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Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne]

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MessageSujet: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 0:32

Les parcs étaient le genre d’endroits où Logan aimait bien traîner. Il avait toujours préféré s’installer à l’extérieur pour étudier et, désormais, il faisait de même pour rédiger ses critiques ou lire les œuvres qui avaient le malheur d’être ses sujets pour le travail. C’était une habitude qu’il avait prise, à l’origine, pour essayer de paraître moins pale, grâce au soleil et à l’air frais, car son teint avait tendance à virer facilement au blanchâtre… La joie d’être un éternel malade. Avec le temps, il avait pris goût à être à l’extérieur. Il s’y sentait plus anonyme, plus libre. Il avait l’impression qu’être entre quatre murs le diminuait. Et cette impression avait exponentiellement pris de l’importance depuis son séjour en prison.

Si certains trouvent le moyen d’évoluer en prison comme s’ils y étaient nés, Logan avait connu une horrible période derrière les barreaux. Pas tellement grand, ni costaud, il avait la tête d’une victime facile pour les brutes déjà à l’école. Alors, au royaume fermé de la violence, il ressemblait vraiment à un pantin sur lequel s’entraîner… De plus, il fallait dire que les types condamnés pour viol n’étaient pas spécialement populaires auprès des autres détenus. Ce genre de crime n’était pas de ceux qui rendaient un homme respecté ou craint par ses camarades de prison. Logan avait donc eu droit à des visites régulières à l’infirmerie de la prison, et pas seulement pour surveiller son joli petit cœur…

D’ailleurs, ce matin-là, il était allé faire une visite de routine pour faire des tests pour son précieux cœur dysfonctionnel. Il y avait rencontré un mec qu’il connaissait grâce à son travail et, comme pour tous les autres, il lui avait fait croire qu’il était là pour les problèmes de santé de son épouse. Amanda Watkins n’existait peut-être pas vraiment, mais elle était l’excuse idéale à tout, tellement que Logan oubliait parfois qu’elle n’était qu’une invention. Il fallait qu’il se raisonne, de temps en temps, quand il se mettait à faire des plans dans sa tête qui incluait celle qu’il avait créée de toutes pièces, et qu’il se rappelle qu’Amanda n’existait pas. Il ne devait surtout pas se perdre dans ses propres mensonges.

Il était près de vingt heures lorsque Logan avait finalement rejoint le parc, après une journée à travailler sur sa mission de nettoyage du mal, pour y retrouver Marianne, avec qui il avait rendez-vous. C’était une belle soirée d’été, mais il ne faisait pas particulièrement chaud. Le jeune homme avait donc choisi un jean, un t-shirt assez simple et un veston noir. Il adorait les vestons, depuis qu’il était tout jeune, mais ils ne lui allaient bien que depuis quelques années, depuis qu’il avait commencé à avoir plus l’air d’un homme que d’un enfant. Il en portait pour la plupart des sorties, et parfois pour aucune occasion en particulier. C’était sa marque de commerce, en quelque sorte. Ce soir-là, ce n’était qu’une sortie avec une amie… Du moins, Logan se répétait étrangement souvent qu’il n’y avait rien de réellement important dans le fait de passer la soirée avec Marianne. Après tout, même si elle était magnifique, intelligente, pleine de surprises et de…bref, même si elle avait de nombreuses qualités, elle restait une simple amie. Point final. Quand il était arrivé à San Francisco, Logan avait inventé Amanda justement pour tenir les autres femmes à distance. Il trouvait déjà sa vie assez compliquée sans y impliquer l’amour. Il s’arrangeait d’ailleurs pour parler d’Amanda dès la première conversation avec une femme, pour que tout soit clair. Toutefois, il la mentionnait de moins en moins quand il était en présence de Marianne…

Logan était arrivé un peu avant l’heure du rendez-vous. Il aimait être là le premier, pour étudier les lieux et observer l’arrivée de ceux qu’il rencontrait. Attendre ne le dérangeait pas vraiment. En fait, lorsqu’il était tout seul à réfléchir ou à travailler, il perdait parfois la notion du temps. Ce soir-là, pourtant, il était juste assez nerveux pour regarder l’heure à chaque trois minutes… C’était l’effet étrange que produisait Marianne, comme s’il avait peur, à chaque fois, qu’elle décide de ne pas venir ou, bien pire, qu’il lui arrive malheur. C’est donc avec un soulagement qu’il savait démesuré que Logan vit arriver la jeune femme. Comme toujours, elle faisait paraître le décor autour d’elle un peu plus terne, tellement elle était belle. Encore une fois, elle lui coupait souffle et lui donnait l'impression que le temps courait à une vitesse folle, tellement folle qu'il arrivait à s'arrêter. C'était indescriptible; c'était l'effet Marianne.


Dernière édition par Logan T. Watkins le Ven 15 Juil - 3:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 12:22

« Marianne ! Tu ne peux pas refuser ! » Sa mère lui avait laissé encore un message. Le même depuis deux semaines. Un couturier français la voulait en France pour défiler mais elle n’allait pas y aller. Plusieurs raisons à ça. En premier, elle ne voulait plus allez aux quatre coins du globe pour porter des morceaux de tissus ! Deuxièmement, elle avait un travail maintenant ! Un vrai travail ! Elle menait l’opération Blue Moon avec brillo et elle ne voulait pas compromettre son équipe pour la fashion week, c’était hors de question ! Quand est-ce que sa mère comprendrait que sa fille n’était pas de ce monde. Excédée, elle fourra son téléphone dans sa poche. Ce n’était pourtant pas bien compliqué à piger ?! Elle n’était pas une panthère des podiums, elle était un agent du FBI. Elle avait fait son choix, et elle demandait simplement à sa mère de s’y plier. Mais rien à faire, cette femme qui n’avait jamais compris la vie que menait son mari, ne comprendrais jamais le choix de Marianne. Elle entra dans son « QG » et s’assit devant son ordinateur. Ou plutôt sa « base ». Dans un petit bureau de son appartement, il y avait le matos que le FBI lui avait installé. Et c’était impressionnant, elle ne pouvait pas laisser quelqu’un entrait dans cette pièce sans devoir expliquer son travail. Il avait trop de machines pour une simple informaticienne. Elle ferma la porte, attrapa un casque avec micro. Elle brancha la connexion et appela son équipe.

M - « Allo Allo ?! Qui est de perm’ ? »
C - « Colin, pour vous servir, Mademoiselle Anderson! Bien dormi princesse ?! »
Colin était un des agents du FBI qu’elle préférait. Drôle, léger, efficace, il ne prenait pas la tête et veillait un peu sur elle sans l’embêter. Elle aimait bien son équipe. Ils étaient cool ! Elle ne pouvait pas se plaindre de ses collègues.
M - « Ouais, t’en fais pas pour moi ! Et toi donc ? Qu’est ce qu’on a au programme aujourd’hui ? »
C - « Moi je l’ai passé dans un pub à filer un démon, mais ça n’a rien donné. Ben on doit juste récupérer des infos sur ce sorcier dont je t’ai parlé hier. Tu veux venir ? »
Marianne n’écoutait à présent que d’une oreille. Son téléphone venait de vibrer et, bien qu’elle fut convaincue que c’était sa mère, elle avait quand même vérifié. Et surprise, c’était Logan. Il lui donnait rendez vous. Un sourire s’afficha sur ses lèvres.
M - « Désolé Colin, je vais allez à la pêche aux infos du côté de mon sorcier. Je vous retrouve quand c’est fini… »
C - « Ho celui qui est marié ?! Mais ça va rien changer, il va tomber amoureux de toi quand même, t’es une pro ! Prends soin de toi et bip si t’as un problème ! »
M - « Oui exactement lui! Personne ne me résiste, Colin tu sais ? Il y aura pas de problème, c’est un bénéfique. A ce soir ! »
Et elle déconnecta sans entendre Colin avouer avec éloquence qu’elle était vraiment irrésistible. Elle sortit de la pièce verrouilla la porte et se hâta dans la salle de bain. Si seulement Colin savait ce que Marianne pensait de Logan. Il était, certes, marié mais elle n’avait jamais vu sa femme. Sa mission ne s’encombrait pas d’épouse de toutes manières, cela lui soulageait la conscience et lui donnait l’excuse valable pour continuer à le séduire. Pourtant, plus elle avançait plus le dilemme était intenable, elle ne voulait pas lui faire de mal et briser son couple, mais en même temps, elle ne voulait pas, non plus, arrêter de le voir. Qui plus est, elle lui mentait sur tout, elle ne lui servait que le top model international. Dans une demi-heure, elle devait être au parc. Elle se recoiffa vite fait, et se parfuma, puis elle sortit et passa devant son armoire. Qu’est ce qu’elle allait mettre ? Elle jeta un coup d’œil aux caméras disposées un peu partout. Cette surveillance était pour sa sécurité, elle le savait, mais l’idée de se faire filmer en train de tergiverser sur quelle tenue plairait le plus à Logan la mettait mal à l’aise. Pourtant, elle avait passé des nuits torrides avec des hommes sous ses mêmes caméras mais là c’était différent. Heureusement que les caméras ne lisaient pas dans sa tête. Elle choisit une robe flottante en matière légère et printanière et l’enfila l’air de rien. Elle noua ses sandales autour de ses chevilles et, ainsi perchée, elle envoya un baiser à la caméra et sortit. Elle marcha quelques minutes, le parc était en face de chez elle. Elle y entra avec un sourire. Le banc sur lequel ils se retrouvaient d’habitude n’était pas très loin et déjà elle apercevait sa silhouette assise. Elle en oublia sa mission et les infos qu’elle devait lui soutirer. Elle se recoiffa et remis sa robe et s’engagea dans l’allée. Etait-elle assez séduisante pour un homme marié ? Le vent soulevait ses cheveux et le soleil lui caressait la peau, elle se prenait pour l’actrice principale d’un film hollywoodien sur le point de rencontrer l’acteur principal. Elle ne voulait pas lui faire de mal mais c’était quasi plus fort qu’elle, il était si différent.

