Charmed, the ultimate Battle.
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19 Mai 2011...

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Anonymous

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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeMer 18 Mai - 22:43

    « Et moi je vous dis que vous faîtes une grossière erreur ! Non je la ferme pas ! Aouch ! »

    Jeté au sol avec pour seuls compagnons une bande de dégénérés à la peau écailleuse rouge et aux yeux globuleux, il grommela quelques jurons et se mit sur les coudes. Mais un coup de pied dans les côtes l’empêcha de se relever et il roula sur le côté.

    « Je suis sûr qu’on peut encore négocier... » tenta-t-il, mais un nouveau coup le dissuada du contraire et il se tut. Il arrivait parfois qu’il garde le silence pour ne pas s’enfoncer davantage dans les ennuis. Cela dit, il avait peut-être été déjà trop loin pour s’en sortir aujourd’hui. 19 Mai 2011, magnifique temps sur San Francisco ! En revanche, le ciel est toujours aussi voilé du plafond de la grotte aux enfers. L’odeur aussi nauséabonde et la vue ma foi fort charmante pour les porcs sophistiqués. Jared fait partie ces rares humains qui apprécient l’ambiance de ces lieux. Ou du moins, qui font semblant. Quoi de mieux pour paraître bien déraillé que d’affirmer adorer des horreurs pareilles ? Néanmoins, il appréciait moins la douceur du sol en ce moment, alors qu’il se tortillait comme un vermisseau pour tenter de libérer ses mains d’une barre de fer attachée par cordage qui entravait ses bras dans son dos. Il pourrait réussir à se détacher, si ces messieurs autour voulaient bien cesser de le frapper, de le relever pour ensuite le remettre par terre. Ces messieurs, ce sont quelques créatures des forces du mal dont l’humour manque cruellement. Des démons masculins voués à servir leur ‘mère’ et à combler tous ses caprices. Et il semblerait que cette démone en question n’ait jamais appris à rire. Jared l’a pleinement constaté en écrasant plusieurs de ses œufs sous ses yeux, en demandant s’il y avait de quoi faire une omelette. Non, vraiment, aucun humour cette femme. Elle n’a pas souri non plus lorsqu’il a dirigé la torche vers le nid et qu’il a enflammé involontairement tous ces jolis œufs dégoulinants qui auraient dû donner de ravissants bébés démons. Il était venu pour affaire, et voilà qu’elle ne le laisse plus repartir. C'était toujours comme ça avec eux ! Papotant dans la salle de torture, il fut dans l’incapacité d’utiliser un seul de ses dons pour fuir.

    « Aah mais lâchez moi ! Vous allez faire quoi toute manière ? Si c’est pour copuler, je connais un très charmant poulpe qui vit dans un étang en Roumanie, et… »

    Persuadé que madame l’écailleuse moche allait le violer pour avoir de nouveaux enfants, il se débattit et leur promit mille tourments, choses qu’il aurait pu faire s’ils n’étaient pas trois pour le maîtriser. Heureusement pour lui, il avait l’esprit un peu trop tordu et les véritables intentions de ces êtres étaient tout de même beaucoup moins effrayantes.

    « L’humain a offensé notre mère, il doit être sacrifié !
    Chez nous quand on casse les œufs d’une poule, elle en refait et elle n’emmerde pas son monde ! »

    Agenouillé de force devant un autel sacrificiel, il regarda rapidement autour de lui en espérant trouver une solution miracle qui l’éloignerait de cette grosse lame tordue et sale que la vieille bique approchait vers lui. Il aperçut une porte menant à la sortie de la salle de torture, restait maintenant à trouver une méthode pour l’atteindre. Si ni l’hypocrisie et les flatteries, ni les provocations ne fonctionnaient, il avait intérêt à tout tenter.
    « Surtout qu’en plus, ces rejetons allaient vous voler la vedette ! » tenta-t-il en reculant, toujours à genoux. Non, non et non, il ne voulait pas crever égorgé. « Une fois qu’ils seraient nés, votre mère vous aurait totalement oublié, tout comme elle a oublié ceux d’avant lorsque vous êtes arrivés ! »
    Merci Otthran, pour avoir forcé Jared à écouter quelques petites choses sur la nature de ces créatures avant de leur foncer dessus. Si le maléfique était là, c’était pour négocier à la base un œuf de ce démon. Et le nécromancien l’avait obligé à écouter bon nombre d’anecdotes sur eux pour le briefer. Jared ne l’avait écouté qu’à moitié, et voilà qu’il l’utilisait. Qui aurait cru que les baratinages du vampire lui serviraient un jour ?
    « Vous n’allez quand même pas vous laisser faire ? Dès que le reste des œufs naîtront, ils vous tueront pour prendre votre place ! »
    Un rictus chez la vieille et Jared se prend une claque. Trois belles griffures saignantes viennent alors marquer son visage, l’une au-dessus de l’œil et les deux autres en dessous. Il avait du sang plein le visage maintenant, bravo. Heureusement pour lui, les autres démons réagirent et commencèrent à discuter avec la vieille dans une langue que Jared ne connaissait pas. Il n’y avait que le nécromancien pour être assez taré pour comprendre les langues étrangères. Ils l’encerclaient toujours, mais le strip teaseur venait de réussir à retirer cette barre de faire pour libérer ses mains.
    « Il faut l’empêcher de pondre encore, si ça se trouve elle aussi veut votre mort ! » rajouta-t-il pour couvrir le bruit de la barre tombant au sol. Mais ceux derrière lui le remarquèrent et prévinrent les autres que le prisonnier tentait de se libérer. Oups. Jared se releva subitement pour se battre encore et encore, mais la porte de sortie s’ouvrit à la volée près d’eux. Toutes les têtes qui se tournèrent vers un Mike qui venait d’entrer, offrirent l’occasion à un Jared pressé de se faire la malle et de courir, non sans adresser un fuck aux démons en passant. Il leur cria quelque chose comme quoi leurs omelettes devaient être dégueulasses, puis se précipita sur le Calahan. Il le prit au bras au passage pour continuer sa course en l’entraînant en dehors de la salle avec lui. Il ne savait pas par quel miracle Mike venait d’apparaître, mais il tombait à pic !
    « Tu d’vineras jamais ce qui m’est arrivé ! » s’écria-t-il, tout foufou. Il resta devant la porte et la claqua brusquement au moment où le premier démon apparaissait. Il adorait frapper les gens avec une porte. Un clone de lui-même apparut aussitôt et se jeta sans précaution sur eux pour se battre et se faire battre. Pendant ce temps, Jared jugea qu’il était temps de quitter toute cette joyeuse compagnie. Il prit le bras de Mike et pouf, les deux disparurent par téléportation pour débarquer dans sa chambre d’hôtel. Et tandis que son clone continuait de se battre à mort, monsieur Jones s’étira paisiblement et partit admirer ses blessures dans le miroir de la salle de bain, tout en grimaçant devant ses vêtements arrachés et sales. Son clone venait de se faire éventrer lorsqu’il se tourna vers Mike pour demander :
    « Tu me sers un verre ? J’ai une de ces soifs ! Fait chaud là-bas, je suis en sueur. Ouah les cicatrices de guerre... Putain ch'suis presque défiguré ! »

    19 Mai 2011, journée parfaitement banale pour monsieur Jones. Otthran va encore criser.

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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeJeu 19 Mai - 11:40

« Un simple Capuccino s’il vous plait. », accorda t-il avec un sourire plutôt aimable.

Effectivement, la ville de San Francisco était plutôt très chanceuse aujourd’hui. Un ciel dénué de nuages et aucun vent frais pour venir perturber ce climat plutôt chaleureux. Voilà enfin quelque chose qui mettait Mike de bonne humeur pour le moment. Toujours aux aguets du moindre élément qui pourrait nuire tous ses instants de bonheur éphémères, Mike tenta pour une fois de relativiser et de s’asseoir en terrasse du bar le plus proche ayant fini son travail. Minerve l’avait fait venir seulement pour le matin histoire de diriger une réunion du comité de Jane&Associates étant donné qu’elle était en déplacement. Ceci commençait à devenir de plus en plus fréquent d’ailleurs…pourtant ce n’était absolument pas le genre de femme qui fuyait son travail pour prendre du bon temps. Absolument pas. Elle avait certainement dû recevoir la palme d’or de la Femme d’Affaire de l’année, sans aucun doute. Mais il fallait avouer que cette femme ne cesserait jamais de rendre perplexe notre pauvre Mike.

Essayant de mettre de côté tout ce qui pouvait concerner son travail, Mike décontracta ses épaules afin de se relaxer au mieux. Se relaxer n’était vraiment pas le passe-temps préféré de Mike. Encore faudrait-il savoir s’il savait comment s’y prendre d’ailleurs. C’est dans la personnalité du jeune Calahan de toujours se méfier de tout le monde, toujours garder un œil ouvert sur ce qu’il se passe autour. Le pire c’est qu’en étant un sorcier maléfique vous pouvez craindre, assurément, des attaques des partisans du bien, mais également de démons du mal pour une raison très souvent inconnue. C’est ainsi que nous avons beaucoup plus de mérite à avoir que d’autres sur ce point.

« Merci. », lacha t-il tout simplement à la serveuse qui venait de lui apporter sa commande.

Le Calahan entama sa boisson tout en regardant au loin si son tendre Cameron arrivait. Ce dernier devait rester au travail toute la journée, c’est ainsi que Mike avait proposé de manger avec lui pendant sa pause déjeuner. D’ailleurs, Mike se ferait une joie de lui reparler encore de leur collège, la fameuse Katherine qui ne cessait de lui faire du charme, que cela soit pour des tâches totalement banales, comme des dossiers à imprimer, des fiches à relire etc. Tandis que Mike s’en amusait royalement, Cameron finirait sans doute par en être totalement blasé.

« Mike Calahan. »

Arquant de plus belle un sourcil, Mike regarda le nouvel inconnu qui se présentait devant lui, et qui a priori le connaissait, ce qui s’imposait comme quelque chose d’inquiétant. Mike se tut et hocha simplement de la tête pour acquiescer.

« Mon maître Otthran m’envoie pour vous délivrer un message. »

Diable. Cela paraissait tellement évident désormais…à voir l’aspect physique de cet homme, on pouvait très clairement comprendre que c’était un sbire d’Otthran. Enfin sbire, esclave, poupée, pantin…allez savoir, Mike n’avait jamais réellement compris comment fonctionnait Otthran, néanmoins Mike ne voulait pas vraiment connaitre davantage de détails.

Cet homme au teint pâle avait certainement dû être victime d’une formule de résurrection de la part de notre cher Otthran. Il revenait des morts, et c’était peu dire. C’était toujours impressionnant de voir ce que ce nécromancien est capable de faire à vrai dire. Mike ne le sous-estimerait jamais. Sa puissance devait être…juste considérable. La dernière fois que Mike l’avait vu dans son antre, ce dernier feuilletait son grimoire aux milles potions et formules (que Mike avait toujours rêvé de regarder avec plus de précision) afin d’aider Mike qui avait eu un certain différent avec des Wendigos. Ces derniers s’en étant pris à une de ses sœurs, Mike voulait connaître un peu leurs spécificités, en savoir davantage sur ces créatures finalement. Il ne savait même pas si ses pouvoirs seraient très opérationnels contre eux.

Et puis concernant l’originalité, Otthran restait maitre dans ce domaine. Toujours en se différenciant des autres, envoyer un de ses sbires pour transmettre un message. Même si aujourd’hui Mike s’en serait agréablement bien passé.

Il hocha la tête de nouveau craignant le pire. Si Otthran avait envoyé quelqu’un transmettre un message, surtout à Mike qui n’avait quasiment aucun lien avec lui, ce n’était certainement pas pour lui souhaiter une bonne journée et se joindre à lui autour d’un verre.

