Amy, sans s'assurer d'ailleurs qu'il était bien vide. Peut-être qu'au sixième il allait reprendre du poil de la bête et faire une petite danse ? Si c'était le cas, est-ce que la belle dame voudrait danser avec lui ? Hips..

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MessageSujet: Re: Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Folie, quand tu nous tiens. [PV AMY] Icon_minitime

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