M - « Bonjour Logan, désolée du retard, je ne trouvais plus mes clés. J'ai un peu faim, je te propose d'aller manger un truc de l'autre côté du parc. Je connais un restaurant super sympa, tu vas adorer! » Et un mensonge de plus. Quand cela allait-il s’arrêter. Où s’arrêtait la mission ? Où commençais leur histoire ?
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeVen 15 Juil - 3:14

Les critiques littéraires de Logan ne faisaient pas vraiment l’unanimité. En fait, si le grand public les appréciait, c’était surtout parce que le genre humain aime détester. Le jeune homme analysait les œuvres sans leur laisser la moindre chance. En une seule lecture, il décelait les principales forces et faiblesses de chaque livre. Et il en fallait beaucoup à une œuvre pour que la balance penche du côté positif. D’un naturel plutôt cynique, Logan rédigeait des critiques teintées de sarcasme qui frôlaient parfois la méchanceté pure. Toutefois, chaque commentaire, chaque détail mentionné dans ses textes, était solidement basé sur sa lecture du livre analysé et, si on le questionnait, il semblait toujours avoir une réponse pour justifier pleinement chaque terme utilisé et chaque élément tourné au ridicule. Son cerveau surdéveloppé trouvait les défauts qui, pour une personne normale, seraient passés inaperçus, et il les amplifiait, dans ses critiques, au point de finir par laisser penser au lecteur que ces tares étaient extrêmement visibles, voire même évidentes. Logan T. Watkins était un manipulateur, au fond. En plus d’être un menteur.

Parfois, les pauvres auteurs envoyaient des plaintes aux patrons de Logan, mais ceux-ci le défendaient plutôt bien, car ils savaient que les textes du jeune homme attiraient beaucoup de lecteurs. De toute manière, lorsque c’était nécessaire, le critique savait bien se défendre lui-même, que ce soit en paroles ou de manière plus…électrique. Jusqu’à présent, il n’était jamais tombé sur un de ces artistes dégénérés qui étaient du genre à s’en prendre aux méchantes personnes qui ne comprenaient pas leur art, mais on n’est jamais trop prudent…

Ce jour-là, d’ailleurs, Logan avait oublié de bien vérifier que son appartement était sécuritaire avant d’y entrer et il avait failli y laisser sa peau. Un peu avant d’aller jouer à l’exterminateur de maléfiques, il était passé chez lui en vitesse et il était passé à un cheveu (un cheveu court!) de tomber dans un des pièges laissés par ce satané Jethro Paper, le feu follet avec qui Logan s’amusait à des petits jeux extrêmes. Leurs tentatives mutuelles pour s’assassiner de manière originale étaient l’une des nombreuses raisons qui poussaient Logan à éviter de recevoir des gens chez lui. Parmi les autres, il y avait la chambre d’Elwin, son quasi-enfant fantôme, l’absence assez évidente d’Amanda Watkins et son besoin de se retrouver fréquemment seul pour se reposer à cause de son cœur. Ses rares amis et nombreuses connaissances, Logan les rencontrait généralement dans des lieux publics et c’était parfait.

Marianne était l’une des très rares personnes à s’être autant approchée du vrai Logan, celui derrière le cynisme et l’air de celui qui est au-dessus de ses affaires. En fait, certaines personnes qui avaient côtoyé Logan avant l’épisode d’Amanda Bowman l’avaient bien connu, mais celui qui s’était évadé de prison n’était plus du tout le même. Il avait commencé à changer le jour du procès, quand il avait finalement arrêté de nier que son frère ait pu lui faire une chose pareille. Ce nouveau Logan, certains démons l’avaient aperçu, juste avant de mourir sous sa magie. Ce qui survivait encore de l’ancien, au fond de lui, seuls Marianne et Elwin avaient réussi à le faire remonter au jour, le petit parce qu’il était une importante part de l’enfance de Logan et, la jeune femme, par tout ce qui émanait d’elle et qui résistait à l’analyse presque meurtrière de l’esprit du jeune homme.

Ce qui était plutôt désagréable avec les facultés intellectuelles phénoménales de Logan, c’était qu’elles avaient tendance à s’emballer et à se jeter sur chaque détail pour l’analyser. Cela pouvait devenir plutôt épuisant. Dans le cas de lectures ou de travaux nécessitant une certaine concentration, c’était à la fois pratique et très ennuyeux. L’intelligence de Logan lui permettait de mieux comprendre, de saisir des choses que d’autres n’auraient pas devinées et d’analyser plus en profondeur. Cependant, quand son esprit s’emballait sur un détail et partait dans une direction, il était parfois difficile pour le jeune homme de le ramener sur un travail moins passionnant mais nécessaire. C’était le même principe pour ses relations avec les autres personnes. Logan arrivait à plutôt bien analyser les comportements humains grâce à son intelligence, mais il se laissait parfois prendre par des détails qui brouillaient complètement ses idées sur une personne. Au final, il fonctionnait vraiment comme une personne ordinaire, mais en plus rapide : il se faisait une idée, la perdait, s’ouvrait à nouveau…

Logan afficha un air presque ordinaire en voyant Marianne arriver. Il ne pouvait tout de même pas s’enthousiasmer ouvertement de rencontrer une autre femme que son épouse. Néanmoins, ses yeux brillaient plus que d’habitude lorsque la jeune femme s’approcha et le sourire qui se dessina sur ses lèvres était totalement sincère. Il était un peu trop content de la voir, mais il préféra lancer son esprit hyperactif directement sur la nouvelle arrivante plutôt que le laisser arpenter dangereusement les rebords escarpés de sa conscience.

« Bonjour Logan, désolée du retard, je ne trouvais plus mes clés. J'ai un peu faim, je te propose d'aller manger un truc de l'autre côté du parc. Je connais un restaurant super sympa, tu vas adorer! »

Bien sûr qu’il allait adorer : elle serait avec lui. C’était un peu stupide, mais il semblait à Logan que tout était plus agréable quand Marianne était avec lui. Peut-être avait-elle un pouvoir magique dont elle ignorait l’existence…

« Comment dire non à une demoiselle aussi ravissante? Et puis, je meurs d’envie que tous les mecs du restaurant me fusillent du regard par jalousie. Je te suis. »

Et dire que ce gentil garçon était la même personne que ce sale critique qui faisait pleurer les auteurs…

« Tu faisais quoi, quand je t’ai appelée? Et le reste de la journée? »

Dit sur le ton de la conversation, on aurait presque dit autre chose qu’un interrogatoire. Logan avait étrangement besoin d’en savoir le plus possible sur Marianne, même si ce n’était que des détails et ou des banalités à première vue. Avec le temps, peut-être arriverait-il à comprendre comment elle pouvait à la fois être merveilleuse pour tous ses sens ainsi que pour son esprit.
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeLun 18 Juil - 20:48

Debout devant lui, les cheveux ondulant sur les épaules, la bouche en cœur et le regard pétillant, Marianne aurait dû avoir un Oscar pour la menteuse la plus irrésistiblement adorable. Elle se détestait des fois. Jamais sur le moment, mais après quand elle était seule et qu’elle repensait aux conséquences de chacun de ses actes, là, seule, dans le noir, elle se blâmer souvent. Mais elle finissait par se dire que c’était à cause de son travail et que dans le fond, elle n’aimait pas mentir. C’était vrai, mais le mensonge était une part de sa vie maintenant, elle ne pouvait nier qu’elle l’avait intégrer à sa façon de vivre. Pourtant, devant Logan, elle avait l’impression de ne pas jouer. C’est comme devoir jouer un rôle que l’on aimerait être réel. Certes, ce n’est pas la vraie Marianne, mais elle aimerait être vraiment la femme qu’elle lui sert, car c’est cette femme, et non la vraie Marianne, qu’il apprécie autant. Le mensonge est ainsi plus simple. Elle ne joue pas que pour le duper, elle joue aussi pour le garder près d’elle et pouvoir le revoir jours après jours, et qui sait un jour, nuits après nuits. Elle se sent comme une comédienne de théâtre qui est tombée amoureuse de son partenaire dans la pièce. Chaque soir, lorsque le rideau se lève, il l’aime et elle aimerait que toute sa vie soit ainsi. Mais dès les lumières éteintes, l’amour n’est plus. Cette comédienne, tout comme Marianne, voudrait que son rôle s’inverse avec sa vie.

