Amie ou Ennemie... Peu importe à présent |Violaine|

Amie ou Ennemie... Peu importe à présent |Violaine| 013-269adf5

ANNA & VIOLAINE

*Non mais qu'est ce que je fous là ?* C'était la pensée la plus cohérente qui me taraudait l'esprit depuis un quart d'heure, laps de temps durant lequel je cherchais des yeux le numéro de vol de la personne que je venais chercher. Ce questionnement faisait aussi écho à d'autres pensées que j'avais eu depuis plusieurs jours, néanmoins l'ensemble tournait autour du même point, à savoir pourquoi avais-je fait cette proposition. Je n'avais jamais eu de liens d'affinités avec Violaine Douglas, je n'avais rien contre elle mais le feeling n'était pas passé, savoir qu'elle était aussi l'ex de mon petit ami avait surement refroidi mes ardeurs. Alors toute personne censée se serait demandé pourquoi j'étais là, un dimanche matin, jour de repos pour moi, à attendre celle que je n'avais jamais véritablement porté dans mon cœur. Pire j'avais fait des pieds et des mains pour trouver une voiture, je n'en possédais pas moi même.

Il y a quelques mois, j’aurais été la dernière personne vers qui Violaine se serait tournée, sauf que depuis trois mois les choses avaient pas mal changé. Quand elle m’avait téléphoné pour prendre des nouvelles de Lloyd, j’ai eu du mal à croire qu’elle avait fait l’effort de m’appeler. Nous n’avions jamais développer d’atomes crochus, mais je ne me serais jamais attendus à ce que ce simple coup de fil vienne bouleverser cette relation qui nous caractérisait. Je savais parfaitement le lien d’amitié profonde qui l’unissait à lui, je ne fus pas étonnée qu’elle ait besoin de lui, mais j’avais été étonnée qu’elle ne soit pas au courant que nous ne nous étions pas contacté depuis trois mois. Ce coup de fil était resté graver dans ma mémoire, comme si j’essayais de voir ce qui n’allait pas, notamment le moment où je lui avais annoncé notre petite séparation, parce qu’après tout on pouvait la qualifié de cette manière.
Flashback
J’étais assise dans mon fauteuil, le téléphone accroché à l’oreille, écoutant Violaine me demander des nouvelles de son meilleur ami.
Je suis désolée mais je n’en ai pas depuis 3 mois.
Ce n’est pas possible, enfin je veux dire comment ça se fait
Si j’avais eu de mal à me faire à l’idée que cela préoccupe réellement la jeune femme, je lui fournis tout de même une explication.
Nous avons eu une dispute et peu après il est parti sans donner signe de vie
C’est à peine croyable
Nous avions continué à discuter jusqu’à ce qu’elle m’annonce qu’elle était de retour à San Francisco, honnêtement si elle m’avait annoncé cette nouvelle avant que nous ayons discuté de Lloyd, je ne suis pas sûre que cela m’aurait franchement fait plaisir. Mais à présent je devais bien l’avouer que cela ne me dérangeait pas plus que cela. Pourtant je me demandais bien ce qui m'avait poussé à changer d'avis sur elle, au point de venir la chercher. C'était la raison de son appel, elle cherchait Lloyd parce qu'elle avait besoin que quelqu'un vienne la récupérer à l'aéroport. Après la quinzaine de minutes que nous avions passé à discuter, je me doutais bien que si elle avait pris sur elle de m'appeler pour trouver Lloyd, c'est qu'elle n'avait personne d'autre sur qui compter... Ma bonne nature me perdra surement un jour, puisque je n'avais pas eu le cœur de lui refuser cette requête.

Je trouvais enfin le vol qui était le sien, il était à l'heure c'était déjà ça, je me rendis donc dans le hall correspondant à son arrivée et l'attendit patiemment. J'ignorais seulement comment l'accueillir, nous n'étions pas assez amies pour me permettre d'être trop enthousiaste. Je résistais à l'envie de partir tout simplement parce que je ne souhaitais pas lui faire faux bonds. Enfin elle arriva avec son chariot de bagage et une surprise qui me fit écarquiller les yeux, tandis qu'elle me cherchait du regard. Je lui fis un petit signe pour manifester ma présence...