« Il tient à vous dire que votre ami Jones semblerait être dans une mauvaise posture dans les souterrains. »

Forcément. Jones.
Le mort vivant parti aussitôt se mêler à la foule sans doute pour rejoindre son maître. Mike avait voulu le rattraper afin de savoir où précisément se trouvait Jared en ce moment, mais impossible de le retrouver. Otthran était particulièrement chiant. Lui annoncer une telle nouvelle, sans pour autant lui donner de précision. Il connaissait un peu le côté inquiet de Mike, mais il pouvait tout de même faire des efforts.

Sans réfléchir une seule seconde, Mike quitta la terrasse du café, blasé comme jamais, tout en oubliant le pauvre Cameron qui aurait dû arriver d’ici quelques minutes.

Une fois dans en enfer, l’agacement de Mike ne cessait d’empirer. En plus de détester cet endroit, il devait se charger de retrouver où était cet abruti de Jones. Ecoutant plusieurs discussions de démons, Mike parvint ensuite en isoler un et à le contrôler, histoire de savoir où pouvait se trouver son ami. Sans succès. Après avoir questionné par le biais de ses pouvoirs plusieurs démons, l’un d’entre eux finit tout de même par lui révéler ce qu’il savait. L’assommant avec une pierre située à côté, Mike se sentit relativement mieux ensuite.

Menant une course d’orientation, son fabuleux passe-temps favoris, Mike finit par arriver sur la scène directement. Ce qui n’était pas vraiment prévu à vrai dire. Le plus souvent, Mike se mettait en retrait, analysait la scène puis opérait à sa manière. Sauf que là…tous les regards des créatures, si peu commodes a priori, étaient rivés sur lui, tandis que Mike fixait Jared lamentablement au sol défiguré au visage.

Ce dernier pris le relais se servant de la diversion causée par Mike, et en quelques secondes, il attrapa Mike par le bras et s’enfuit avec lui. A vrai dire Mike n’avait absolument rien vu venir, ne comprenait absolument rien à la situation, se faisait encore embarquer dans une histoire pas possible, n’avait rien pu faire, et en avait particulièrement marre. N’ayant même pas eu le temps de râler ou de faire quoi que ce soit, de réagir, d’engueuler tout le monde, de se défouler sur quelqu’un qu’il était déjà revenu chez lui avec Jared.

« Tu me sers un verre ? J’ai une de ces soifs ! Fait chaud là-bas, je suis en sueur. Ouah les cicatrices de guerre... Putain ch'suis presque défiguré ! »
« tu te fous de ma gueule non ? clairement ? »

Bouillonnant intérieurement il n’avait pas pu s’empêcher de lui claquer ça d’emblée en arrivant. Mike tenta de se calmer, mais la dernière phrase de Jared résonnait encore dans l’esprit de Mike. Ce mec s’en foutait TOTALEMENT. Il se foutait TOTALEMENT qu’il aurait pu crever sans l’arrivée de Mike, sans Otthran ayant été au courant surtout.

Ayant remarqué son visage totalement défiguré et en sang, Mike ne pu s’empêcher d’en rajouter une couche.

« non mais sincèrement, tu me fais chier Jared. T’es vraiment qu’un connard inconscient et immature. »

Voilà comment on pouvait traduire une once d'énervement chez Mike. Ce qui semblait assez innovant tiens donc.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeJeu 19 Mai - 12:15

    « Tu te fous de ma gueule non ? clairement ?
    Non mais regarde ce qu’elle a fait cette vieille bique ! »

    Il n’y avait pas de quoi s’énerver. Un peu d’adrénaline, de sang et de bleus. Jared se sentait en pleine forme ! Il ne vivait pas sans danger et cette dernière notion était son café quotidien. L’homme se faisait un devoir de tout essayer, et de tester toutes les situations possibles et imaginables. D’accord, s’il avait suivi le plan qu’Otthran lui avait concocté (qu’il n’avait d’ailleurs probablement pas écouté), tout se serait passé comme sur des roulettes. Mais il avait voulu vérifier si les démons avaient de l’humour ou non. Il avait pleinement improvisé. Heureusement que Jared était quelqu'un de très réactif, il avait eu la présence d'esprit de profiter de la diversion provoquée par Mike pour quitter la compagnie de ces braves gens. Il s’empara d’un gant et l’humidifia. Tandis qu’il reprenait son souffle après cette course poursuite aux enfers, il passa le tissu sur ses trois plaies et fit semblant de rien. Jared était un garçon plutôt doudouille, mais en présence de Mike il jouait les gros fiers qui n’ont jamais mal. C’est vrai quoi il est un homme, un dur ! Il n’avait pas encore remarqué l’énervement de son ami. À force il le connaissait, et devrait se douter qu’il allait se faire remonter les bretelles. Mais comme toujours, Jared n’y pensait pas et prenait la situation pour un jeu amusant qui l’avait bien diverti. Les blessures sur son visage avaient la forme de trois coupures diagonale du côté de son œil droit. Il avait quand même eu beaucoup de chance parce qu’à quelques centimètres près, elle aurait pu lui crever un œil. Mais ça, comme le reste, il ne s’en rendait pas compte.

    « non mais sincèrement, tu me fais chier Jared. T’es vraiment qu’un connard inconscient et immature. »

    Le maléfique se tourna vers Mike, l’air incrédule. Ah il avait l’air fin avec le gant plaqué sur une moitié de son visage et de l’eau qui dégoulinait avec le sang par terre. Enfin il se concentra sur Mike, et enfin il se rendit compte que ce dernier n’était vraiment pas heureux du tout. Ahlala, ce Mike, il fallait toujours qu’il dramatise tout. Alors qu’ils sont entiers tous les deux et que tout va bien ! Bon, Jared allait devoir essayer de détruire ces démons avant qu’ils ne le retrouvent en premier, mais ce n’était l’affaire que de quelques jours.

    « Destress petite fleur des champs, y’a pas mort d’homme ! » lui répondit le grand con en faisant de nouveau face au miroir. Il retira le gant et cligna plusieurs fois des yeux en voyant sa peau rougie tout autour des cicatrices. Il s’amusa alors à se faire un regard méchant qu’il admira dans la glace, s’imaginant être un célèbre méchant d’un James Bond. Il espérait quand même qu’il n’y ait pas de poison dans les griffes de la grosse dinde. Si ces blessures faisaient juste « cicatrices de guerre plutôt classes » sur sa tête, il doutait fortement que ça restera aussi charmant lorsque ça s’infectera. Alors il se matait dans le miroir en profitant de la fraicheur du sang qui coulait encore sur sa joue. Elle avait dû l’entailler bien profondément, cette vieille bique ! Il sortit la langue et chopa quelques gouttes au passage avant de grimacer. Non, vraiment, il ne savait pas comment Cameron et Otthran faisaient pour aimer le sang. Jared faisait semblant d’aimer ça pour faire peur à ses victimes en leur léchant le sang. Il passait pour un démon et c’était cool ! Une idée traversa sa tête alors qu’il s’admirait. Nous savons tous que lorsqu’une idée survient chez lui, il faut s’attendre au pire. L’homme essuya une énième fois sa joue avec le gant puis se tourna vers le Calahan avec un grand sourire de crétin heureux sur les lèvres. (C’est le sourire qui s’affiche à chaque fois qu’il a une idée idiote.)

    « Tu vas me dire qui j’imite ! »

    Il fit mine de reprendre son sérieux puis plissa les yeux. Il grimaça un instant parce que ça lui faisait mal mais se reconcentra.
    « Pars. Pars très loin, et ne revient jamais ! » lâcha-t-il d’une voix grave avant de ré-afficher son sourire, heureux comme tout d’avoir imité le méchant Scar dans le Roi Lion. Parce que oui, cette cicatrice lui faisait penser à ce personnage et tant mieux, parce que Jared aimait Scar. Alors que le sang se remettait à couler, il se dirigea vers le salon pour ouvrir ses armoires, sortir deux verres et une bouteille de martini. Mais avant de servir, il piocha simplement une cigarette qu’il alluma et mit en bouche pour, enfin, se reconcentrer pour de bon sur Mike.
    « Tu m’as pas dit ce que tu fichais aux enfers. J’aimerais bien que tu n’y aille pas sans moi, c’est dangereux comme coin. » maugréa-t-il sur un ton avoisinant le reproche. Comment ? L’hôpital qui se fout de la charité ? Mais on a l’habitude avec Jared. Toujours est-il que le fait de s’imaginer que le Calahan puisse se balader à sa guise aux enfers avec tous les dangers qui le guettent, ennuyait fortement le strip-teaseur. Il n’aimait pas ça, mais comment Mike pouvait-il être aussi imprudent ?! Le maléfique espérait que son ami ait une bonne raison et qu’il n’y soit pas allé sur un coup de tête, sinon il allait se prendre un savon ! Oui oui, Jared avait l’intention de gronder Mike. Cela dit, il suffirait que le Calahan trouve une bonne réponse ou bien que ce dernier enguirlande le véritable crétin en premier, pour que ce dernier passe l’éponge. En tout cas, il était inconcevable pour le sportif que son ami ait eu l’intention de voler à son secours. Non seulement parce que le grand Jared n’avait jamais besoin d’être secouru (et il le niera jusqu’au bout), mais en plus c’est lui le super héros qui vole ! C’est lui qui sauve les Mike en détresse de ses bras puissants et protecteurs. Mr Propre à côté n’était rien qu’une petite fiente de pigeon. Un lutin des bois !
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeSam 21 Mai - 11:27

Effectivement Mike commençait peu à peu à se confronter à un péché capital dont il n’avait pas l’habitude de rencontrer, la colère. De nature très prévoyante, calme, vicieuse, vile et tout ce que vous voulez d’autre afin de décrire notre Calahan, ce dernier s’arrangeait toujours pour rester très calme, et de préférence, impassible. En l’occurrence, ceci s’avérait être compliqué. Partagé entre la colère et l’inquiétude, Mike ne savait réellement plus comment s’y prendre avec Jared.

« Non mais regarde ce qu’elle a fait cette vieille bique ! »

Ce dont Jared ne se rendait pas compte, forcément, c’est toutes ces phrases complètement idiotes et sans intérêt qui ne cessaient d’agacer Mike en temps normal. Cette fois, c’était trop. Pourtant Mike tentait vraiment de se canaliser, comme toujours. Il ne s’en plaignait pas forcément. D’un côté Jared est un bon exercice pour canaliser sa colère, d’un autre côté, il dépassait les bornes. Jared est une personne totalement inconsciente. C’est une personne qui ne se rend absolument pas compte qu’on puisse tenir à lui et il n’en fait qu’à sa tête. Ceci ne changerait absolument jamais, Mike en était persuadé. C’est une personne qui se veut être indépendante. Sans cesse à vouloir se débrouiller seul, ce n’est même pas la peine de le conseiller, il ne fera qu’ignorer ce que vous dites afin de penser par lui-même à ce qu’il pourrait faire. Malheureusement, quand Jared pense par lui-même, il n’estime en aucun cas les risques qui peuvent s’offrir à lui, dans quels traquenards il peut tomber la tête la première. C’est une personne qui semble n’en rien avoir à faire de la vie. Il pourrait mourir le plus bêtement possible sur un champ de bataille et garder un sens de l’humour totalement pitoyable envers ses agresseurs jusqu’à son dernier souffle.

Pendant que Jared s’en alla se rincer le visage, Mike s’appuya la tête contre un mur de sa cuisine en soufflant de manière ostensible afin de se calmer, de relâcher toute pression. La solution la plus simple, mais certainement une des plus inutiles, fut de servir un verre à boire. Mike alla se servir un fond de whisky qu’il but d’une gorgée.

« Destress petite fleur des champs, y’a pas mort d’homme ! »

Mike retourna dans la cuisine, toujours silencieux. Il venait de péter un câble, mais il se rendait compte que cela n’avait absolument aucun impact. Peut-être que Mike râlait beaucoup sur Jared, mais jamais il n’avait été de la sorte. Fort heureusement pour Jared, Mike contrôlait désormais ses pouvoirs les plus offensifs. Dans le cas contraire, ses émotions auraient repris le dessus et Mike serait certainement entrain de le manipuler et de le faire souffrir contre son gré. Il tira ses cheveux en arrière, comme si les mèches rebelles qui se posaient sur son front l’énervaient au plus haut point. Il avait juste envie d’être seul, furieux contre Jared, mais aussi furieux contre lui-même. Il ne parvenait absolument pas à reprendre son calme, et c’est sans doute une des choses les plus frustrantes qu’il puisse craindre.