L - « Comment dire non à une demoiselle aussi ravissante? Et puis, je meurs d’envie que tous les mecs du restaurant me fusillent du regard par jalousie. Je te suis. »

Elle rougit. Cela fait craquer les hommes en général, quand ils pensent avoir touché l’âme de la demoiselle qui les accompagne. Même si c’était là un de ces tours de passe-passe les plus fameux, le rouge de ses joues, sur le moment, était bien réel. Elle se perdait entre comédie et réalité. Elle lui accorda un sourire sincère et le regarda tendrement. Ce qui est époustouflant avec Logan, c’est qu’il est capable de beaucoup sans en avoir l’air. Qu’elle le veuille ou non, il a mit à ses pieds un mannequin internationale assez reconnue. Et pourtant, personne ne sait, même pas lui, qu’il a réussit, là où d’autre on perdu un temps précieux. Elle le respecte profondément malgré tout les mensonges qu’elle lui sert. Elle espère qu’il aime sa façon de le respecter et de l’admirer car cela n’est pas feint, c’est le cœur de Marianne qui le dit.

M - « Pourquoi attendre le restaurant ? »

Elle s’approcha de lui et lui prends délicatement le bras. Une femme peut flatter l’ego d’un homme de plusieurs manières, si elle est belle, s’afficher à son bras, en est une, surtout après la remarque que venait de faire Logan. Elle lui concède un regard complice et commence à marcher comme si de rien. Elle se sent fière elle aussi d’avoir Logan à son bras. Non pas parce qu’il éblouit quand on le voit mais parce que c’est une place si difficile à atteindre que Marianne prends cela comme une victoire personnelle. Oui, être à son bras nécessite avoir passé bien des barrières et c’est de cela qu’est fière Marianne, d’avoir accès à un Logan que les autres ne soupçonnent pas. Et par là, elle leur est supérieure…

M - « Et puis pour ma part, je n’ai aucune pitié pour les femmes du parc… »

Un peu de sous-entendu n’a jamais tué personne. Surtout pas Logan. Lui avouer qu’elle est honorée d’apparaître à son bras lui permet de lui montrer qu’elle ne prend pas non plus ce geste à la légère. Un sourire s’affiche sur ses lèvres et, elle détourne le regard, un brin amusée.

L - « Tu faisais quoi, quand je t’ai appelée? Et le reste de la journée? »

Marianne fixa un moment le sol sans s’arrêtait de marcher. Aucune raideur n’aurait pu traduire ni son malaise, ni son étonnement. Imperceptible surprise. Elle relève la tête avec un sourire et se lance.

M - « Je me suis levée tard, ma mère m’a encore appelée pour ce défilé à Paris. C’est pour ça que je n’ai pas voulu répondre à ton appel, j’ai cru que c’était encore elle. » Elle se mit a rire légèrement d’elle-même, en rougissant d’excuse, « Avant cela, je suis allée courir sur les bords du fleuve. Tu sais du côté des collines ? C’est magnifique par là-bas, les couleurs sont sublimes quand il fait beau, un vrai tableau… »

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Marianne ne ment pas autant qu’elle le pourrait. Elle est bien allez courir ce matin et sa mère l’a bien appelée pour le défilé en France. C’est vrai que depuis quelques temps, Marianne à trouvé un compromis. Plutôt que d’inventer des histoires de toutes pièces, elle préfère taire ce qu’elle ne peux pas dire, créant un petit mensonge à la place de temps en temps mais évitant de modifier toute sa vie… Un besoin de vérité ?

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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeMer 17 Aoû - 18:59

[ Ton avataaaar ♥ ]

Un passant qui les aurait regardés, tous les deux à se sourire presque en flottant dans un univers à part, se serait assurément dit qu’ils formaient un très joli couple. Ils jouaient leur rôle à la perfection, comme si la réalité devait s’incliner devant leurs mensonges réciproques et laisser toute la place à cette étrange mise en scène qu’était leur relation. Parce qu’il ne s’agissait certainement pas de la réalité, entre eux. Logan en était à demi conscient. Il lui arrivait souvent de réfléchir à l’absurdité de ce qu’il vivait avec la jeune femme et de songer à lui avouer la vérité, ou plutôt sa version de la vérité. Peut-être même qu’une version améliorée de son passé aurait fait l’affaire. En fait, il ne savait pas ce qui était mieux entre un beau mensonge et la laideur de la réalité. Le juste milieu lui semblait à la fois décevant et trop faible. Une demi-vérité restait fausse, au fond. Logan était persuadé, au fond de lui, que Marianne pourrait arriver à comprendre qu’il lui ait caché avoir fait de la prison, surtout s’il était innocent. Cependant, comment lui expliquer qu’il s’était évadé? Et le pire de son passé n’était pas la partie concernant la prison, c’était ce qui s’était passé ensuite. Dès sa sortie. On lui avait mis sur le dos le meurtre de son frère et, contrairement au reste, cette ignominie était bien sienne, même s’il faisait un maximum d’efforts pour en chasser le souvenir.

Logan se doutait un peu que Marianne lui cachait quelque chose. Son cerveau exagérément actif avait analysé le comportement de la demoiselle et quelque chose, il ne savait pas quoi, clochait chez elle. Oui, elle était merveilleuse et tout, mais il y avait un truc qui n’allait pas, sans que le jeune homme n’arrive à trouver ce que c’était. Il lui concédait tout de même le droit d’avoir des secrets, car lui-même en avait toute une montagne. Il lui faisait confiance… Il n’avait toutefois pas idée que ce que Marianne lui cachait était aussi grand, aussi grave. Ce que lui-même taisait était complètement horrible, mais c’était un passé qui ne concernait pas les gens du présent, en autant qu’il ne revienne pas de là où Logan l’avait terré. Autre pays, autre vie, autre Logan. Du moins, c’était ce que le jeune homme espérait. Il gardait toujours cette peur sourde qu’on le retrouve, même s’il se savait amplement en mesure de s’enfuir une nouvelle fois. C’était simplement qu’il ne voulait pas perdre ce qu’il avait, maintenant, dans cette vie qu’il essayait de bâtir sur les ruines de qui il avait été.

Le plus jeune des Thomas n’avait jamais été du style dragueur. Plus effacé et, surtout, moins populaire que son frère, les dames lui avait toujours préféré son aîné. Pourtant, Logan était loin d’être laid, dans son genre, et il savait montrer une confiance en lui sécurisante sans être exagérée. Il possédait un charme tranquille, qui avait ses fans sans faire de trop grandes vagues. Le jeune homme n’allait pas vraiment vers les femmes en général et, lorsque Marianne prit son bras, la sensation eut quelque chose de nouveau, de grisant et de presque dangereux. C’était un geste tout simple, pourtant, mais Logan était plus habitué aux choses trop compliquées. Et, pour une fois, il n’avait pas envie de repousser une personne qui essayait d’être près de lui. Lui qui avait toujours une réplique à tout, il préféra se taire quelques secondes pour cacher son trouble, lequel lui paraissait exagéré. Il sourit néanmoins à la remarque de la demoiselle à son bras. Elle était si…non! Surtout, éviter les longs épanchements sur les qualités de Marianne. Cela lui arrivait d’ailleurs de plus en plus souvent…

M- « Je me suis levée tard, ma mère m’a encore appelée pour ce défilé à Paris. C’est pour ça que je n’ai pas voulu répondre à ton appel, j’ai cru que c’était encore elle. »

L- « Je ne comprends pas vraiment ce que ce défilé a de si terrible. Les Français te font peur ? »

Naturellement, puisque Logan ne connaissait pas le réel emploi de Marianne, il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle refusait de faire un défilé. N’était-elle pas mannequin, après tout ?

M- « Avant cela, je suis allée courir sur les bords du fleuve. Tu sais du côté des collines ? C’est magnifique par là-bas, les couleurs sont sublimes quand il fait beau, un vrai tableau… »

Encore un sourire. C’était certainement un pouvoir magique de Marianne, cette folie qui s’emparait du visage de Logan quand il était avec elle et qui chassait son air supérieur et sérieux. Le jeune homme s’attardait parfois sur des petits détails qu’ils avaient en commun, comme cette fois-ci avec la beauté du paysage… Il adorait être dehors et, même s’il devait éviter la course à cause de son cœur, il aimait marcher et observer un décor différent de celui de la ville. Il y avait quelque chose de ridicule dans sa tendance à se rapprocher mentalement de Marianne en s’attardant à des petites choses qui ne voulaient peut-être rien dire. Après tout, ils étaient extrêmement différents. La jeune femme avait cette lumière en elle qui contrastait assez durement avec le tempérament plus sombre de Logan. Bien sûr, elle n’était pas une naïve petite fée, mais elle avait ce quelque chose de magnifique, au fond d’elle, que le jeune homme avait perdu en choisissant de devenir un meurtrier.