J'avais tourné dans mon appartement de Rome pendant un long moment. J'avais laissé des tonnes de messages à Lloyd le suppliant de me rappeler. J'avais crié son nom tellement de fois que j'avais arrêté de les compter et pourtant il n'était pas venu. Dans mon appartement de Rome je regardais ma fille faire ses premiers pas toute seule. Mon être de lumière, celui que j'aime ou que je pense aimer je ne sais plus, m'avait abandonné au profit d'une autre. Et maintenant mon meilleur ami m'abandonnait aussi. Je m'asseyais sur mon lit en regardant le sol. Non, ce soir je ne pleurerais pas. Je ne pouvais plus pleurer il fallait que j'arrête. Je me demandais alors qu'elle était la personne que Lloyd n'aurait jamais laissé toute seule... La seule réponse qui me vint en tête fut Anna. J'avais encore une fois tourné longtemps autour de mon téléphone. Il faut bien avouer que nous n'avons jamais été les meilleures amies du monde elle et moi. Elle me détestait ou plutôt se méfiait parce que j'avais eu le malheur de sortir avec son petit ami pendant notre adolescence. Mais je n'y pouvais rien Lloyd et moi c'est fusionnel en amitié bien entendu. Il est même le parrain de ma petite princesse... Un très mauvais parrain vu qu'il n'avait même pas pris la peine de me téléphoner pour les un ans de ma petite. Je tournais tournais et tournais encore dans mon appartement. C'était fou mais je n'arrivais pas à me décider... Est-ce que je l'appeler ? Ou est-ce que je me débrouillais ? En faites, je me voyais très mal appeler Jared pour qu'il vienne me chercher à l'aéroport. De plus dans le monde bénéfique, je ne savais pas si Amber ou Val voudrait venir me chercher. Enfin il faudrait bien que je prenne mon courage à deux mains un jour non ? C'est à ce moment là que j'ai pris mon téléphone pour composer le numéro d'Anna. Tout ce que j'espérais c'était qu'elle ne me raccroche pas au nez.

Nous avons parlé pendant au moins une bonne demi heure. Je n'aurais jamais cru dire cela un jour mais j'étais heureuse d'avoir parler avec Anna. J'avais l'impression que j'étais plus proche d'elle. Pourtant au début ce n'était vraiment pas gagné. Je mettais attendu à tout sauf à ce qu'elle accepte ma requête. Par contre ce qui me fit drôlement mal c'est quand j'appris qu'il avait aussi laissé tomber Anna. Je ne comprenais pas il l'aimait plus que tout au monde, je le savais mieux que personne. Il était la personne la plus douce au monde alors pourquoi l'avait-il abandonné à elle aussi ? Je ne pouvais pas comprendre d'ailleurs, je fus plus que surprise quand elle me l'annonça. Non Lloyd ne pouvait pas avoir fait cela, il était la personne la plus franche au monde, il ne pouvait pas l'avoir laisser sans une bonne explication ! En plus Anna avait besoin de lui, je la savais même si on ne se connaissait pas bien, je savais qu'elle avait besoin de lui après tout, elle l'aimait c'était certain. Pourquoi Lloyd avait-il agis comme cela ? Je ne le savais pas mais je ne lui posais pas non plus les questions. Je ne voulais pas remuer encore plus le couteau dans la plaie. Après tout, je sais combien il est dur de perdre l'homme qu'on aime et c'est surement pour cela que je me sens aussi proche d'Anna aujourd'hui. Je lui annonçais par la même occasion mon retour à San Fransisco. Je ne pouvais pas fuir mes problèmes indéfiniment et de toutes les façons il fallait que je parle à Declan enfin pas dans l'immédiat mais il le fallait quand même. Je lui demandais alors si elle pouvait venir me chercher à l'aéroport. Je savais que j'abusais réellement mais je n'avais pas d'autre personne autour de moi, j'espérais vivement qu'elle accepte...

Finalement, elle a accepté ma proposition. Je suis soulagée quand je raccrochais mon téléphone. Au moins il y aurait quelqu'un pour nous accueillir Poppy et moi. Je devais reprendre ma vie en main et j'allais le faire très rapidement. Déjà, j'avais le travail. Ensuite, j'avais la patience mais surtout j'étais certaine d'arriver à garder mon cap, c'est-à-dire celui de se sentir bien aussi longtemps que possible... sans Declan. Le lendemain je faisais ma valise pour prendre cet avion qui me ramènerait auprès des miens et dans ma ville. J'aimais San Fransisco. J'aimais aussi Rome mais d'une autre manière pas comme San Fransisco. J'ai tous mes souvenirs là bas alors il faut bien que je rentre chez moi. Je me retournais une dernière fois vers le Colisée. Il allait me manquait comme toute l'Italie mais je ne pouvais plus fuir, il était tant que je grandisse un peu.

Enfin durant mon séjour à Rome, je me suis purgée du mal et je me suis forgée une carapace. Trois jours après l'annonce de ma mutation à San Fransisco, je me suis préparée à partir. Ma petite Poppy avait un an déjà, elle faisait déjà ses premiers pas. Elle était vraiment sublime. Je l'aime plus que tout au monde, elle est maintenant ma vie. Le lendemain, nous sommes allées à l'aéroport pour prendre un vol en direction de San Fransisco. Maman ! Maman ! La petite ne cessait de répéter ce mot. Depuis maintenant trois mois, je n'entendais que cela. Le soir même avant mon départ j'eus droit à une drôle de visite. Violaine, votre choix est-il fait ? On n'arrive plus à le tenir. Je rentre à San Fransisco. Et concernant Declan ? Vous ne nous laisserez jamais en paix quelque soit ma réponse. Le fondateur avait souri et était parti. Declan, Ça faisait un an que je n'avais pas pensé à lui... Oui d'accord je l'avoue ! Disons alors que ça ne faisait que deux heures que mon esprit ne s'était pas tourné vers le sien. Dans l'avion une fois que Poppy est été endormie, je rouvrais mon téléphone qui depuis presque un an n'avait pas fonctionné.