« Tu vas me dire qui j’imite ! »

Chaque parole prononcée par Jared semblait l’achever de plus en plus. C’est comme si on lui enfonçait un pieu dans le cœur et qu’on l’enfonçait petit à petit pour faire agoniser la victime. En parlant de pieu, le pauvre Cameron devait sans doute se demander où son ami pouvait le trouver. C’était sans doute lui qui l’appelait en ce moment, certainement le troisième appel qu’il manquait, mais Mike ne s’en rendait même pas compte, et de toute manière, il n’aurait jamais pu décrocher sans exprimer une quelconque colère.

« Pars. Pars très loin, et ne revient jamais ! »

Mike ne savait réellement plus où se mettre, il avait son verre qu’il serrait de sa main droite en ayant l’impression qu’il allait se briser dans très peu de temps. (même si la force de Mike ne lui accorderait pas tant de style). Il essayait de ruminer de son côté et de faire abstraction des paroles de Jared. Encore heureux, car il n’avait pas envie de répondre à sa stupide imitation, qui en temps normal le ferait sans aucun doute sourire de plus belle.

« Tu m’as pas dit ce que tu fichais aux enfers. J’aimerais bien que tu n’y aille pas sans moi, c’est dangereux comme coin. »

Dos à Jared, Mike n’en pouvait plus.

D’un geste brusque, Mike fit valser son verre vide par terre qui se brisa en morceaux. Cependant, Mike préféra se taire quelques secondes. Totalement désemparé, il aperçu ses mains trembloter. Dans un excès de colère, Mike tergiversa d’un seul coup et s’avança dangereusement vers Jared puis commença à le pousser en arrière, puis ne put véritablement s’empêcher de lui accorder un coup de poing, qui plus est, sur sa joue marquée par les griffures.

« mais ta gueule putain ! », s’exclama t-il d’une voix assez tremblotante.

S’étant entendu crier d’une manière si peu rassurée, ses yeux commencèrent à s’humidifier, Mike se rendant compte qu’il perdait absolument le contrôle. Mike n’était pas vraiment partisan des disputes où les interlocuteurs devaient absolument passer par l’augmentation sonore, et Jared le savait pertinemment.

« t’es qu’un putain d’égoïste de merde Jared. un putain d’emmerdeur. tu pourrais ne pas penser qu’à ta gueule pour une fois ? »

Mike ne cessait de s’avancer vers lui d’une manière peu rassurante. Excellant dans la vulgarité dans ses moments de folies, Mike ne trouvait pas d’autres adjectifs pour qualifier Jones.

Embarqué dans un grand moment d’éloquence, Mike enchaina.

« oui, d’accord, excuse moi d’être toujours inquiet pour toi. Excuse-moi de n’être jamais rassuré quand t’es pas là. Excuse-moi de toujours penser à toi. Excuse-moi de faire tout pour pas que tu crèves dans ta connerie. Excuse-moi de ne pas pouvoir m’empêcher d’avoir sans cesse un œil sur toi. Excuse-moi d’en avoir marre de toi. Excuse-moi d’être fatigué de tes conneries d’idées. »

Se permettant de faire une petite pause, Mike souffla un peu, relativement essoufflé après ce flot de paroles. Mike se retourna dans l’idée de rejoindre la cuisine, puis à peine retourné, il fit demi-tour.

« et excuse-moi aussi de te considérer comme la personne la plus importante à mes yeux. »

Maîtrisant l’éloquence comme un art, Mike semblait plutôt satisfait intérieurement de la pertinence de ses paroles, de la petite pause accordée pour finir en beauté. Il est clair qu’en cet instant, la satisfaction n’était absolument pas au rendez-vous. Mike ne savait absolument pas ce qui allait se passer. Il ne savait absolument pas comment il devait se sentir. Il ne savait absolument pas ce qu’il devait faire. Il ne savait absolument pas si son pouvoir pouvait lui permettre de faire tout oublier à Jared. Il ne savait absolument pas ce qu’il allait devenir.

Peut-être que Jared allait se défiler comme la dernière fois, et s’éclipser en un clin d’œil.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeSam 21 Mai - 12:42

Bring, le bruit du verre qui s’explose par terre. Le grand con afficha un air étonné mais ne prit la peine de s’approcher car il se retrouva repoussé et frappé. Inutile de dire qu’il savait pourquoi Mike était dans cet état. Jared savait ce qui n’allait pas et c’était pour cette raison qu’il se comportait comme un crétin pareil. Il refusera toujours d’admettre qu’il avait été dans une mauvaise passe, il n’admettra jamais que lui aussi a peur lorsqu’il voit la mort arriver. Il lui était peut-être plus facile d’avoir peur pour un autre que pour lui-même cependant. Le strip teaseur n’en revenait pas. À chaque fois il constatait comme il était simple de mettre son ami en colère. Il se disait que plus il le fréquentait, plus il avait l’impression que Mike était quelqu’un d’impulsif tout comme lui. Oui, parce que Jared ne se doutait pas que le Calahan se comportait différemment avec les autres personnes. Il laissa échapper un bref « calme-toi » avant de se manger une beigne sur sa joue déjà bien douloureuse. La main dessus et l’air hébété, il ne voyait pas pourquoi Mike se mettait dans un état pareil. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire ? Il avait oublié son anniversaire ? Ignoré l’un de ses appels ? Qu’est-ce qu’il avait bien pu dire ? Son ami ne rigolait même pas à ses blagues pas drôles. Le sportif se massage sa joue ensanglanté en essayant de comprendre ce qui n’allait pas. Il avait pour habitude de lire dans la tête d’autrui et d’en tirer toutes les réponses à ses questions sans que la personne ne s’en rende compte. Mais Mike, il ne pouvait plus le faire depuis un bon moment déjà. Bizarrement, ça ne dérangeait pas tellement Jared qui avait la conscience tranquille ne pouvoir laisser son ami dans son intimité. Mais dans des moments comme celui-là, il aurait bien aimé jouer au télépathe pour utiliser les mots capable de calmer Mike. En attendant, il dressa sa propre barrière mentale parce qu’on ne sait jamais, des fois que la colère dépasse tout contrôle chez Mike. Vu le nombre de fois que ce dernier avait frappé ou agressé Jared, le maléfique prenait ses précautions maintenant. Pour preuve, il s’était encore prit un coup alors que tout ce qu’il avait fait, c’était montrer à son ami qu’il n’aimait pas que ce dernier prenne des risques seul aux enfers !

Jared se fit insulter, bousculer, et aucun son ne sortit de sa bouche. Non en fait il était sidéré que quelqu’un lui dise ça, et Mike qui plus est ! Il finit par s’arrêter de reculer pour se dresser fièrement face à son ami. Car malgré tout il avait une putain de fierté, et même si Mike pouvait se permettre un bon nombre de choses avec lui auxquelles les autres personnes n’ont pas droit, il allait véritablement trop loin. Tout sourire disparut du visage du grand crétin. Il savait pourquoi son ami s’énervait, mais non, il ne lui donnera pas raison. Puis il lui tourna le dos après sa déclaration fulgurante. Jared était un peu perturbé de tout ça. Et c’est parce qu’il est si important que ça à ses yeux, que l’autre se sentait obligé de l’engueuler à ce point ?

« C’est moi qui veille sur toi, c’est pas l’inverse. » grogna-t’il en fixant le dos du Calahan. « J’ai pas besoin d’être protégé. Ca fait des années que je vis comme ça et tu sais mieux que personne que c’est de ça dont j’ai besoin. » C’est une vie dont il raffolait et pourtant, il savait qu’il réagirait de la même manière que Mike si ce dernier décidait de faire la même chose. Et puis maintenant, il était trop tard pour faire demi-tour avec tous les ennemis qu’il s’était fait, et la réputation qu’il avait acquise aux enfers. Il n’y a pas que des mauvaises choses puisqu’il avait également gagné de puissants alliés et surtout la maîtrise de ses pouvoirs qu’il convoitait depuis bien longtemps.
« Ce qui m’arrive dépend de toi, puisque t’es le seul qui puisse me faire du mal ici. » avoua-t’il sur le ton le plus sincère du monde. Il ne voulait pas mourir mais il savait qu’il était capable de se tirer de presque toutes les situations possibles et imaginables. Mais si c’est Mike qui décidait de sa perte, ou même s’il arrivait quelque chose à ce dernier, ce serait probablement la fin de Jared. Ce dernier jugea qu’il était temps d’essayer d’expliquer un peu son propre comportement, histoire que son ami ne s’énerve pas davantage. Mais allez-y, pour expliquer quelque chose que vous n’avez jamais songé à dire ou à comprendre auparavant. C’était une sorte d’auto-analyse psychologique qu’il se faisait subir et tout ça pour se défendre face aux arguments touchants de son ami mélodramatique.
« Je VEUX qu’on me remarque, là où je vais. Je veux qu’on me craigne, je veux qu’on se mesure à moi et je veux briller aux enfers comme sur Terre ! Par la violence, la désinvolture. Et regarde le résultat ! Je suis connu maintenant ! Je sais pas ce que deviendra le nom de Jones dans l’avenir et je m’en fiche, parce qu’au présent il fait l’effet que je souhaite ! Si je m’arrête maintenant, ils vont croire que je me ramollis, des kouillons vont en profiter et essayer de me tuer, pour changer. Alors non, j’ai pas envie d’arrêter mes conneries. Et j’ai l’intention d’aller plus loin encore, parce que je m’arrêterais pas avant que le nom des Calahan soit propagé aux enfers aussi. »

Fit-il en gardant un œil fermé à cause de la douleur. Plus que tout, il voulait voir Mike en tête de la famille, craint par tous les démons et célèbre aux enfers. Il souhaitait puissance et longévité à son ami qu'il aimait tant. Il serait tellement fier s'il pouvait le hisser tout en haut sur le trône... Et lui, il serait son garde du corps. Oui, l'ambition de Jared s'étalait dessus depuis que les liens entre Mike et lui s'étaient resserrés. Là, il commençait à la sentir sérieusement, la douleur. Sa peau au niveau des griffures était rouge et le brûlait sévèrement. Il commençait également à ressentir les nombreux hématomes qu’il avait attrapés que le corps, sous ses vêtements déchirés et abimés. Cela dit, il n’était certainement pas prêt d’afficher volontairement le moindre signe de faiblesse alors qu’en ce moment il faisait son gros dur pour convaincre Mike. Il voulait vraiment que ce dernier le croit assez fort pour surmonter tout ça. Jared finira par crever, c’était certain. Mais puisqu’il était trop tard pour faire demi-tour d’après lui, autant continuer pour finir en beauté.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeDim 22 Mai - 20:26

« C’est moi qui veille sur toi, c’est pas l’inverse. »

Peut-être qu’il avait raison. Mike n’en avait pas la moindre idée. La seule chose qu’il savait, c’est que le comportement de Jared l’agaçait au plus haut point, et apparemment, il n’en aurait pas fini avec de sitôt. Mike n’avait pu s’empêcher de se rappeler les débuts de leur relation, il est vrai que c’est Jared qui lui a tout appris, qui l’a formé comme jamais, qui l’a rendu beaucoup plus habile sur le terrain…néanmoins, pour tout ce qui est théorie, potions, et formules, il s’est débrouillé par lui-même au fil du temps. Donc en d’autres termes, oui. Oui, c’est Jared qui a toujours veillé sur lui, c’est toujours lui qui venait l’épauler en cas de soucis.

A cette remarque, Mike choisi de se taire et de ne pas lui répondre. Tout bonnement, car Mike aurait tellement aimé que ça ne soit que ça. Que seul Jared veille sur lui, et que Mike s’en foute royalement. A choisir, le Calahan aurait préféré le considérer comme un pion, être protégé sans rien donner en retour. Malheureusement il n’en était aucunement capable désormais.