L- « Oh, et je ne t’ai pas dit… Je t’ai vue en couverture d’un certain magasine à sensation. Il parait que tu as une petite copine, une demoiselle brune et exotique… Il y avait des montages photo très mal faits, d’ailleurs. C’est une collègue qui avait cette pièce de collection sur son bureau, cette semaine. »

L’air moqueur assorti à ses paroles, Logan était complètement absorbé par sa conversation avec la jolie jeune femme. Tellement qu’il en avait oublié de surveiller paranoïaquement autour de lui, comme il le faisait toujours depuis qu’il avait commencé à se mettre des démons à dos…
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 21:52

Spoiler:

L- « Je ne comprends pas vraiment ce que ce défilé a de si terrible. Les Français te font peur ? »

Il est difficile d’expliquer cela à quelqu’un qui ne connait pas le réel travail de Marianne. Elle lui fait un sourire qui détend l’atmosphère lui laissant le temps de réfléchir. Elle voudrait ne pas mentir, ne pas lui dire un mensonge aussi gros qu’elle. Elle voudrait lui dire que ce n’est pas son vrai travail, mais elle ne peut pas. C’est dans ces moments là, quand ses yeux ne soupçonnent rien, qu’elle se sent si mal. Elle n’est pas stupide, et il est encore plus brillant qu’elle, elle sait qu’il se doute de quelque chose. Mais il y a des moments, comme là maintenant, où il ne soupçonne rien et lui mentir deviens alors intenable.

M- « Je ne sais pas, c’est loin la France et puis, j’ai des obligations ici, je ne peux pas partir comme cela »

Dans son regard, elle le supplie de ne pas poser de questions. Elle n’a pas répondu sèchement, et n’a pas été directe au point de coupé court à la conversation, elle lui demande simplement de ne pas la pousser à un mensonge qu’elle va regretter. Message transmis ou pas, Logan embraille sur un autre sujet et elle se sent à la fois soulagée et coupable. Etre douée à quelque chose, n’oblige pas d’aimer s’en servir. Marianne peut manipuler les gens mais ce n’est pas pour autant qu’elle aime obliger les gens à faire ce qu’ils ne veulent pas. Sa relation avec Logan est un fouillis de désirs frustrés qui sont enchaîné par la femme de Logan et par le travail de Marianne. Ni l’un, ni l’autre, ne sait que ces chaînes ne sont que des liens de papier et qu’avec un peu de sincérité, ils en viendraient facilement à bout. C’est ce qui est désolant dans leur histoire, ce mensonge qui est une ligne de conduite.

Elle lui parle de sa course du matin et un sourire apparait sur son visage. Quand il sourit, il transmet tellement de choses qu’elle a hésité à le présenter à un photographe. Mais cela est trop risqué, si ils se lient d’amitié et si parmi les confidences faîtes pendant le shoot, l’un des deux la mentionnent, ils se rendront vite compte qu’ils ne connaissent pas la même femme. Logan connait le mannequin à la légèreté enivrante et le photographe connaîtra cette étoile montante qui a sauté du firmament pour retomber sur terre et arrêter de briller. La fin de la carrière internationale de Marianne avait été un certains coups pour pas mal de ses collègues. Elle était tellement peu volontaire d’en faire son métier, qu’elle avait un recul qui aidé à relativiser et la voir partir c’était aussi perdre cet ancrage loin des projecteurs.

L- « Oh, et je ne t’ai pas dit… Je t’ai vue en couverture d’un certain magasine à sensation. Il parait que tu as une petite copine, une demoiselle brune et exotique… Il y avait des montages photo très mal faits, d’ailleurs. C’est une collègue qui avait cette pièce de collection sur son bureau, cette semaine. »

Marianne éclata d’un rire cristallin qui la secoua pendant une à deux minutes. Elle aimait la presse à scandale surtout parce qu’ils avaient souvent tout faux. Pourtant Marianne était un nid à scandale, son travail pour le FBI était une corne d’abondance pour ce genre de presse mais, non, jamais un mot sur ça. Elle soupçonné son père d’étouffer l’affaire plus que de raison et de les envoyer sur de fausses pistes, comme par exemple, une petite amie brune et exotique. Elle reporta son sourire sur Logan.

M- « Ho me voilà bien embêter, moi qui voulais te le cacher… Je dois te l’avouer Logan, tu n’es plus la seule personne dans ma vie… »

Marianne avait un sourire très amusée et riait encore par intermittence tellement cela était absolument gros à avaler. Elle avait cependant eu un regard plus intense au moment de sa dernière phrase. La petite amie exotique étant bien sûr imaginaire, cela revenait à dire à Logan qu’il était le seul homme sa vie pour le moment. Certes pour son travail elle devait séduire des hommes à la pelle mais, rien ne l’avait obligée à tomber amoureuse de Logan et pourtant… Logan était le seul à avoir son cœur même s’il ne le savait pas… Les délires de presse, Marianne prenait cela à la légère tant que les tabloids se trompaient. S’ils commençaient à déverser sa véritable vie, là, elle s’en inquiètera mais des petites amies exotiques, elle pouvait encore le supporter. Logan voyait bien qu’elle ne se formalisait et qu’elle était loin d’attacher de l’importance à cela.

M- « Tu vois, tu prends de grands risques en t’affichant avec moi. Qui sait ce qu’ils feront de toi s’il te shoot avec moi… Peut-être sera tu exotique toi aussi ? »

Elle lui offrit un regard complice et un sourire radieux. En vrai, aucun tabloid n’aura une photo de Logan. Marianne a demandé à son père d’étouffer toutes ses missions et Logan en particulier. Le faisant passer pour son informateur principal, elle a réussit à le couvrir de la presse et à avoir un semblant d’intimité avec lui. Elle ne voulait pas que le monde sache qu’elle était amoureuse. Elle l’a était il y a bien longtemps et elle en a souffert. Elle s’était juré de ne pas retomber amoureuse d’un looser qui ne l’a mérité pas et elle avait tenu parole. Mais il y avait un autre problème avec Logan, est-ce qu’elle le méritait ? Est-ce que cet homme si particulier et si mystérieux et fin, ce n’était pas de trop pour une enfant gâtée par la vie ? Après tout, était-elle capable d’admirer et de savourer chacune des saveurs de cet homme ? Marianne avait de gros doutes sur cela…

M- « Demain, je pose pour le Bay Mirror, j’espère être plus à mon avantage que dans la « pièce de collection » de ta collègue… »

Un sourire. Une hésitation. Elle n'est pas aussi confiante qu'elle en a l'air. On la connaît pour sa beauté mais cela n'a pas d'importance si elle n'entend pas de sa bouche à lui ces quelques mots qui lui rappelle qu'elle lui plait. Sera-t-elle un jour assez belle pour faire oublier sa femme à Logan ? Sera-t-elle assez forte pour supporter un tel acte ? Sera-t-elle assez altruiste pour le laisser partir ? Sera-t-elle assez sage pour ne pas l’aimer alors qu’il appartient à une autre ? A voir ses yeux qui cherche à être rassurée sur le fait qu’elle lui plait et qu’elle lui plaira encore et encore, rien n’est moins sûr…


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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeVen 19 Aoû - 21:34

Spoiler:

M- « Je ne sais pas, c’est loin la France et puis, j’ai des obligations ici, je ne peux pas partir comme cela »

Vraiment étrange… On aurait dit que son argument sonnait faux. Pourtant, la jeune femme n’avait pas l’air de mentir. Peut-être n’était-ce que Logan qui s’imaginait que, parce qu’une chose n’avait pas l’air basée sur des faits solides, elle était nécessairement fausse. De son point de vue, la raison donnée par Marianne était plutôt faible, à la limite de l’illogique. N’importe quelle mannequin aurait adoré aller défiler à Paris, non ? La ville était précédée par sa réputation aux clichés les plus envoûtants pour les demoiselles. Le romantisme, les lumières, la tour Eiffel, l’ambiance inégalable… Tout dans cette ville appelait les touristes, surtout de sexe féminin. Côté mode, d’ailleurs, c’était un endroit incontournable. Logan ne comprenait pas vraiment pourquoi une célèbre mannequin semblait tellement dégoûtée par l’idée d’aller défiler là-bas, mais il se dit que peut-être que, pour elle, se donner à cent pourcents dans les contrats qu’elle avait à San Francisco était plus important. Ou peut-être était-elle déjà allée en Europe et qu’elle y avait vécu une mauvaise expérience… Dans tous les cas, Logan n’allait certainement pas lui forcer la main et la convaincre d’aller se balader de l’autre côté de l’océan, là où il ne pourrait pas avoir un œil sur elle. Et il n’aurait pas été question qu’il la suive beaucoup trop près à son goût du pays qu’il avait fui…