Citation :

105 appels manqués de Declan J. Lawrence.
80 appels manqués de Lloyd Anderson.
50 appels manqués de Jared Jones.
36 appels manqués d'Amber Halliwell

Je soupirais en voyant le nombre d'appel que Declan m'avait passé. Il m'avait encore appelé la veille. Je n'écoutais cependant pas les messages vocaux. J'avais de la lecture en faites.

Citation :

Vio ! Tout le monde dit que tu t'es cassée tu aurais au moins puis venir embrasser ton Jaja ! Tu me déçois ! Allez poulette rappel moi je me fais du soucis.

Citation :

Vio c'est Amb', appel moi, on doit discuter les fondateurs ne peuvent pas t'empêcher de le voir.

Citation :

Violaine c'est Declan, je sais que je dois être la personne que tu veux le moins voir au monde mais je t'en prie dit moi que tu vas bien et que Poppy va bien aussi. Rappel moi, il faut qu'on parle.

Citation :

Violaine je t'en supplie répond moi.

Citation :

Violaine rentre je t'en supplie ton absence m'est insupportable. Reviens. Declan.

Je refermais mon portable. Oui je rentrais parce que je devais être maître de mon destin. Arrivé à l'aéroport j'allais près des bagages pour récupérer les miens. Je tenais par la main ma petite fille et de l'autre je tentais d'attraper ma valise. Un jeune homme vient m'aider et je l'en remerciait vivement. Une fois tout mes bagages sur un chariot je me mis à regarder tout autour de moi pour voir où était Anna. Je savais qu'elle viendrait, elle ne me ferait pas faux bond. Elle me fit alors un petit signe et je m'approchais d'elle. Poppy était assise sur le chariot et elle riait. Si je voulais passer inaperçu c'était raté. Je regardais Anna un instant avant de lui dire simplement : Merci d'être venue, je ne sais comment j'aurais fait sans toi. Nous n'étions pas de super grandes amies alors nous ne pouvions pas tomber dans les bras l'une de l'autre mais on pouvait lire sur mon visage que je la remerciais réellement et sincèrement.

Spoiler:

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ANNA & VIOLAINE

Je me rappelais parfaitement la dernière fois que nous nous étions parlé, dans l'appartement de Lloyd. Je n'avais certes pas oublié le nourrisson qui dormait paisiblement dans les bras de sa mère tandis qu'elle et moi-même en étions à presque nous disputer. Les choses n'avaient alors pas été au beau fixe. Alors pourquoi étais-je si surprise ? Je m'étais tellement concentrée sur ma propre vie, sur ma douleur de voir Lloyd disparaître, de ne pas avoir des nouvelles de lui que j'en avais un peu oublié le reste du monde. Je savais que le monde continuait de tourner sans moi, que les gens avaient leur propre vie mais c'est un dur retour à la réalité quand on prend conscience qu'effectivement la terre ne vous a pas attendu pour faire évoluer les gens. Un petit coup au cœur me rappela que Lloyd et moi n'auront peut-être jamais la chance d'avoir des enfants ensemble quand la petite fille se mit à rire. Un son clair et enfantin de celles qui n'ont pas encore perdu leur innocence. J'ignorais si Violaine était au courant de la nature de Lloyd, néanmoins je savais parfaitement que je devais me taire, ne rien dire si je ne voulais pas me voir disparaître. C'était la menace ultime contre laquelle Jared m'avait mise en garde.

Je souriais à cette jeune femme dont je ne savais plus comment qualifier notre relation. Visiblement nous étions l'une comme l'autre quelque peu gênée par la situation, j'étais bien la dernière personne qu'elle aurait aimé voir pour son premier jour de retour aux Etats-Unis. D'ailleurs je me demandais pourquoi j'étais celle qu'elle avait contacté mais je ne me serais jamais permise de lui poser la question. Tout comme il ne me viendrait pas à l'esprit de lui demander pour quelles raisons elle s'était exilée avec sa fille.

Ce n'est rien, je t'assure. Tu... enfin vous avez fait bon voyage?

Je me sentais ridicule de lui poser cette simple question, non pas parce que cela ne m'intéressais pas mais simplement parce que nous n'avions pas une complicité flagrante. Beaucoup d'autres voyageurs arrivaient derrière elle, aussi l'entrainais-je en peu plus loin, vers le café de l'aéroport. Là bas nous pourrions plus facilement discuter avant que je ne les dépose quelque part. Dans le même temps je faisais quelques sourires à la petite fille.

Elle a grandi.