« J’ai pas besoin d’être protégé. Ca fait des années que je vis comme ça et tu sais mieux que personne que c’est de ça dont j’ai besoin. »

Entre la vérité et la connerie dans ses paroles, Mike ne savait même pas quoi répondre encore une fois. Bien sûr que Mike le connaissait, bien sûr il sait qu’il avait toujours faire ce genre de choses. A côté de ça il pouvait bel et bien ranger sa fierté, son égocentrisme Jaredien. Dans d’autres circonstances Mike lui aurait souhaité avec une immense ironie de crever écrasé par une voiture. L’accident le plus banal qui pourrait lui arriver dans sa vie si mouvementée et remplie de risques inutiles.

A force d’entendre ce genre de paroles et de se remuer les méninges, Mike venait à se dire que Jared ne changerait jamais. Qu’il n’allait sans doute jamais comprendre pourquoi Mike venait de se mettre en colère. Le pire c’est qu’au fond de lui, Jared sait très bien où Mike veut en venir.

« Ce qui m’arrive dépend de toi, puisque t’es le seul qui puisse me faire du mal ici. »

Il sentait d’ores et déjà son cœur battre plus vite. C’était excessivement agaçant. Toute perte de contrôle l’agaçait de toute manière. En revanche, il était incapable d’analyser ce genre de paroles de la part de Jared. Absolument pas habitué à entendre ça de sa part, il ne savait pas ce que cela pouvait dissimuler, si toute fois il y avait des sous entendus là-dessous. Mike ne préféra tellement pas trop s’avancer, mais il cru bel et bien comprendre qu’il était le seul à pouvoir le faire souffrir. Etait-ce la vérité ? ou ce que pensait simplement Jared ? à force d’être bien trop sûr de lui trop souvent, Mike restait sans cesse perplexe. Jared se surestimait, tant bien que Mike se sous-estimait. Les deux faisaient définitivement bien la paire.

« Je VEUX qu’on me remarque, là où je vais. Je veux qu’on me craigne, je veux qu’on se mesure à moi et je veux briller aux enfers comme sur Terre ! Par la violence, la désinvolture. Et regarde le résultat ! Je suis connu maintenant ! Je sais pas ce que deviendra le nom de Jones dans l’avenir et je m’en fiche, parce qu’au présent il fait l’effet que je souhaite ! Si je m’arrête maintenant, ils vont croire que je me ramollis, des kouillons vont en profiter et essayer de me tuer, pour changer. Alors non, j’ai pas envie d’arrêter mes conneries. Et j’ai l’intention d’aller plus loin encore, parce que je m’arrêterais pas avant que le nom des Calahan soit propagé aux enfers aussi. »

Une larme ruissela doucement le long de sa joue, puis chuta lamentablement.

Agréablement surpris. Mike n’a jamais été habitué à ce genre de discours avec Jared. Jamais. Ce dernier ne parlait jamais de lui de cette manière. Alors oui, Mike avait un peu du mal à le croire. Mais cette conquête du pouvoir commençait par blaser Mike…toute sa famille ne cessait de lutter pour arriver en haut du trône. Mike aurait tellement voulu mener sa vie tranquillement, de son côté, loin de toute complication. Mais les Calahan sont bien trop impliqués dans la bataille, et Mike ne pouvait se retirer comme si de rien était du jour au lendemain. Il ne pouvait pas laisser sa famille de côté, si jamais quelqu’un venait à périr dans la bataille, Mike s’en voudrait certainement toute sa vie, en plus de finir renier par tous les survivants. Voilà à quel point Mike en avait marre de tout ce pouvoir. Certes, de temps à autre, dans quelques excès de folie, de satisfaction, Mike en désirait, comme beaucoup d’être maléfiques assez ambitieux. Néanmoins, en restant, il risquait de perdre des membres de sa famille, et Jared.

« oui. c’est que TU veux. » , insista le jeune Calahan.

« entre avoir une réputation des plus minables ou te savoir en vie, tu sais très bien ce que je choisis. »

…il ne comprenait rien.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeLun 23 Mai - 12:01

La quête du pouvoir. C’était quelque chose qui animait le maléfique depuis sa plus tendre enfance. Même lorsqu’il était soi-disant bénéfique, il ne faisait que rechercher la puissance et la gloire. Et tout ça parce qu’il était nul. Parce que ses dons ne lui offraient aucun moyen de défense alors qu’il lisait dans la tête des autres sorciers des pouvoirs extraordinaires qu’il convoitait furieusement à l’époque ! S’il avait pu échanger les siens contre ceux d’une télékinésique, il l’aurait fait. S’il avait su que ses talents s’accroitraient de cette manière, il n’aurait pas été aussi jaloux. On dit que la personnalité de l’individu influe beaucoup sur ses capacités, et c’était probablement le cas chez Jared. Ce dernier avait développé des talents qu’il pouvait utiliser comme un démon. Faire suffoquer les gens, c’était bien là un extrême sadisme dont il se délectait à longueur de temps. Il ne savait pas si contrôler la gravité était démoniaque ou non, mais il osait espérer que ses manières de s’en servir étaient celles d’une créature du mal. Pourtant, s’il faisait de grands efforts pour y ressembler aux yeux des gens, il refusait toujours catégoriquement de troquer son humanité pour du sang démoniaque. Pour lui, les sorciers étaient bien plus capables, plus libres et plus puissants que toutes les créatures qui pouvaient exister. … D’accord, Otthran était peut-être une exception. Mais il n’était pas invincible.

Si Jared savait ce que Mike attendait de lui, il ne s’en croyait pas capable. Il préférait tenter de convaincre son ami de penser à autre chose et de surmonter ses angoisses, plutôt que d’essayer de changer. Il avait l’impression que s’il ne faisait que diminuer un peu ses activités, toute sa personnalité allait changer. Que la folie qui l’habitait depuis un bon moment déjà allait se mettre en colère, réveiller la bête, l’irriter, qu’il deviendrait agressif et odieux. Il avait grand besoin de se défouler. C’était d’ailleurs un besoin qui grandissait au fur et à mesure, en même temps que cette folie sombre qui s’alimentait dans sa tête. Peut-être qu’il était possédé par quelque chose qui n’avait pas encore réussi à prendre totalement le contrôle sur lui. Peut-être que ce côté machiavélique était une part démoniaque qui tentait de s’immiscer en lui à force de fréquenter les enfers et d’avoir des pensées malsaines. Peut-être que s’il lui ouvrait la porte, il perdrait pour de bon son humanité. Il préférait alors calmer ses pulsions meurtrières, violentes, sadiques et loufoques en se confrontant au danger et en accomplissant des actes ignobles. Il se sentait toujours mieux après. Il était peut-être terrifié par cette noirceur qui le prenait, et c’était probablement quelque chose qu’il ne pourra jamais lâcher à Mike pour la simple et bonne raison que « Jared n’a jamais peur. » …

Le Calahan semblait encore paniquer, s’énerver. Jared ne lui mentait pas, puisqu’il en était incapable de toute manière. Mais il aurait tellement aimé que son ami comprenne cette drogue qu’était le risque pour lui. Il se tut lorsqu’il vit une gouttelette couler sur la joue de Mike. Cette petite chose remettait le maléfique en question. La vue d’une larme et il n’arrivait plus à lâcher la moindre parole. Il se demandait s’il était vraiment capable de cesser de prendre des risques pour quelqu’un. Pour Mike. Il culpabilisait à l’idée de lui faire autant de mal et tentait vainement de se convaincre que c’était une stratégie rusée de la part de son ami pour le toucher. C’était réussi. Il détourna le regard pour ne plus le voir. En temps normal, il se serait déjà précipité vers lui avec un sourire gêné aux lèvres, et en débitant quelques conneries habituelles pour lui faire retrouver le sourire. Jared en avait fait pleurer, des gens. Mais il y a certaines personnes dont la vue d’une larme le rendait nerveux et inquiet. Il était prêt à tuer quiconque les ferait pleurer. Mais si ce quiconque était lui-même, que devait-il faire ?

« entre avoir une réputation des plus minables ou te savoir en vie, tu sais très bien ce que je choisis. »

Jared ne répondit pas. Il se contenta de ramasser le briquet sur la table pour allumer sa cigarette. Se demandant pourquoi le briquet ne lui disait rien, il l’examina. Il reconnut un des cadeaux que Mike lui avait offert il y a peu de temps. De ce fait, il aperçut leurs initiales gravées dessus, chose qu’il n’avait pas remarquée plus tôt. Il le tourna et le retourna, l’observant en tirant une taffe de sa clope, puis rangea l’objet dans sa poche. Une marque d’affection de la part de Mike, et Jared était encore une fois passé à côté le jour de son anniversaire. Tandis qu’il s’administrait sa seconde drogue, il gardait l’œil droit fermé à cause de la douleur. Ses blessures le brûlaient bien fort pour de simples griffures. Certes, le coup de poing de son ami n’avait pas arrangé les choses. Cependant c’était fort douloureux. Un coup d’œil vers le reflet de la fenêtre et il s’aperçut que tout autour des plaies, son épiderme était devenu rouge vif. Mauvais signe ? Il se tourna vers le Calahan.

« Tu t’y connais en anti-poison ? » demanda-t-il simplement en gardant sa cigarette en bouche. Et voilà. C’était une manière pour lui de changer de sujet pour fuir ce combat. En même temps, Mike s’y connaissait tellement mieux en fabrication de remèdes. S’il essayait de se soigner seul, il risquait d’empirer les choses et demain on le retrouverait avec une tête d’extraterrestre à la place de la sienne. Il était si mauvais dans la théorie… Un jour il avait cherché à fabriquer une potion d’invisibilité. Après l’avoir bu, il a passé deux jours sans pouvoir prononcer un seul son parce que « sa voix avait disparu ». Il avait cherché à contrer ça tout seul sans rien dire à personne, en bon crétin fier qu’il est, mais au bout de deux jours c’est Mike qui a fini par se rendre compte que quelque chose n’allait pas, et qui lui a concocté un breuvage pour que tout rentre dans l’ordre. Passer à autre chose permettait aussi à Jared de laisser travailler ses méninges pour ne pas montrer à son ami que les paroles de ce dernier l’avaient franchement perturbées.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeJeu 14 Juil - 11:44

Peut-être que la quête du pouvoir semblait si important aux yeux de Jones, mais cette envie de conquérir les enfers, ou encore cette lubie de vouloir contrôler le monde entier, ne l’affectait pas plus que ça. C’est en naissant dans une famille telle que les Calahan qu’il n’avait pas eu le choix de s’y acclimater. Quand vous êtes en conflit avec la fameuse famille Halliwell, la plus bénéfique de tous les temps, soit vous décidez de prendre part au conflit, soit vous décidez de mourir. Mike ne connaissait pas d’autre échappatoire possible, et même qu’au fond de lui, renier sa famille pour s’exiler on ne sait où…il en serait tout bonnement incapable. On pouvait parler des pouvoirs de Jared, mais ceux de Mike, à la base, ne semblaient pas si puissants…comme Jared, ils avaient pu se développer d’une manière si exceptionnelle. La différence entre Jared et Mike, c’est que ce dernier avait toujours su s’adapter aux niveaux de ses pouvoirs. Certes il ne maniait en aucun cas la pyrokinésie, mais lui, prenait un malin plaisir à pouvoir contrôler autrui. Encore fallait-il qu’au début qu’il puisse maîtriser ce don parfaitement. Même si Jared l’avait énormément aidé, même s’il lui devait tout, Mike ne s’en était jamais pour autant plaint. Alors peut-être que la personnalité de l’individu influe beaucoup sur les capacités, mais le Calahan avait l’impression du contraire. Ses capacités surnaturelles donnaient un sens au caractère du jeune Calahan.