L- « Je comprends. Tant pis pour Paris…et tant mieux pour ceux qui profitent de ta présence ici. »

Le sourire accompagnant sa réplique était suffisant pour laisser comprendre qu’il s’incluait parmi ces gens si chanceux qui côtoyaient Marianne. Il n’agissait pas comme cela par désir de séduction, pour essayer de la draguer. En fait, c’était encore plus grave : il était sincèrement heureux d’être proche d’elle. Aussi proche que le menteur qu’il était pouvait l’être. Logan commençait à être conscient, malgré les efforts qu’il faisait pour éviter mentalement le sujet, qu’il s’était beaucoup trop attaché à Marianne. C’était dangereux. Il ne pouvait pas se permettre d’être amoureux, de risquer de révéler tous ses secrets à quelqu’un qui pourrait ensuite le détruire et de finir par bien vouloir laisser cette personne faire ce qu’elle voulait de lui, car il se sentirait indigne de lui avoir menti. Il ne voulait pas que ça aille si loin, que ça devienne si grave. Et puis, il y avait Amanda… Elle n’était peut-être pas humaine, tangible, mais elle existait pour lui. Lorsque les souvenirs liés à l’aîné des Thomas lui revenaient, Logan se concentrait sur la femme qu’il avait inventée, et celle-ci repoussait doucement tout ce qui était sanglant, mal ou effrayant. C’était elle qui lui permettait de garder presque tout le monde à distance, de garder secrets ses problèmes cardiaques et de ne pas se détester complètement pour tout ce qu’il avait fait, ou pas fait. C’était Amanda qui donnait vie aux mensonges et qui les faisait coller à la réalité, jusqu’à ce qu’ils se mélangent avec elle. Le nouveau Logan avait besoin d’Amanda Watkins et l’ancien, lui, avait besoin du nouveau. C’était un cercle vicieux, une roue sans fin qui menaçait néanmoins de dévier de sa trajectoire à cause d’une femme, une seule, qui était différente des autres et qui faisait trembler les mensonges du couple Watkins.

Le rire de Marianne avait quelque chose de magique, comme s’il chassait tout le reste, jusqu’à la noirceur sournoise des mensonges. Logan riait peu. Il avait toujours plus été du genre à sourire dans son coin, sans trop attirer l’attention. Il n’était pas timide en soi, mais il était loin d’être exubérant. De toute manière, depuis sa sortie de prison, moins de choses l’amusaient assez pour lui donner envie de rire.

M- « Ho me voilà bien embêter, moi qui voulais te le cacher… Je dois te l’avouer Logan, tu n’es plus la seule personne dans ma vie… »

Sourire gêné. Cette dernière phrase était lourde de sous-entendus. Peut-être sans le vouloir, la jeune femme venait de laisser comprendre que Logan était non seulement le seul homme proche d’elle, mais aussi le genre de personne qu’on pouvait rapprocher du titre de petit ami… Le jeune homme surprit son petit cœur à battre plus vite. Ce n’était pas bon, pas bon du tout.

M- « Tu vois, tu prends de grands risques en t’affichant avec moi. Qui sait ce qu’ils feront de toi s’il te shoot avec moi… Peut-être sera tu exotique toi aussi ? »

L - « Disons que je ne suis pas du même type d’exotisme que ta brunette, mais je pourrais passer pour un mystérieux prince avec mon accent et mon air snob. »

Si Logan avait été une personne normale, il aurait pu s’inquiéter que son joli visage se retrouve affiché partout et que, de cette manière, les forces de l’ordre le retrouvent, mais il était beaucoup trop brillant pour cela. Peu de temps après son arrivée en Amérique et, surtout, après avoir choisi un métier qui ne lui assurait pas complètement l’anonymat, le jeune homme avait mis au point une petite invention technologique qu’il portait en permanence et qui brouillait les appareils photos numériques. Comme plus personne n’utilisait les appareils argentiques, il était en sécurité contre une mauvaise publicité. Néanmoins, il détestait être pris en photo, peu importaient les circonstances.

M- « Demain, je pose pour le Bay Mirror, j’espère être plus à mon avantage que dans la « pièce de collection » de ta collègue… »

L- « Oh, mais tu étais à ton avantage – tu l’es toujours. C’est ta petite copine qui laissait à désirer… De toute manière, je te fais confiance pour éblouir tout le monde. Il faudrait juste que tu prennes garde à ce que les photographes ne tombent pas tous fous amoureux de toi. Ça ferait beaucoup d’artistes à gérer et, crois-moi, tu ne veux pas avoir affaire à plein d’artistes en manque d’amour. Ils sont lourds. »

Logan eut un petit sourire un peu moqueur. Il fallait dire qu’il avait affaire à beaucoup d’artistes à cause de son travail. Généralement, il s’agissait d’écrivains et, pour lui, ceux-là étaient encore pires, plus braillards et se criant encore plus profonds que les autres. Ils étaient déprimants, tous autant que les autres. [Autodérision, je n’ai pas pu résister.] Il n’y avait pas à dire, Logan n’aimait pas beaucoup les artistes, surtout ceux qui, au nom de leur art si précieux, se montraient proches de la stupidité crasse. Le jeune homme appréciait de Marianne, qui évoluait pourtant dans un domaine plutôt artistique et vaguement superficiel, sa fraicheur mêlée à une intelligence vive et impossible à nier. Elle lui semblait différente de tout ce qu’il avait connu.

L- « Tu sais, la seule chose que je dois aux démons, c'est de m'avoir permis de te rencontrer... »

La phrase avait glissée, toute seule, entre deux bruits de klaxons et les rires des passants. Logan l'avait laissée s'échapper, par maladresse ou à cause de quelque chose de beaucoup plus fort. Quelque part, au fond de lui, Amanda Watkins tremblait.

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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeVen 9 Sep - 0:01

L- « Je comprends. Tant pis pour Paris…et tant mieux pour ceux qui profitent de ta présence ici. »

La compréhension. Faute d’avoir la vérité, et la sincérité, ils avaient la compréhension et c’est déjà énorme à leur stade… Quand on sait combien le mensonge peut dicter leur vie, de la compréhension, c’est un peu Noël… Qui plus est, voila qu’il lui laissait entendre qu’il appréciait sa compagnie. Elle n’osera jamais mettre le sujet de sa femme sur le tapis mais elle aimerait tellement avoir le champs libre, qu’elle ne travaille sur un projet classé secret défense et qu’elle puisse lui raconter sa vie sans détour et sans faux-semblants. Mais chère Marianne, la vie n’est pas un rêve…

L- « Disons que je ne suis pas du même type d’exotisme que ta brunette, mais je pourrais passer pour un mystérieux prince avec mon accent et mon air snob. »

Marianne lui sourit. Et quel Prince ! Elle se perdit un instant dans ses yeux et quand elle revint à elle, elle était un peu prise de court et remarqua qu’elle venait d’oublier de respirer. Elle esquissa un sourire. Ce qu’il doit être bon d’être la Belle au bois dormant, la princesse charmante d’un tel prince. Mystérieux le mot n’est probablement pas choisit car il est difficile d’être plus emplie de mystères que Logan…

M- « Mystérieux, et charmant ! »

Deux qualités qui frappe le cœur de Marianne pour le faire battre plus fort et plus vite. Elle n’accorde que peux d’attention à la beauté plastique mais aime le charme. Le jeu de mots du prince charmant n’était pas voulu mais ce sera considéré comme un lapsus. Car même si pour vous il a tout de différent, pour Marianne, il pourrait incarner le prince charmant s’il la laissait entrer dans sa vie.

L- « Oh, mais tu étais à ton avantage – tu l’es toujours. C’est ta petite copine qui laissait à désirer… De toute manière, je te fais confiance pour éblouir tout le monde. Il faudrait juste que tu prennes garde à ce que les photographes ne tombent pas tous fous amoureux de toi. Ça ferait beaucoup d’artistes à gérer et, crois-moi, tu ne veux pas avoir affaire à plein d’artistes en manque d’amour. Ils sont lourds. »

Marianne éclata d’un rire cristallin tandis que le rouge montait doucement à ses joues. Certes, elle lui avait tendu la perche pour qu’il lui fasse un compliment mais cela ne changeait rien que de l’entendre la faisait rougir. Elle aimait cette dextérité qu’avait Logan a lui faire tout paraitre inattendu même quand elle s’y attendait depuis plusieurs jours. La routine devait être calme et magique avec lui. Des petits bonheurs sortis d’on ne sais où, puis des surprises féériques au détour d’une conversation pour terminer sur un plateau de sérénité à discuter d’art et de poésie. Logan était poétique. Et magique. Sa finesse et sa singularité rendait les moments passés avec lui féériques.