Tout de même, Jones semblait un minimum préoccupé par la goutte qui venait à l’instant de s’écrouler au sol lamentablement. Peut-être n’y avait-il pas été totalement insensible, peut-être. En revanche, il n’avait rien dit. Il n’avait rien fait. Cette passivité n’aura eu que le chic pour blesser le Calahan. L’énervement qu’éprouvait ce dernier semblait s’être évaporé pour laisser le terrain à la déception. Le conflit de sentiments…voilà une chose que haïssait Mike au plus haut point.

« Tu t’y connais en anti-poison ? »

Mais que voulez-vous, diable, qu’il réponde à cela ?

Honnêtement, lui administrer plutôt une fiole pouvant l’affaiblir, tout de même pas le tuer, semblait être une excellente solution. Encore aurait-il pu réaliser un filtre d’amour, au moins, Mike n’aurait eu aucun mal avec cet idiot.

Mike se tourna péniblement pressentant un malaise.

Jared avait tout pour déplaire, au premier abord il serait capable de vous égorger sans éprouver aucun remord. Si vous avez le malheur de le côtoyer et de le voir ainsi plusieurs fois, il pourra se faire un malin plaisir de vous torturer psychologiquement, avec sa capacité de mentir comme il respire, son aptitude à rester impassible qu’importe les circonstances, préserver son cœur de pierre afin de pouvoir faire souffrir quiconque sans éprouver l’once d’un infime regret par la suite. Pour une femme, il serait même capable de l’emmener dans son lit et la tuer le lendemain avant même qu’elle ne lui demande son numéro. Jared a des tendances sociopathes. Jared ne pense qu’à lui, uniquement à sa survie dans des circonstances aggravantes. Jared est une personne dépourvue de tout sens moral, qui ne comprend pas les sentiments d’autrui étant donné qu’il n’en éprouve pas lui-même. Comment lui en vouloir ainsi ? Jared ironise tout, provoque tout le monde, même dans des situations où il ferait tout bonnement mieux de se la fermer. Egoïste, détestable, malsain, barbare, incensé, Jared ne deviendra jamais quelqu’un de fréquentable. Jamais.

Mike se retourna une seconde fois afin de se positionner face à Jared.

Et pourtant. Jared possède malgré lui quelque chose de trop attirant. Etait-ce l’odeur du danger perpétuel qui faisait autant d’effet ? son petit sourire en coin très utile pour se faire pardonner ? sa légère moue utilisée lorsque monsieur vient de faire une de ses plus grosses conneries ? son regard de dragueur certifié ? Faut-il croire que le physique de Jared ne l’avait jamais laissé impassible. Mais ce n’est pas tout. En dépit de ses défauts incalculables, il n’en restait pas moins Jared. Contre toute attente, Mike tenait à lui. C’est plutôt ça qu’il n’arrivait pas à cerner. Pourquoi ? Le Calahan aurait pu tout bonnement se servir de Jared, lui demander quelques services, comme il pouvait le faire avec bien d’autres. Pourquoi, diable, Jared avait le droit d’être une exception ?

je tiens plus à toi qu’à n’importe qui. il marqua un léger temps de silence, le jour où tu seras plus apte à ressentir les émotions humaines, tu me tiendras au courant, Jared.

Finalement il se tourna une dernière fois et se dirigea vers la porte de la chambre qui lui semblait à des kilomètres. c'est dans de telles situations qu'il regrettait de ne jamais avoir pu se téléporter et partir si facilement de cet endroit. voulait-il que Jared le rattrape? il n'en savait strictement rien à vrai dire.

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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeMar 19 Juil - 14:27

    Mike était d’un compliqué. On ne savait jamais ce qu’il voulait. Exigent et boudeur, il attendait toujours de Jared quelque chose que ce dernier ne pouvait pas lui offrir. Du moins, c’est ce que le maléfique s’imaginait. Il avait pourtant essayé de nombreuses choses ! Être un super héros, se conduire comme un chevalier, un maître, un sauveur, un ami, mais rien. Le Calahan n’était jamais content et continuait de reprocher à Jones quelque chose qui n’était jamais clair aux yeux de ce dernier. Mais qu’est-ce qui clochait alors ? Le sorcier aurait déjà abandonné toute recherche depuis belle lurette si ça avait été une autre personne, mais ce n’était pas n’importe qui. Tandis qu’il attendait que Mike lui expose clairement ce qui n’allait pas, car Jared en avait assez de chercher, ce dernier restait d’un naturel agaçant. Oui, il s’est mis en danger, et alors ? Le Calahan l’avait toujours connu ainsi, cependant il ne l’avait jamais réprimandé de telle manière auparavant. Jared surévaluait peut-être ses capacités, mais il fallait avouer qu’il savait très bien se sortir de ce genre de situations où il se fourrait. Qui sait, peut-être aurait-il trouvé une autre solution si son ami n’était pas apparu tout à l’heure aux enfers. Ou peut-être pas. Mais on s’en fiche, c’est du passé. Cela faisait des années qu’il vivait avec la certitude qu’à moins de devenir surpuissant, il ne vivra pas vieux. Mais cela lui importait peu, car il aimait sa vie actuelle, il aimait les ennuis qu’il s’attirait et il aimait la manière dont il s’en sortait, terrorisant la plupart de ses ennemis. Le nom de Jones était autrefois inconnu au bataillon et il s’occupait pleinement de le classer dans le top des enfers. Jared Jones y était, mais il comptait aussi sur au moins l’un de ses deux fils pour prendre la relève. D’ailleurs, s’il savait à quel point l’un des deux allait lui faire honneur… (Mais ça, toi, tu le verras à ton retour mwihi.)

    Il n’avait rien dit face à la larme de Mike parce que, selon lui, il n’y avait rien à dire. Toute parole n’aurait fait que l’enfoncer davantage et il préférait garder le silence afin que son ami sèche seul cette larme pour faire disparaître les flagrantes traces de peine. Jared détestait le voir ainsi mais qu’y pouvait-il ? Si le Calahan ne pouvait pas le savoir-faire ça, le maléfique ne pouvait pas en revanche renoncer à ses passions et à ses besoins pour ses beaux yeux. C’était presque l’œuvre de toute une vie. Il pouvait faire beaucoup de sacrifice pour cet ami, mais ne plus vivre comme il le faisait le conduirait probablement à la mort. Par l’ennui, la passivité et les autres qui en profiteraient pour l’attaquer. Ce n’était pas une vie que d’être une cible. Il parla vaguement d’un antipoison, victime de quelques brûlures au niveau de sa joue. Après tout, peut-être n’en avait-il pas besoin, il s’en fichait mais c’était une manière comme une autre de faire dériver le sujet sur quelque chose de moins épineux. Apparemment, le Calahan ne put apprécier cette tentative puisqu’il se tourna, laissant Jared seul avec ses pensées. Il n’était peut-être pas fréquentable, pourtant il était beaucoup fréquenté. Il haussa les sourcils en voyant Mike se remettre en face, se demandant quelle réplique cinglante il se prendra dans la tête, cette fois. Bon, si l’autre ne voulait pas, alors il se débrouillera seul.

    « je tiens plus à toi qu’à n’importe qui. »

    Allez Jared. C’est le moment idéal pour lui dire à quel point tu tiens à cet homme, toi aussi. Que tu aimerais le garder avec toi, le préserver de tous les dangers que tu t’attires et de le protéger contre tout et n’importe quoi. Le moment rêvé pour lui avouer à quel point tu te sens con, et que tu es prêt à faire quelques efforts si cela peut rendre Mike plus heureux.

    « Je sais. » déclara-t’il calmement en posant les deux mains sur le bas de son T-shirt sale et troué pour le retirer. Fier, macho et détestable, la suite des paroles de Mike sonnèrent avec écho dans sa tête. (Probablement parce qu’elle est vide, tiens.) Le Calahan avait faux. Jared ressentait des choses ! Il fréquentait des démons, il assimilait télépathiquement leur manière d’être, de penser, il en recevait leurs goûts, leur passion et leur sadisme ! Il y perdait un peu plus chaque jour son humanité et pourtant, elle était bel et bien là ! S’il avait refusé jusqu’ici de se laisser transformer et de devenir un démon à part entière, car il le pourrait, c’est parce que quelque chose en lui l’obligeait à garder des émotions humaines. Quelque chose du nom de Mike, peut-être. Alors que ce dernier ne vienne pas lui dire qu’il était incapable de ressentir quoique ce soit ! L’homme luttait dangereusement pour rester celui qu’il est à présent, pour ne pas sombrer davantage dans la folie qui le poussait vers l’horreur.
    « Et toi le jour où tu seras capable de m’adresser la parole sans me reprocher quoique ce soit… Fais juste un signe ! » répondit-il aussitôt sur un ton hargneux. Il voyait bien que l’autre fuyait leur conversation, probablement vexé. Mais s’il pensait s’en sortir aussi facilement, il se trompait ! Piqué au vif, le strip-teaseur ne lui laissa pas le temps d’atteindre la porte car il envoya un clone s’y téléporter pour bloquer le passage. Même si l’autre avait un pouvoir de téléportation, Jared l’aurait retrouvé. Le maléfique ne l’avait pas encore bien compris, mais il avait développé une partie de son pouvoir qui lui permettait d’apparaître aux côtés de la personne à laquelle il pensait. Il ne l’avait pas essayé, il l’ignorait, mais ça ne tardera probablement pas à se montrer lorsqu’il pensera à son ami sous la douche..
    Bien décidé à ne pas le laisser quitter cette pièce, il en oublia totalement les griffures sur son visage ainsi que le sang qui coulait. L’homme – l’original – se rapprocha d’un air menaçant de Mike tandis que le sosie bloquait toujours l’accès à la porte.
    « Pourquoi ce serait à moi de m’adapter ? » commença-t’il avec la ferme détermination qu’il ne changera pas toutes ses habitudes quoiqu’il arrive. « Tu tiens à moi, alors je vais rester sagement dans ma petite vie d’humain pour que tu n’aies pas à t’inquiéter ? Tu penses vraiment que mes sentiments envers toi vont changer mes habitudes ? » Le visage brûlant de colère, à moins que ce ne soit à cause du sang, il s’arrêta à quelques centimètres de son ami parce qu’il ne tenait pas tellement à le brutaliser. Voilà la différence cruciale qu’il y avait entre Mike et toute personne existant sur cette planète : Jared n’avait jamais éprouvé l’envie de le frapper. Bien au contraire, il en éprouvait une sorte de répulsion, il avait l’impression qu’il en crèverait s’il lui faisait du mal. Physiquement, parce qu’il s’était déjà fait à l’idée que mentalement il ne contrôlait rien. « Je peux diminuer, mais je n’arrêterais pas. Et si tu t’inquiètes tellement, tu n’as qu’à rester avec moi ! » grogna-t’il sur un ton pourtant sincère, et en tournant la tête pour montrer la chambre du regard. La chambre, la villa… Il était évident pour lui qu’il donnerait tout à Mike si ce dernier le souhaitait. Mais ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait lâcher aussi facilement. Cependant ça venait, tout doucement et sûrement poussé par l’effet de la colère.
    « T’es le seul bien placé avec qui j’peux partager ma vie. Mais si tu préfères passer ton temps à m’engueuler sur le fait que j’ai des gosses plutôt que de m’aider à m’en occuper, à m’engueuler sur mes affaires louches plutôt que d’essayer de comprendre ou encore à détester lorsque moi je ne te comprends pas alors que t’es franchement pas clair, c’est même pas la peine. » il le fixa un long moment avant d’ajouter sur un ton plus bas. « J’veux pas être le seul à faire des efforts. »

    Le seul bien placé, voulait clairement dire beaucoup plus. C’était presque une déclaration couverte sous des reproches que Jared lançait juste pour essayer de faire croire à Mike que ce n’était pas tout à fait une déclaration. Pour sauver l’honneur, dit-on. La vérité, c’est qu’il ne lui en voulait absolument pas, et que c’est lui qui aimerait plus que tout que l’homme partage sa vie. Après tout, il ne voyait pas qui d’autre le pourrait, et il n’avait pas envie que ce soit quelqu’un d’autre.
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MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeDim 25 Sep - 14:13

C’est exact. Mike est une personne compliquée. La plupart du temps, Mike ne sait même pas ce qu’il veut. C’est pour cela que son pouvoir de manipulation se révèle être intrigant et très intéressant. Finalement, grâce à sa persuasion, quelque peu accentuée grâce à ses dons magiques, Mike finissait inévitablement par savoir ce qu’il voulait avoir, et faisait par conséquent tout, pour l’obtenir. Mais si Mike ne savait parfois pas ce qu’il voulait, c’est parce qu’il souhaitait par-dessus tout qu’on le surprenne. Le bémol dans l’histoire est plutôt évident. Mike est une personne trop calculatrice, ne supportant pas laisser le hasard mener la danse. Et allez-y pour surprendre de manière agréable le Calahan…

Le pire, c’est qu’évidemment avec Jones c’est simple. Jones est la personne par excellence à blâmer. Jones est un acteur accompli qui joue le parfait coupable comme la parfaite victime. Du moins, c’est une victime seulement avec Mike me semble t-il. Ahem.

Alors oui. Oui, peut-être que le Calahan s’avère être plus compliqué que prévu pour Jones. Peut-être que, finalement, le pire des deux ne serait qu’autre que Mike. Etait-ce réellement Jones le fautif de tout cela ? Jones est responsable d’énormément de choses, y compris du dérèglement sentimental qui venait d’exploser en ce moment même.

« Je sais. »

Et voilà le Calahan qui voulait tergiverser une ultime fois. C’était couru d’avance. Suffisait-il encore que Jared prononce quelques mots pour que le Calahan en profite pour faire demi-tour et le contempler. Il n’avait pas vécu sans Jones depuis bien trop longtemps pour s’en séparer. Un cercle vicieux. Une dépendance. Maladif. Autant ça le rongeait de l’intérieur, autant il pourrait le regarder pendant des heures tout en restant silencieux et immobile. Et ce, même si, en cet instant, il avait davantage envie de lui sauter dessus afin de le ruer de coups.

Contre toute attente, il continua en direction de la sortie, penaud.

« Et toi le jour où tu seras capable de m’adresser la parole sans me reprocher quoique ce soit… Fais juste un signe ! »

Après un léger sursaut, il ferma les yeux, tentant de se calmer face au clone de Jared. Pour tout vous dire, il avait en temps normal bien du mal à gérer un seul Jones. Alors…comment vous expliquer qu’aujourd’hui, il n’avait pas la moindre envie de se retrouver avec deux Jones dans la même pièce que lui. Pas la moindre.

Le véritable Jones s’avançait lui aussi vers lui, tandis que le clone l’empêchait de sortir.

Il fallait avouer que les dernières paroles de Jared ne l’avaient pas laissé indifférent. Par ce qu’il venait de dire, Mike pouvait percevoir toute sa sincérité. En soit, Jared n’avait pas spécialement tord. Mike voulait faire en sorte que Jared soit une parfaite copie du Jared qu’il désirait tant. Mais au final…c’est CE Jared qui tourmentait tant Mike. C’est CE Jared qu’il détestait détester par-dessus tout.

« Pourquoi ce serait à moi de m’adapter ? Tu tiens à moi, alors je vais rester sagement dans ma petite vie d’humain pour que tu n’aies pas à t’inquiéter ? Tu penses vraiment que mes sentiments envers toi vont changer mes habitudes ? Je peux diminuer, mais je n’arrêterais pas. Et si tu t’inquiètes tellement, tu n’as qu’à rester avec moi ! »

Ce qu’il se passait actuellement était chose rare. Jared qui retournait la situation pour poser Mike en tant que coupable. D’autant plus que, ce dernier, ne se donnait absolument pas la peine de se défendre ou de nier quoique ce soit à travers des mimiques gestuelles. A fortiori, le Calahan faisait ouvertement comprendre que les paroles de Jones étaient vraies, ou du moins, faisaient naitre une once de doute chez son interlocuteur. Qu’importe de ces deux hypothèses laquelle s’avère être la vraie, étant donné que dans les deux cas Jared serait au fond de lui bien trop fier de lui. Même s’il doutait qu’il commencerait à se pavaner dans les secondes à venir. En plus de se faire retourner le cerveau, par Jones qui plus est, Mike ne se sentait pas du tout à l’aise dans l’inversement des rôles. Par la même occasion, il se rendait ainsi compte de ce que pouvait éprouver à chaque fois Jones lorsque la situation inverse se produisait. (même si Mike est tout de même plus émotif que cet incapable de Jones dont Mike est entrain d’avoir bêtement pitié)

« T’es le seul bien placé avec qui j’peux partager ma vie. Mais si tu préfères passer ton temps à m’engueuler sur le fait que j’ai des gosses plutôt que de m’aider à m’en occuper, à m’engueuler sur mes affaires louches plutôt que d’essayer de comprendre ou encore à détester lorsque moi je ne te comprends pas alors que t’es franchement pas clair, c’est même pas la peine. »

Jones se rapprochait de lui pour la seconde fois, ce qui n’était pas pour plaire au Calahan. La première fois, il n’avait pas pu dissimuler un tremblement de sourcil. A cet instant précis, à quelques centimètres de Jared, Mike était stoïque. Il était plus paralysé qu’autre chose en réalité. D’un côté, Jared avait toujours un je-ne-sais-quoi de menaçant, et là c’était plus flagrant que d’habitude. Honnêtement, Mike n’excluait pas l’idée de se faire frapper. Ce qui s’avèrerait être très légitime car Mike serait très bien capable de lui rendre la pareille. Néanmoins, il espérait réellement que les deux n’en arriveraient pas là.

« J’veux pas être le seul à faire des efforts. »

Bien. Soit Jared devenait très intelligent et savait ce qu’il fallait dire pour faire réfléchir son compagnon, soit il trainait définitivement trop avec lui. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas l’heure pour féliciter Jared pour ses prouesses. Ce qu’il venait de dire venait de lui provoquer une sensation de malaise. Il sentait son rythme cardiaque accélérer au fur et à mesure que les lèvres de Jared s’entrouvraient.

Une fois que Jones eut fini. Mike se jeta littéralement à son cou, selon une étreinte bien capable de lui procurer plus de mal que de bien. (surtout avec ses griffures le long de sa joue). A côté de ça, ce geste voulait clairement lui faire comprendre qu’il avait raison – pour une fois, qu’il en avait marre de se battre avec lui, qu’il voulait juste être heureux avec lui, qu’il n’avait pas besoin de changer, que lui aussi ferait des efforts, qu’il ne voulait pas le perdre…qu’il l’aimait, songeait-il tout en déposant timidement un baiser salé dans son cou.


Spoiler:
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeDim 25 Sep - 22:40

[Tu dis toujours ça quand tes posts font partie de mes préférés.]

La question d’après était quelque chose que Jared avait tendance à ne jamais se poser. Lorsqu’il agissait, il ne lui venait pas à l’esprit de se dire « Que va-t-il se passer ensuite ? ». Que faire après avoir foncé dans un groupe de furies, après avoir insulté une créature peu recommandable, après avoir tué cette famille sans penser aux conséquences, après avoir bloqué l’issue à Mike… ? Il s’attendait à de la résistance de la part de ce dernier. Et il avait invoqué son sosie dans le but de prouver à quel point il était ferme avec l’idée qu’il ne laissera pas son ‘invité’ partir maintenant. Il s’attendait à être frappé. Quand bien même son ami aurait quelques scrupules de ruer de coups un homme blessé, il n’allait surement pas se retenir sur un clone. Mais le clone n’était là que pour décorer, il servait de lasso avec lequel l’original retenait sa vache Mike. Et au lieu de l’attirer à lui tel un cow-boy, c’était lui qui s’avançait vers le bétail Calahan. Au fur et à mesure qu’il s’approchait et qu’il constatait la mine monstrueusement sombre de son interlocuteur, il prévoyait toutes sortes de réactions au coup qu’il risquait de se prendre. Il était persuadé qu’il allait finir par se prendre le poing de Mike dans la tête à un moment ou à un autre. Il tentait d’anticiper ce moment pour éventuellement l’éviter, ce qui serait bien plus agréable que de se manger un pain. Il se disait des petites phrases d’encouragement telles que « S’il tape le premier, je le fous à terre et je le passe à tabac ! » Et ces propos internes changeaient lorsqu’en parlant, Jared attardait son regard sur l’air abattu de son ami. « S’il tape le premier, je lui rend son coup en dix fois plus fort, c’est moi l’chef ! Ou sinon je le pousse contre le mur là. Je vais pas le taper quand même… Je vais l’engueuler, il va voir ! Ouais, s’il tape le premier, je lui grogne dessus ! Ouais voilà, je vais rien faire s’il frappe comme ça il va s’en vouloir ! Nan… Nan c’est nul ça. »

Et histoire de se plaindre un peu pour lui-même, il se répéta une énième fois pour se rassurer que si ça avait été quelqu’un d’autre que Mike, c’est lui qui aurait donné le premier coup. Ca le soulageait de penser que le souci, c’était Mike. Du moins pour ce genre de chose ! Il retira son T-shirt poisseux et qui puait fortement la fumée des enfers, pour afficher un torse qui n’était pas vraiment plus propre. Parsemé de sueur séchée pour les efforts qu’il avait fournis quelques minutes plus tôt, cette même sueur n’allait pas tarder à s’humidifier lorsque le rapprochement matériel entre Mike et lui, lui donna l’impression d’avoir appuyé sur le bouton du chauffage. Il ne s’était cependant jamais soucié de son image en compagnie du Calahan. Sans aucune gêne particulière, il était même tout à fait du genre à lui annoncer de but en blanc une soudaine envie d’aller faire une grosse commission pressante avant de s’enfermer aux toilettes. Ou même de lâcher un pet lorsque Mike lui faisait une visite surprise ! Il restait à proximité, sans trop s’approcher. Il attendait une réaction, il attendait une nouvelle engueulade, il attendait une baston. Car même si ce n’était pas ce qu’il souhaitait, c’était là un langage qu’ils comprenaient tous les deux parfaitement, et qui leur seyait bien plus qu’une discussion autour d’un thé. Pourtant, il ne reçut pas ce qu’il attendait. Pas de réplique cinglante à laquelle il devra répondre, pas de violence frustrante qui le mettrait en colère. Un regard perturbant, une mine résolue, et ils ne se reconnaissaient tous les deux plus. Si les rôles s’étaient inversés, les deux restaient cependant eux-mêmes. Car pour annoncer avec succès la fin de cette dispute, Mike fit quelque chose que Jared à sa place n’aurait jamais songé à faire. Le bon geste pour calmer un Jones clamant l’injustice. Il accueilli tout contre son torse collant et brûlant une étreinte à laquelle il ne s’attendait pas, et qui l’immobilisa.
« Euh. » fut tout ce qui sortit de sa bouche avant : « J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? »

Il avait l’impression de l’avoir totalement achevé. Que Mike fondait en larmes, qu’il crevait de chagrin et tout cela par la faute de Jared ! C’était aussi désagréable qu’affolant, et ce dernier lui jeta un regard terriblement inquiet. Mais pas de sanglot, pas de reniflement suspect, aucun signe alarmant qui trahissait la détresse de son ami. C’était alors une étreinte… naturelle ? Amicale ? Profondément plus qu’amicale ? Allez petit Jared, cesse donc de te voiler la face devant cette évidence qu’au fond, tu attendais depuis si longtemps. Mais comble de la surprise, il déglutit lorsqu’il sentir Mike déposer un baiser – pourtant discret – dans sa gorge. Est-ce que deux amis se faisaient ça ? Il ne comprenait pas ce que tout cela voulait dire, il était intellectuellement trop con. Il y avait la douleur, la vision de Jared focalisée bêtement sur les quelques gouttes de sang qui tombaient sur l’épaule de Mike. Le frisson violent causé par les lèvres de ce dernier dans une gorge chaude et plus sensible qu’elle n’en a l’air. La sensation écrasante du malaise qui l’étouffait jusqu’à le rendre incapable de réagir ou de penser correctement. Et cette chaleur, surtout, cette chaleur… Il transpirait comme un fiévreux dont la température hausse anormalement. Son rythme cardiaque s’accélérait en fonction de celui du Calahan qui était déjà bien trop rapide pour que cette étreinte ne soit qu’amicale. Pour que ce baiser ne soit qu’une erreur. Pour que ce silence ne soit qu’un moment d’intimidation. L’esprit de Jared avait compris depuis bien longtemps les messages cachés que Mike lui laissait. Mais quelque chose en lui avait toujours voilé ses pensées comme sa vision, affichant les signes comme des coïncidences, les paroles comme quelque chose de « normal », l’affection ressentie comme… mise de côté pour ne pas y penser. Mais maintenant, il ne pouvait plus se voiler la face, il en était incapable. Il n’avait plus d’autre choix que de prendre une décision, que ce soit de répondre à cet appel en enserrant cette homme dans ses bras, ou bien en suivant la voix de sa fierté qui lui dictait de le repousser, de ne pas se laisser trop attendrir, de ne pas écouter son cœur car cela porterait préjudice à son image. Et cette chaleur suffocante qui ne le lâchait pas ! Et ce souvenir pourtant très récent d’un baiser qui lui donnait des bouffées d’anxiété comme jamais il n’en avait eues.