M- « Je promet de faire attention ! Il paraît que c’est dangereux ces bêtes là. Et puis, je ne voudrais offrir cela aux feuilles de choux. Tu m’excuseras platement auprès de ta collègue…» »

Elle s’amusait avec lui sans penser une seule seconde de ce qu’elle disait. Ils conversaient sur la possibilité d’avoir leur photo dans le journal de demain comme s’ils discutaient d’un dîner programmé auquel ni l’un, ni l’autre n’aurait envie d’aller. Le hic, c’est qu’ils n’ont pas de dîners programmés ensemble, ils ne sont pas ensemble. Logan est marié et elle ne peut pas faire ça. Marianne ne peux se résoudre à agir. Elle aimerait l’inviter pour un million de chose mais elle n’ose pas car elle pense que si elle va trop loin, il la repoussera, il lui dira que pour lui, elle n’est qu’une amie et qu’il ne peut se permettre plus. Elle aura le cœur brisé pour de bon. Alors elle préfère le briser petit à petit en entretenant son amitié, mais en sachant que cela ne la mènera nulle part.

L- « Tu sais, la seule chose que je dois aux démons, c'est de m'avoir permis de te rencontrer... »

La phrase tomba dans son oreille, comme une caresse sur une peau inquiète. Elle lutta contre l’étonnement qui l’aurait fait s’arrêter de marcher. Mais elle n’avait pas été assez rapide et Logan avait dû sentir qu’il s’était passé quelque chose. Comment pouvait-il lui dire une chose pareille ? Elle qui se battait contre une invention de Logan. Bien sûr, elle la croyait vraie et la respectait. Elle respectait ce fantôme parce qu’elle respectait Logan. Cette femme que Logan disait aimer devait être magique pour lui faire ressentir cela. Elle devait être l’essence d’une fée, peut-être n’avait-elle pas de nom ? Pour satisfaire la finesse de Logan et son intelligence, sa femme devait être une créature mystique ou une déesse ? Peut-être ne pouvait-elle vivre que dans le silence car tant de finesse ne pouvait subir de bruit ? Marianne revint soudain sur terre. Cela était impossible. La femme de Logan était une femme de chair et de sang, sûrement quelqu’un de bien dont personne ne voit l’or mais qui, pour Logan, resplendit de milles feux. Sa femme ne pouvait être qu’un joyaux qui ne se dévoile qu’aux yeux amoureux… Elle avait encore oublier de respirer et quand elle repris son souffle, elle sentit un brin d’émotion venir avec.

M- « Logan, je suis invité à un dîner au Ritz de San Francisco demain soir. Il y aura des photographes partout et des gens très hautains, on ne risque pas de danser beaucoup mais on mangera bien. Est-ce que tu veux venir avec moi ? Je mettrais une jolie robe... »

Mais mon dieu Marianne que viens-tu de faire ? Ce qu’il y a une minute à peine, tu te jurais de ne pas faire ? Marianne avait cédé. Elle avait eu la faiblesse de le désirer plus que ce qu’elle avait pour l’instant et plus que ce dont elle avait droit. Pourquoi avait-elle dit cela ? Peut-être parce que, là, dans ses yeux, elle avait vu qu’il y avait une chance pour qu’il accepte… Finalement, Marianne n’était pas une fille géniale. C’était une égoïste qui ne pouvait pas s’affranchir de la dépendance de la compagnie de Logan et que rien n’arrêterait. Pour le moment, elle ne ressentait ni honte, ni gêne. Plus tard, quand elle rentrerait, ou demain quand elle se préparerait, elle se rendrait compte de ce qu’elle était en train de faire… La tournure de la phrase était particulièrement explicite en plus. Elle lui expliquait que ce dîner serait un calvaire pour elle et que s’il acceptait de l’accompagner, elle passerait une tellement meilleure soirée. Elle ne voulait pas lui mentir, elle voulait qu’il vienne pour elle, pour que ce qu’elle était, pas pour la fête. Elle voulait lui dire la vérité pour une fois, et ne pas lui cacher ce qui était moins reluisant. Mais Marianne n’est pas un ange. La peur qu’il refuse était telle une épée de Damoclès au dessus de sa tête et elle en sentait le poids. Oubliant les convenances, elle avait promis de « mettre une jolie robe » comme si cet argument avait un quelconque poids dans la balance. Si Logan n’avait pas vu avant ces quelques mots que Marianne voulait lui plaire, il devait maintenant être au courant…

Le pire dans tout cela, c’est que Marianne voulait qu’il accepte pour ce qu’elle est, pour sa compagnie, parce qu’il l’apprécie, mais ne pouvait s’empêcher d’espérer de que sa dernière phrase le ferait rêver jusqu’au lendemain soir… Et ce, qu’il vienne ou pas…
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeVen 7 Oct - 22:31

[ J’espère que tu m’aimes même si j’ai exagéré sur les effets de style. XD Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] 329169 ]

Amanda Watkins, celle qui appartenait à Logan, était apparue bien avant que le jeune homme n’en fasse sa présumée épouse. Telle une dame blanche, elle s’était mise à hurler dans la tête du jeune homme dès qu’il avait compris ce que son frère avait fait. Elle l’avait assourdi pour qu’il oublie la trahison, la douleur et la honte. Il s’était laissé hypnotiser par une image idéalisée et irréelle d’une femme qu’il ne connaissait même pas, simplement parce qu’elle avait été au centre de l’évènement qui avait séparé définitivement les deux frères. La victime était devenue un ange martyr, une sorte d’image sainte à laquelle se raccrochaient les dernières croyances de Logan Thomas. Une belle image aux contours dorés, comme celles que les enseignantes, des sœurs, remettaient aux enfants sages des années plus tôt. Et il ne fallait surtout pas la perdre. Son séjour en prison, il l’avait passé en compagnie d’Amanda, se rangeant du côté de la jeune femme contre son abominable bourreau. Il l’avait presque vue se faire agresser par son frère, son imagination créant des souvenirs dans son esprit. La haine a parfois ce drôle de pouvoir de tordre la réalité en scènes floues et mensongères. Puis, après avoir suffisamment médité un plan de sortie, Logan s’était évadé, une nuit. Il s’était fait plutôt discret, si on excluait la panne électrique qu’il avait causée en créant une surchauffe générale due à trop d’énergie électrique au même endroit. Amanda Watkins n’était pas restée derrière les barreaux.

Après avoir violemment assassiné son frère, Logan avait quitté son pays avec sa dame blanche qui le tenait par la main. Il lui avait offert le mensonge d’une vie avec lui. Pour tout le monde, il était alors l’époux d’une jeune demoiselle malade, mais très occupée. On aurait dit que personne n’avait envie de savoir que c’était faux. La vérité a ce pouvoir qui terrifie toujours les gens. Et puis, peu de gens s’étaient assez approchés de Logan pour avoir réellement envie de rencontrer son épouse. Il y avait veillé. De toute manière, avec le genre de vie qu’il avait décidé de mener, le jour du procès, il savait qu’il ne pourrait jamais se permettre d’être réellement proche d’une personne. Bien sûr, personne ne le croirait innocent, surtout avec le comportement qu’il avait eu alors qu’il aurait pu se défendre, ce jour-là. D’ailleurs, même en acceptant qu’il n’avait rien fait contre la réelle Amanda, personne ne pourrait croire qu’il n’y était pour rien dans l’assassinat de son frère. Néanmoins, ce n’était pas vraiment pour des histoires de culpabilité et de manque de confiance que Logan se refusait à s’ouvrir aux autres. Il savait qu’il devrait partir, un jour. Sa belle vie à San Francisco se déroulait dans l’ombre menaçante des forces de l’ordre. On finirait bien par le retrouver, et il devrait encore fuir. Il y était prêt. Il n’avait besoin de rien d’autre que de quelques potions pour son cœur et d’Amanda. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir besoin d’autre chose, de quelqu’un d’autre, et il ne voulait surtout pas imposer à une personne qui se serait attachée à lui son départ sans chance de retour. Alors il jouait l’inatteignable, sur tous les niveaux.

Mais il y avait Marianne.

M – « Mystérieux et charmant! »

Marianne avait peut-être quelque chose d’une princesse…en mieux. La beauté, la douceur, l’éclat…? Elle avait ce quelque chose de spécial qui faisait que toute petite fille qui la voyait aurait tout donné pour devenir elle. Comme une vraie princesse, en robe de soirée ou sous les pires haillons, il y avait en elle une force et une magie qui transcendaient le temps et l’espace. Marianne avait besoin d’un prince. Le genre d’homme qui serait digne d’elle, un homme avec des valeurs et avec de la valeur. Il lui fallait celui qui n’aimerait jamais qu’elle, qui pourrait lui offrir des royaumes et la faire danser jusqu’aux douze coups de minuit. Tout ce que Logan aurait pu lui offrir, c’était un chevalier solitaire aux motivations souvent douteuses qui risquait de détaler plus vite que son cheval. Et la princesse choisissait toujours le prince à la fin; c’était obligé. Le pauvre type qui se battait pour elle avec plus de cœur mais moins de classe terminait ses jours tout seul, ou avec la dame de compagnie. Le chevalier n’avait toujours droit qu’au deuxième choix, qu’au personnage secondaire. Sauf s’il s’agissait d’un chevalier noir, d’un traître. Alors, il terminait l’histoire en s’enlisant dans la douleur et le mal, en compagnie de la méchante reine, à qui il avait prêté allégeance sans réaliser qu’il risquait de se perdre lui-même. Alors, la princesse vivait son rêve avec son prince, et le chevalier laissait la reine achever de l’épuiser. Et Amanda Watkins n’abandonnerait pas son titre de reine facilement.

M- « Je promet de faire attention ! Il paraît que c’est dangereux ces bêtes là. Et puis, je ne voudrais offrir cela aux feuilles de choux. Tu m’excuseras platement auprès de ta collègue…»

Logan sourit. Peu de gens arrivaient à le faire sourire autrement que sarcastiquement. Les pauvres auteurs dont il dépeçait les œuvres dans ses critiques le faisaient parfois esquisser des sourires carnassiers proches d’une grimace, mais personne en dehors de Marianne et Elwin n’arrivait à l’amuser de manière purement positive. Ce devait être un pouvoir réservé aux enfants et aux princesses.

Environ une douzaine d’éternités passèrent avant que Marianne ne réponde aux paroles certainement déplacées de Logan. Il songea à dire n’importe quelle stupidité pour donner l’impression que les mots n’étaient jamais sortis de sa bouche, qu’ils avaient choisi de s’enfermer dans ses pensées et d’y rester, se bousculant les uns sur les autres, mais il n’y arrivait pas. Peut-être y avait-il un maximum de mensonges à servir à une même personne.

M- « Logan, je suis invité à un dîner au Ritz de San Francisco demain soir. Il y aura des photographes partout et des gens très hautains, on ne risque pas de danser beaucoup mais on mangera bien. Est-ce que tu veux venir avec moi ? Je mettrais une jolie robe... »

Danger. Surtout, ne pas accepter. Niveau d’alerte dans le rouge, voire le bourgogne, le bariolé… NON. Une affiche au néon qui clignote dans la tête de Logan. Refuse. Refuse. Refuse.

L- « Si je ne suis pas tenu de porter une jolie robe aussi, ça me ferait plaisir. »

Les photographes allaient probablement jurer contre leurs appareils à cause de sa petite invention, mais c’était tant pis pour eux. Ils n’avaient qu’à profiter un peu du moment plutôt qu’essayer de le capturer dans leurs caméras

L’épée de Damoclès, Logan aussi l’avait droit au-dessus de la tête. Elle les menaçait tous les deux. Il avait même l’impression de tenir des ciseaux, d’une main tremblante, beaucoup trop près du fil qui la retenait. De grands ciseaux tranchants, tachés du sang invisible de ses mensonges.


Dernière édition par Logan T. Watkins le Mer 15 Fév - 14:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeMar 18 Oct - 18:28

[Attention Marianne passe la vitesse supérieure! gniiiii Tu es irrésistible, qu'y puis-je!?]

Et une autre douzaine d’éternité passèrent en attendant que Logan réponde. La question était banale, et aurais-pu le rester, si seulement, les sentiments de Marianne ne se pressaient pas derrière cette dernière pour la combler d’espérance et de désir. D’un simple dîner, on arrivait à un rendez-vous galant dans l’esprit de Marianne. A vivre dans le mensonge, à jouer un rôle en permanence, on en oublis que l’on ne peut pas façonner la réalité comme on façonnerait un décor. Vouloir donner du sens à des choses qui n’en ont pas… Est-ce cela aimer quelqu’un ?

Marianne était pendue à ses lèvres, elle l’entendait déjà refuser et lui jeter à la figure qu’il avait une femme, qu’elle ne devait pas attendre plus de cette amitié et finalement, qu’est-ce que ça pourrait bien lui changer qu’elle porte une jolie robe ou pas…

L- « Si je ne suis pas tenu de porter une jolie robe aussi, ça me ferait plaisir. »

Le sourire de Marianne s’allongea doucement. Il avait accepté. En dépit de tout ce qu’ils se mentaient, il avait accepté ! Marianne eu un flash d’une femme seule chez elle, se demandant comment il allait expliquer cela à sa femme, puis, un bonheur immaculé cacha cette image et pour ne plus laisser dans son cœur que le plaisir de l’imaginer à son bras. Elle avait envie de lui sauter au cou. Et une terrible envie de l’embrasser. Mais elle resta là, devant lui, si elle voulait continuait à vivre avec lui et à profiter de sa compagnie, elle devait se contenir et ne pas lui avouer. C’est un peu un jeu de séduction, mais sans règles et sans gagnant. Quoi qu’elle fasse, elle ne gagnera pas contre un mariage. Pourtant, faute de gagner la guerre, quand il s’agit de Logan, Marianne se contente de gagner des batailles en savourant à chaque fois comme la première fois.

Elle voudrait lui dire qu’elle le remercie, qu’elle est heureuse, mais rien ne sort. Les mots ne sont pas les bons, ils sont trop forts ou pas assez, elle irait trop loin ou serait en dessous de ce qu’elle ressent alors elle se tait. Comme si ses yeux ne transmettait pas cette félicité, elle posa la main de son bras qui n’est pas dans le sien sur son avant bras en le regardant avec un regard de reconnaissance. Ce regard lui dit tout et rien. Marianne pense simplement le regarder gentiment mais comme à son habitude ses yeux en disent tellement plus long. Là, immergée dans la caresse de ses yeux, elle en oublie le monde alentour. Juste lui. Et elle. Juste eux. Quelque chose se passe. Quelqu’un dans son dos la pousse légèrement vers lui. Légèrement, mais irrémédiablement. Cette main rapproche son corps du sien, le soleil les embrasse. Marianne ne réalise que cette main qui tire ses lèvres vers celles de Logan n’est que sa propre volonté, son désir pour lui, ses sentiments. La pression sur son corps est immense et qu’importe les images floues d’une épouse en pleurs n’y font rien, Marianne avance son visage vers le sien. Elle sent à présent son souffle sur ses joues. Les yeux toujours dans les siens, elle ne réalise pas. Elle est ailleurs, dans un conte de fée, prête à aimer au premier regard. Elle est dans un monde où le mensonge n’est plus qu’un mystère sans importance, dans un monde où les sentiments lavent tous secrets sans laisser de trace. Elle vit ce moment comme la première fois où Logan avait levé les yeux sur elle. Cette magie qui habite ses pupilles quand il la regarde. Cette réaction psychique qui la fait sentir unique, magique, exceptionnelle. Belle.

Mais le rêve ne doit pas se réaliser pour rester un rêve. Tout comme un mensonge ne doit pas être découvert pour rester un mensonge. A ce moment, une guêpe vint se poser sur l’épaule de Marianne. Le frottement de la bretelle de sa robe dérange l’animal. Au bout de quelques secondes, trouvant cela agaçant et craignant pour sa vie, l’insecte sans aucun respect pour les moments hors du temps, piqua violement Marianne. Perçant cette peau qui nécessite tant de soin, déchirant cette douce barrière cutanée qui protège sa chaire du terrible soleil. Marianne poussa un cri.

M – « HAAAAAAA !! »

L’insecte s’est envolé loin. Revenant brutalement à la réalité, elle sent le venin se répandre autour de la piqûre et la douleur monte en intensité. Elle se tient l’épaule. Honteuse et souffrante. A ce moment précis, l’humidité de ses yeux est un savant mélange de culpabilité d’avoir essayé de l’embrasser, de rage de ne pas y être arrivé, et de douleur, celle-là même de s’être mise à nue ainsi. Aucune part à la douleur physique qui passe avec le temps et qui fait tellement moins mal que de savoir que peut-être jamais elle n’aura le droit de connaitre la saveur de ses lèvres. Un terrible retour à la réalité qui sert le cœur de Marianne qui se recule doucement comme un mouvement de douleur mais aussi comme une excuse à ce qu’elle vient d’essayer de faire. Lui pardonnera t-il de l’avoir tenté ainsi ? Tout ce respect qu’elle a pour lui pour finalement cracher dessus en essayant bassement de l’embrasser. Marianne craint tellement de tout perdre et de ne plus jamais savourer sa compagnie qu’elle n’ose pas le regarder. Peut-être va-t-il s’en aller, et ne jamais revenir ? Marianne se tient toujours l’épaule fichue guêpe qui laisse en suspens un tel moment. Marianne aurait préférée être condamnée pour quelque chose qu’elle aurait fait, mais là, elle a la culpabilité d’un acte qu’elle n’a pas commis… Est-ce ça l’amour ?
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeMer 15 Fév - 15:35

[Je sais pas si je dois me justifier. Parce que, même si j'ai annoncé mon absence et tout...Je suis un pur et simple monstre d'avoir mis tant de temps.]