La dernière fois qu’il avait eu l’occasion de serrer une personne aussi proche de lui dans ses bras remontait à tant d’année, et pourtant il s’en souvenait parfaitement. Alice, le fantôme de son passé était la première à bénéficier de son amour. C’était peut-être du fait qu’il soit dans l’autre camp à cette époque, mais cette période lui semblait alors beaucoup plus facile que celle qu’il vivait maintenant. Comme s’il avait la sensation que la présence de Mike lui absorbait une attention dix fois plus intense. Que se noyer dans ce flot d’émotions lui donnait la sensation de vivre davantage. Au fond, Alice était et ne restera que son premier amour. Et il lui repensait, avec l’impression désagréable de la… rem-pla-cer… ? C’était dingue, il tenta de la chasser de son esprit. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui revenait en mémoire en compagnie de Mike. Elle était même apparue comme un fantôme la dernière fois dans ce casino ! Il n’y repensait pas souvent, et il savait que cela n’allait pas durer. Ce n’était pas tant le fait de songer à cette ancienne fiancée qui le déstabilisait, mais plutôt celui de déduire inévitablement que si elle lui apparaissait lors de moments privilégiés avec le Calahan, c’est que ce qu’il ressentait pour elle à l’époque lui rappelle ce qu’il éprouve pour lui, maintenant. De… l’am… Et lui seul savait que ce genre de sentiment ne coulait toujours que pour une seule personne sans jamais s’arrêter. Le seul phénomène qui avait pu stopper l’amour pour sa compagne fut la mort de cette dernière. Et heureusement, se disait-il. Il était tellement plus heureux qu’à l’époque. Il ferma les yeux. Oui, après tout… Peut-être éprouvait-il bien plus que de l’amitié pour Mike. Peut-être était-ce le moment, la seule opportunité pour se découvrir, pour laisser ce monsieur Calahan devenir pour toujours son essentielle fragilité. Alors il posa une main entre les deux omoplates de son interlocuteur. Alors il observa le visage de ce dernier, il reconnut pleinement le Mike qu’il adorait. Alors Alice disparut.

Dire qu’il avait réussi à admettre qu’il lui fallait toujours veiller sur Mike, toujours obtenir de ses nouvelles, passer chez lui, passer du temps avec lui, attirer sans arrêt son attention, lui faire plaisir, le faire chier, et cela sans oser se nommer la raison spéciale derrière tout ça qui l’obligeait à se consacrer entièrement à son ami. (Peut-on encore le nommer ainsi ?) Il avait complètement oublié la dispute qu’ils avaient échangée un peu plus tôt. Cela dit venant de Jared, ce n’était pas bien étonnant et en d’autres circonstances il aurait pu facilement passer à autre chose aussi. Cette main posée dans le dos de Mike n’était pas là pour une quelconque caresse ou marque d’affection, mais simplement pour satisfaire le besoin de ne pas le laisser se retirer. De le maintenir contre lui, de lui faire comprendre qu’il ne souhaitait certainement pas le voir se dégager. Et que plus il le tenait dans cette étreinte silencieuse, plus il obtenait de temps pour réfléchir. Réfléchir à l’après ! Mais cette notion n’étant pas son fort, il abandonna bien vite sa réflexion pour faire ce qu’il savait faire le mieux, à savoir se consacrer au moment présent. Et si le tableau qu’ils dégageaient tous les deux était particulièrement attendrissant (malgré la tronche de cake du Jones), le strip-teaseur décida d’y mettre fin. Le romantisme n’était qu’un rôle qu’il s’attribuait autrefois lorsqu’il séduisait quelques dames qui aimaient cette qualité. Autrement, il n’était pas romantique et enlacer gentiment quelqu’un plus de quelques minutes, même Mike, finissait forcément par le gêner plus qu’il ne l’était déjà. Il se retira, ou plutôt posa ses mains sur les épaules chroniqueur pour les reculer. Il ne le lâcha cependant pas, ne voyant pas quel mal il pouvait bien y avoir à ce qu’il continue de le tenir pour le regarder dans les yeux. Des gouttes de sueur sur son front venaient se mélanger au sang de son visage. Il avait tâché les habits de Mike et n’était certainement pas à son avantage ! Sa poitrine saillante tant il respirait vite affichait des hématomes non douloureux et superficiels, mais vraiment peu élégants. C’était comme de retrouver son gosse après les cours en train de se bagarrer avec ses camarades de classe. Cela dit, ce n’était pas comme si Mike ne l’avait jamais vu comme ça. Mais jamais il ne l’avait approché d’aussi près dans cet état.

« Faut que je fume. » confia-t-il pour expliquer la courte séparation qu’il s’infligea en allant prendre son paquet de cigarettes. Mike connaissait sa grande dépendance au tabac, bien plus qu’à l’alcool. À chaque fois que quelque chose ne se passait pas tout à fait comme il le souhaitait, une clope. À chaque fois qu’il se sentait surpris, contrarié ou mal à l’aise, une clope. Plus bien sûr l’envie de fumer qui survenait bien trop depuis quelques temps. Mais Jared sortait toujours la même réponse face aux risques de cancer : « Ce serait trop beau si je vivais assez longtemps pour que la cigarette me tue. » Il laissa le paquet et le briquet en évidence si son ami souhaitait fumer aussi. Il inspira quelques bouffées sans quitter ce dernier du regard, ne sachant maintenant plus quoi penser. C’était seulement psychologique, mais fumer lui donnait l’impression d’avoir les idées plus claires. Il avait envie de se rapprocher et ne le fit qu’à moitié. Il ne pouvait pas encore enlacer Mike de son bras restant. Ce n’était pas le besoin qui manquait, mais lui, le grand Jones qui n’a peur de rien, n’avait pas le courage de prendre le Calahan dans ses bras.

« Alors, qu’est-ce que tu en dis… » commença-t-il pour masquer son manque de témérité. Il tourna la tête pour recracher la fumée. « Tu acceptes d’être mon coloc’ ? »
Il avait réussi à tourner sa phrase sous la forme d’une colocation pour ne pas trop se dévoiler, bien qu’il soit presque entièrement découvert jusqu’ici. Mais même avec cette précaution, il sentit une boule le serrer dans le ventre. Quelque chose de nerveux, d’insondable et de douloureux. Il contracta son torse comme un spasme et rajouta aussitôt pour desserrer sa poitrine.
« Enfin... de vivre avec moi quoi. »
Ça allait beaucoup mieux. Mais là encore, il ressentait quelque chose de dur et d’amer au creux de la gorge. Avaler sa salive ou la fumée n’y changeait rien, il savait qu’il était tout simplement nerveux à l’idée que Mike refuse.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeMar 22 Nov - 21:18

C’est vrai que Mike se sentait davantage en sécurité que pouvait l’être Jared, en quelque sorte. Jared pouvait se sentir surpris par Mike quant à son agressivité envers lui. En même temps, il faut rappeler aussi que Jared le mettait tellement à bout que c’était limite excusable. Et si à chaque fois que Jared poussait le bouchon trop loin, Mike lui mettait une droite, il pourrait aller à se plaindre comme étant une femme battue. En revanche, Mike savait pertinemment que Jared ne pourrait jamais (du moins il l’espérait) le frapper. Dans le cas contraire, il faudrait qu’il ait une excuse en béton armée, un contexte qui l’en aurait forcé ou n’importe quoi d’autre qui justifierait clairement cet acte. A cet instant, il s’imaginait justement se faire frapper par Jared. Il ravala sa salive. Il va s’en dire que cette situation le mettrait réellement mal à l’aise, et à vrai dire, il serait totalement perdu, déboussolé. Mais rien de cela n’allait se produire aujourd’hui…non non. (Du moins c’est ce qu’il s’efforçait de penser).

Sa remarque ne pouvait forcément que le faire sourire, mais il évita de lui montrer afin qu’il ne continue pas sur sa lancée de réplique à la Jones qui pourrait au final plus énerver Mike qu’autre chose.

C’est l’un des principaux problèmes que Mike ressentait. En quelque sorte, les répliques – parfois très stupides malgré tout – à la Jared ne cessaient de le faire rire, de lui faire garder son humanité, de lui prouver que son côté « blasé » n’est définitivement qu’une façade finalement…de lui faire comprendre que c’est avec lui qu’il voulait être. Et même s’il le déteste dans certaines conditions, il ne pouvait s’empêcher de surprendre Mike quoiqu’il arrive. Bien plus de fois négativement que positivement, mais bon.

Comme par exemple à l’instant.

« Faut que je fume » venait-il de lui dire. Certes, ce n’est pas un exemple pertinent, car le contexte actuel n’avait rien à voir avec tous les autres qu’ils avaient pu vivre ensemble. Mike aurait plutôt mal pris que Jared continue de faire le con, voire de se voiler la face, après le rapprochement flagrant, autant dire indéniable, que les deux garçons venaient d’accomplir. Cette situation est frustrante, c’est évident. Ce besoin de prendre du recul, cette manie incessante de nier l’évidence…bien sûr que Mike commençait à en avoir marre. Mais il n’en avait pas marre, comme il en avait marre de Jared quotidiennement par exemple. Il n’éprouvait aucune colère contre Jared. Cette situation l’énervait, rien d’autre. Se dire qu’au final Mike finirait seul et éprouvait des sentiments indomptables à sens unique, n’avait absolument rien de réjouissant. (les Halliwells ne sont pas une référence). A la limite, Mike s’énervait contre lui-même. C’est typique de l’attitude de Mike faut-il dire. Tout se reprocher. Se reprocher tous les malheurs du monde. Enfin, pour tout ce qui le concerne, évidemment. Mike n’est pas non plus de quelqu’un de très altruiste. Un échec. Un refus. Un défaut. Un imprévu. Et c’est la catastrophe. C’est quasiment les 4 pires choses dont Mike puisse redouter. Elles se rejoignent évidemment en certains points. Et là, Mike éprouvait les 4.

A la base, Jared n’était qu’un imprévu. Ce n’est pas une personne qu’il aurait côtoyée. Déjà il se demandait comment il avait pu le supporter tout ce temps, alors qu’à la base Mike a tout d’une personne psychorigide, antipathique et mal lunée.