En de très rares occasions, une idée fugitive, un doute tremblotant, grésillant comme les images dans une vieille télévision, faisait son chemin dans l’esprit de Logan. Il avait été présent dès le début, en fait. Il avait commencé par une certitude, ce qui était contradictoire. Au départ, le plus jeune des Thomas avait été persuadé que son frère était innocent, qu’il était une victime d’un complot ou quelque chose du genre. Puis, devant les preuves, devant le regard fracturé d’Amanda Bowman, il avait dû se rendre à l’évidence : son modèle était un monstre. Même alors qu’on l’embarquait à la place de son frère, alors qu’il commençait à comprendre que le complot – qui n’impliquait qu’un seul traître – était en fait contre lui, il avait continué à croire que son aîné était tout aussi innocent que lui dans cette triste histoire.

Jusqu’à Amanda.

La douce jeune femme et lui s’étaient vus pour la première fois lors du procès. En fait, celle-ci était persuadée de revoir son agresseur et elle ne lui avait pas adressé un seul regard. Logan, néanmoins, n’avait pas perdu une seule seconde avant de river ses yeux sur celle qu’il considérait responsable de la situation délicate, sinon périlleuse, dans laquelle il se trouvait, dans laquelle son cher frère avait été obligé de le mettre. Mais la douleur qui irradiait de la belle Amanda avait tué toute sa rancune. La victime, c’était elle. Pas l’aîné des Thomas. Et ce n’était même pas Logan, même s’il se tenait à la mauvaise place, immobilisé sous les regards meurtriers qui n’auraient pas dû lui être destinés, même s’il risquait de perdre sa liberté pour un crime qu’il n’aurait jamais commis. C’était Amanda Bowman qui avaient été détruite dans cette histoire. En une seconde, cette évidence avait frappé Logan et il avait fait passer son cher frère du côté des monstres. Et à ce moment, il avait décidé de ne plus rien dire, et son même son regard s’était fermé à tout ce qui était autour de lui. Dès son arrestation, il avait limité ses paroles, par prudence, mais rien de comparable à ce silence. Il avait décidé d’accepter ce contre quoi il n’avait aucune chance de l’emporter. Son frère avait certainement pensé à chaque détail pour qu’il ne subsiste aucun doute. Il restait maintenant à Logan à trouver un plan pour se venger, et pour venger Amanda.

Le reste se résumait par le sang. Et par ce doute injustifiable que peut-être – et c’était insensé – son frère n’avait rien fait. Mais c’était une folie. Son imagination d’enfant qui croyait que la famille était plus forte que tout. Non, même si son frère avait murmuré son innocence dans l’agression d’Amanda la nuit où il l’avait tué, Logan était persuadé d’avoir éliminé un être horrible. Sauf en ces rares fois où ce doute stupide lui faisait presque regretter de ne pas avoir laissé son frère s’expliquer.

Logan avait envie d’aller à cette soirée avec Marianne. Il avait envie d’aller n’importe où avec elle. Amanda était malade, de toute manière. Elle se coucherait tôt ce soir-là et il sortirait sans rien lui expliquer. C’était exactement ça.

Une tornade - ou juste une brise – poussa la magnifique jeune femme tout contre Logan. Dans ses bras. Il devint aussi immobile qu’une statue. Il ne fallait surtout pas qu’elle s’éloigne. Jamais. Il ne fallait pas que le monde redevienne comme avant qu’elle ne soit dans ses bras, quand il était encore vide et effrayant. Maintenant, plus rien n’existait que les yeux incroyablement fascinants de la jeune femme. Il était hypnotisé, complètement absorbé par ce regard.

M – « HAAAAAAA !! »

Un cri. Une bombe. Foutu insecte et son attentat terroriste. Logan ne comprit pas tout de suite ce qui se passait, comme projeté en bas de son nuage. Puis, l’évidence se fit d’elle-même : une bestiole avait piqué Marianne. Mais à quoi servaient les exterminateurs si on ne pouvait même plus être tranquillement dans un parc, EN VILLE, sans se faire sauvagement attaquer ? Oui, cette pensée était exagérée, mais elle était parfaitement justifiée quand on venait de se faire casser un moment de rêve juste au nez. Même Amanda s’était cachée pour les laisser tranquilles.

L – « Ça va ? Pas trop mal ? Montre. »

Se concentrer sur la piqûre était un habile moyen de ne surtout pas parler de ce qui venait de se passer. Ce qui ne s’était pas passé. Ce qui risquait de survenir à nouveau ou, pire, de ne plus jamais se présenter. Avait-il imaginé que Marianne allait l’embrasser ? N’était-ce que son esprit tordu qui lui avait laissé croire que c’était possible ? Ou, au contraire, était-ce ce même esprit qui lui donnait cette impression d’illusion, de rêve ? S’il n’en parlait pas maintenant, il ne le saurait peut-être jamais. Un doute de plus sur la montagne qui menaçait de lui tomber dessus. Mais il ne pouvait pas parler. Il ne pouvait pas rendre cela encore plus réel et décrocher des mensonges qui le faisaient tenir debout. Il avait besoin d’eux comme un vieil homme malade a besoin de ses calmants. Il était le maître dépendant de ses esclaves et il ne pouvait envisager de les laisser partir.
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MessageSujet: Re: Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Comme un sablier qui se renverse [PV Marianne] Icon_minitimeSam 3 Mar - 23:02

Quand est-ce qu'on sait qu'on aime quelqu'un ? Et jusqu'où peut-on aller par amour? Est-ce moral de détruire un couple et un bonheur pour essayer d'atteindre le sien ? Marianne cherche désespérément à se justifier, et à se pardonner son acte. D'abord l'invitation, maintenant le baiser. Elle allait trop loin, elle jouait avec un feu qui ne brûle pas sur le moment mais finit, quand même, par faire mal.

La main sur l'épaule, le regard au sol, elle se rend compte qu'elle est passée à côté d'un moment magique. A-t-elle rêvé le fait qu'il ne se détourne pas ? Ne voyait-il pas son intention ? Peut-être le voulait-il aussi ? Marianne secoua la tête pour chasser ces pensées qui lui offrait de l'espoir alors qu'elle venait de tout saboter. Elle n'osait relever les yeux et craignait d'y voir des reproches.

Il s'approcha d'elle, et lui demanda de lui montrer son épaule. Elle le laissa près d'elle, évitant soigneusement de se remettre en situation délicate. Elle découvrit son épaule et laissa voir la piqûre de l'insecte. Elle n'avait même pas assez de haine pour maudire les guêpes. Elle se sentait trop coupable pour rejeter ne serait-ce qu'une partie de la faute sur qui que ce soit d'autre qu'elle-même.

M- « Ce n'est rien, ça va passer... »

Elle marqua une pause quand ses yeux rencontrèrent les siens. Une fois encore, elle eu le souffle court et elle se sentit obligée de s'excuser.

M- « Je suis désolée... », une nouvelle pause, puis elle compris que sa phrase en laissait entendre plus que de raison et elle ajouta « … pardon d'avoir crier, je voulais pas te faire peur... »

Menteuse, irrespectueuse et lâche en plus. Marianne semblait avoir tout les vices de la création sur le moment. Elle n'arrivait même pas à s'excuser correctement. Tout les vices, enveloppés dans un emballages attrayant pour attirer les gens dans un piège. Pour appeler un chat, un chat, cela relève du maléfice. Marianne n'arrivait pas à réaliser qu'elle était loin d'être honnête avec elle-même mais elle ne se traitait avec aucune condescendance. Pire, elle était très sévère avec elle. Elle regarda à nouveau Logan qui ne semblait pas lui en vouloir plus que de raison. Elle se rendit une nouvelle fois compte qu'elle ne méritait pas sa gentillesse, son pardon et son affection. Mais là encore, elle était trop lâche pour les lui retirer d'elle-même et lui éviter de souffrir par la suite. C'est de l’égoïsme de ne pas vouloir aider quelqu'un dans son intérêt. L'amour est-il égoïste ?

Elle resta immobile le temps que Logan ausculte sa blessure. Elle ne dit rien, espérant qu'il briserait le silence. Elle était terriblement frustrée de ne pas avoir pu aller au bout de ce moment magique . Peut-être ne se représenterait-il plus jamais ? Marianne ne voulait pas y penser. Elle aurait tellement voulu que leur histoire soit simple. Qu'elle n'est pas à mentir sur elle, et qu'il ne soit pas lié à une autre femme. Mais la vie n'épargnait pas les gens comme elle. Les gens avaient tendance à penser que sa beauté lui facilitait la vie. C'était vrai jusqu'à un certain point, puis passé le stade purement physique, cela devenait une forme de handicap, un fardeau. C'était une bénédiction qui maudissait le porteur. Un passe-droit pour tout, une arme de tromperie, un stratagème de duperie, d'un sourire, elle pouvait mettre à genou qui elle voulait. Ce n'était pas juste, elle n'allait pas payer pour ses actes. Marianne se dégouttait elle-même par moment. Cette injustice en se faveur ne lui était pas du tout plaisante. Elle en souffrait et aurait tout donné pour être quelqu'un d'autre, quelqu'un de normal, quelqu'un sans artifice. Pour être Amanda.
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