Puis, il avait fallu que Mike se lie d’amitié avec Jared, qu’il ressente le pire défaut qu’il aurait pu souhaiter : l’amour. Ce n’est pas que ce sentiment l’horripile en soi. Il n’a rien contre la Saint Valentin, il n’a strictement rien contre les ballades à deux entre âmes sœurs, les cadeaux niais que certains pouvaient s’échanger afin de prouver sempiternellement leur amour. Mike ne partageait pas toutes ces choses, mais passons à la rigueur. Non, ce qui dérangeait (et encore le mot est faible) le plus Mike, c’est ce qui en découlait. L’attachement. La dépendance. La souffrance. La faiblesse. Il est inutile de rappeler à quel point Mike est attaché à Jared. Par contre, c’est tout de même impressionnant de remarquer à quel point Mike était devenu dépendant de Jared, même s’il refusera de l’admettre totalement. L’enfant Calahan le plus je-m’en-foutiste qui ne semblait n’avoir aucune faiblesse digne de lui causer du tord se retrouve dans les pattes d’un autre sorcier. Et Mike détestait ça. Car oui il est dépendant de Jared. Il ressentirait comme un manque si du jour au lendemain ils ne partageaient plus rien comme à leur habitude. Il serait obligé de revoir ses priorités si Jared revoyait les siennes. Il devrait être capable de se sacrifier si nécessaire lorsque Jared en aurait besoin. Il serait évident qu’il doive suivre Jared dans toutes ces escapades offensives. Car imaginons que quelque chose arrivait à Jared et que Mike avait décidé de ne pas le suivre ? Mike s’en voudrait éternellement car il se dirait que s’il avait été là tout aurait pu changer. Toutes ces putains de conneries sentimentales ne cessaient de tourmenter Mike de jour en jour. Surtout que Jared n’a rien à voir avec le petit copain idéal. Jared n’écoute presque pas. Jared n’obéit donc presque pas. Jared ne comprend pas. Et Mike se répète toujours. Mike est pire qu’un anxieux maladif. Mike ne peut s’empêcher de penser à tout. Mike panique.

« Faut que je fume » venait-il se rappeler.
En l’occurrence cette phrase ne l’avait pas énervé. Car il se disait que Jared avait peut-être du mal. Peut-être que Jared éprouvait un peu la même chose mais qu’il commençait à en prendre connaissance que maintenant. Il n’en savait rien, mais il avait l’impression d’essuyer un échec cuisant. Mike n’avait pas du tout l’habitude de perdre, ou juste qu’on lui refuse quelque chose. Jamais il n’avait été un enfant pourri gâté, juste que son don de manipulation lui avait toujours été plus qu’utile. Et il avouerai qu’il ne pourrait faire que difficilement sans ce don désormais.

« Alors qu’est-ce que tu en dis… »
Entre sa courte pause et le temps de tourner la tête pour recracher sa fumée, Mike avait cru qu’il aurait eu le temps d’être blasé, de soupirer, d’hausser les sourcils, et de partir. Pourquoi ? Car Mike s’attendait à une pure connerie Jaredienne. « alors qu’est-ce que tu en dis des élections présidentielles sinon ? tvotes pour qui toi ? » mais vraiment. Et encore un sujet d’actualité…je suis gentil avec Jared. « alors qu’est-ce que tu en dis d’un bon rosbif avec des patates ce midi ? » haem.

Mais non, il n’avait pas eu le temps.

« Tu acceptes d’être mon coloc’ ? »

Mike ravala sa salive. Certes la demande était tournée d’une manière si…Jared, mais il n’empêche que Jared désirait qu’ils vivent ensemble faut-il a posteriori croire.

« Enfin… de vivre avec moi quoi. »

Deuxième ravalement de salive. D’accord, Mike retirait toutes les pensées et aprioris qu’il avait pu avoir. Jared lui demandait, de manière plus qu’évidente, de vivre avec lui, d’être en permanence à ses côtés, de tout partager. Mike ne se sentait physiquement pas très bien. En plus d’avoir un rythme cardiaque plus rapide que la normale, il se disait qu’il faisait particulièrement très chaud dans cette pièce.

« Hum…cela implique de te voir tous les jours ? D’éviter chaque jour de te tuer ? supporter tous tes copains, et copines ? éviter de faire tomber la savonnette (pardon, plus fort que moi. inévitable) »

Peut-être qu’il avait mis l’accent sur ‘copines’ mais ça n’avait trop rien de bien provocateur, au contraire, il préférait le faire sourire plutôt qu’autre chose sur le coup. Il avait hésité à lui faire une blague. Vous voyez le genre de blague que Jared serait capable de faire à Mike lorsque ce dernier lui parle de quelque chose de plus que sérieux. Mike aurait pu faire de même et blesser Jared à la rigueur. D’une part il se disait que s’il l’avait fait, plus jamais il n’aurait eu l’occasion de se sentir aimé par Jared, car plus jamais Jared ne lui aurait reproposé une telle offre. (enfin c’est ce qu’il se disait, peut-être se trompait-il, du moins ça n’aurait pas été demain la veille). Et puis…ça lui faisait plaisir. Tout simplement.

« ça m’va alors. » dit-il d’un air faussement enjoué, voire limite je-m’en-foutiste. Puis il le fixa et sourit.

Peut-être que demain il se demanderait dans quelle merde il s’était fourré, mais pour le moment, il était juste…heureux.
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19 Mai 2011... Vide
MessageSujet: Re: 19 Mai 2011... 19 Mai 2011... Icon_minitimeMer 23 Nov - 16:18

Mike avait mal pris le recul de Jared. Ce dernier ne pouvant plus lire dans ses pensées, mais il captait encore les émotions qui découlaient de son ami. Cependant il se sentait incapable d’assumer à la fois ce qu’il éprouvait lui, et ce que Mike éprouvait. Il devait alors prendre en compte trop de choses, et c’est une grande partie de sa vie, de ses habitudes qui changeront avec ce phénomène. S’il ne parvenait plus aussi bien qu’avant à se voiler la face, il essayait encore et toujours de le faire puisqu’il était un éternel grand con. Mais un grand con qui essayait de s’améliorer, mine de rien. C’était discret et peu croyable, mais c’était pourtant la vérité. L’homme ne savait pas comment prendre la réaction de son ami. Ce dernier était silencieux, pensif, et Jared faillit se justifier. Mais il n’avait aucune excuse bidon à sortir, probablement parce qu’il était conscient que Mike avait tout compris. Cette fois, il avait compris ce qu’il avait fait de mal et n’allait pas jouer son Caliméro lorsque Mike l’engueulera. Pourtant, il ne reçut aucun reproche, rien. Il s’y attend, et rien ne vient. Avec le Calahan, c’était le monde à l’envers et Jared comprenait de moins en moins ce qui se passait. Il voulut briser le silence et surtout apaiser la tension. Il ne voulait pas que Mike lui en veuille, il lui semblait important de lui montrer qu’il tenait à lui par quelques allusions. Les autres pouvaient bien se brosser pour avoir ce genre d’attention. Il lui demanda une vie en « colocation ». C’était bien plus qui se cachait derrière mais pour ce macho viril qu’est Jared, c’est déjà fort bien. Il espérait vraiment que son ami accepte ce « marché ». C’était aussi important pour Jared de savoir qu’il pourra à son aise veiller sur le Calahan nuit et jour. Peut-être devra-t-il devenir moins bordélique mais si c’était le sacrifice à faire pour l’accueillir, il se pensait capable de y arriver.

Et Mike accepta. Jared n’eut pas de mine réjouie – il se retint – mais il soupira. Réconfort, il semblait quand même rassuré à défaut de se laisser exploser de joie. Rien n’était certain, mais c’est la manière dont Mike répliqua qui assura à Jared le oui.
« Hum…cela implique de te voir tous les jours ? D’éviter chaque jour de te tuer ? supporter tous tes copains, et copines ? »
Il hocha la tête pour dire ‘ben oui’ puis rajouta naturellement « Et tu oublies mon bordel aussi. »

Soulagé, il se permettait une plaisanterie à lui aussi. Il était content de la tournure que prenaient les évènements. Surtout que là, une décision vraiment importante avait été prise. Il n’allait pas le remercier ni l’embrasser tellement il était heureux, il se contenta de sourire bêtement comme le crétin heureux qu’il était et qu’il aimait paraître. S’il n’y avait pas eu cette gêne causée par leur rapprochement, Jared l’aurait pris dans ses bras et soulevé de manière familière comme il l’aurait fait à Mike lorsqu’il le considérait encore comme son ‘pote’. Et pas comme un ou deux crans au-dessus. Il envoya même sur le moment un de ses clones apparaître dans le jardin de sa villa. Le sosie de Jared hurla, arracha ses fringues et commença à courir dans tout le jardin à poils en jetant les lambeaux de ses habits sur l’herbe et en imitant la poule.
« Ok. Cool alors ! » répondit simplement l’original en hochant la tête, et en répondant au sourire de son ami par un sourire aussi. Une fois qu’il eut bien fait le fou avec son clone, il fit à nouveau disparaître ce dernier et reprit une pleine concentration sur Mike. Voilà, il avait extériorisé sa joie sans que personne ne le sache ! Sauf peut-être un voisin mais le seul risque qu’il prenait était de se faire surprendre tout nu par la mémé d’à côté. Qu’elle se régale, Jared la soupçonnait couguar depuis plusieurs semaines ! L’homme retourna dans la salle de bain pour essuyer le sang qui avait coulé et surtout nettoyer la plaie. Il avait cherché en vain à attendrir son ami pour que ce soit Mike qui s’occupe de ses bobos mais puisque le Calagnagnan préférait parler de choses sérieuses plutôt que de guérir les graves blessures de la mort qui tue de son protecteur, alors Jones allait se soigner tout seul ! Il s’arma de pansements, d’alcool et de coton. En sifflotant – pour faire son dur et ne pas montrer qu’il a mal – il se désinfecta et pansa les griffures au visage. Il était tellement impatient qu’il annonça d’un air tout guilleret.

« C’pas la peine de passer chez toi, j’ai déjà tout déménagé ! »

Ce n’était pas tout à fait vrai mais ça n’allait pas tarder à l’être. Trois autres Jared étaient en train de déménager les affaires de Mike, depuis sa chambre d’hôtel jusqu’au salon de villa par quelques téléportations rapides. Rapides et efficaces, sauf le quatrième Jared qui peiner à bien fonctionner comme les autres. Le maléfique avait appris à en diriger deux en même temps que son corps original. Fragmenter son esprit en quatre pour pouvoir tous les faire agir différemment n’était pas facile. Et même s’il était capable de leur donner une autonomie pour ne pas avoir à se concentrer dessus, il n’empêche que le quatrième clone était toujours le plus maladroit, le plus inexpérimenté et le plus fragile. Et il cassa deux ou trois choses dans les affaires de Mike. L’homme songea sournoisement à tout cacher une fois chez lui, mais une petite voix nommée raison le persuada que ce genre de blague n’était peut-être pas encore le bienvenu alors que le Calahan n’était pas encore arrivé là-bas. Jared se demanda ce que sera leur vie à deux. Euh, non ! Il rectifia ses propres pensées pour se demander ce que sera leur vie en colocation. Il s’imaginait faire chier Mike au moins tous les jours = total bonheur. Après, il restait assez lucide pour savoir qu’il y aura souvent des disputes mais même les plus graves se finissent toujours bien, mine de rien. Il avait confiance, leurs engueulades s’arrangeaient à chaque fois, et heureusement pour lui.

« Ça tombe bien, j’avais besoin d’une femme de m… » BLAGUE PAS DRÔLE, BLAGUE PAS DRÔLE « Heum non rien. »
Il s’interrompit à temps, ou pas. Il voulait absolument sortir une vieille blague pour embêter Mike, il se retenait difficilement. Après avoir terminé sa séance de soin, il se retrouva avec des pansements un peu posés n’importe comment sur la tronche. Ils partaient n’importe comment et collaient à peine pour certains. Il n’était pas soigneux pour deux sous. Il se lava les mains.
« J’ai faim, t’as mangé ? Ça te dit un bon rosbif patates ? » (pas pu m’en empêcher non plus. D’ailleurs lapin compris ta blague sur la savonnette.) Il posa sa main sur son ventre puis se regarda dans la glace. Il lâcha d’une grosse voix grave. « C’booon les patates ! »

Edit : si c'est bon j'ai compris pour la savonnette !
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