Comment soigner les gens ? [ PV Travis O'Connor ]

Il y a un moment donné où je ne me sentais pas très en forme, alors que je me trouvais dans le magasin. Je ne pouvais pas m’empêchais de me dire que dans le fond j’avais dû être dans une position qui ne m’a pas trop plus. Pour le moment, je ne pensais pas que Duncan aurait des soucis, il ne me disait pas grand choses ces temps-ci. Il était parti comme ça la dernière fois, dans sa voix, il y avait bien quelque chose mais bon. Voilà pour l’instant, je ruminais dans mon coin, je me demandais bien si j’aurais alors une chance de comprendre la situation, tout en mettant de la musique dans le magasin, je rangeai tout ce qui trainais. De toute façon, je devais m’occuper l’esprit pour ne pas penser que je n’y arriverais pas. De toute manière rien que pour l’instant, je ne voulais pas penser à des choses inconcevables. Rien que pour la manière dont il avait agi, j’avais une impression bizarre. D’ailleurs, il était bien amusant pour moi de me dire que tout irait bien. Néanmoins, rien qu’en m’arrêtant un instant, j’avais comme la sensation que je n’aurais pas le choix. Un objet tombant de l’étagère, cela me remis les pieds sur terre tout en faisant un sacré bruit. Secouant la tête, je finissais par me dire que dans le fond, je pouvais aussi avoir un peu de chance. Ramassant l’objet, je le replaçais sur l’étagère. Reculant d’un pas, j’ai faillis tomber dans le chariot contenant des pull over. Puis alors que je ne pouvais donc pas me relever, je jurais une fois de plus. Sortant du chariot, je me sentais un peu mal. Remettant tout en place, je ne voulais pas que ma grand-mère sache alors que j’avais des soucis. De toute façon, elle était partie à la réservé indienne. Elle avait été contacté par le chef indien pour une histoire de je ne sais trop quoi. J’étais donc toute seule au magasin. Voyant l’heure, je me rendais compte que j’étais en retard. Allant ouvrir le magasin, je tournais la pancarte pour que l’on voit « OPEN » sur la porte. Allumant un peu les lumières, je me disais que vue le soleil, cela n’était pas la peine de les mettre. Alors que la situation allait m’échapper, je préférais avant tout me reprendre. Allant dans le fond du magasin, je sortais donc les bras chargés de paquets.

Il y avait un peu de monde ces temps-ci, les humains ne venaient presque plus à part les communautés pauvres qui avaient la foi en la magie. Souriant rien qu’en pensant qu’il y aurait un peu de monde, je me disais que je devais sans doute rêver un peu. Ayant un peu repris mes esprits, je vis que les gens dans la rue avaient un regard plus ou moins parlant sur la situation. D’ailleurs, il y en avait toujours un ou deux qui venaient avec leurs chiens pour que les gens ne viennent plus. Ne faisant pas de bruit, le berger allemand me regardait avec attention. Appuyant mon regard, je le soutenais de façon à lui dire qui était le chef de meute. Le chien reculant d’un pas, je vis les gens partirent sauf les patients. Ouvrant la porte aux patients, je leurs indiquait le chemin pour qu’ils puissent aller vers la salle de repos. Allant les voir, je préparais les onguents pour qu’ils aillent mieux. Je me doutais un peu que cela ne fonctionnerait peut-être pas. Mais bon, pour une fois, je voulais essayais. Les soulageant un peu, ils partaient tout en donnant des biscuits. Ils n’avaient pas beaucoup d’argent mais ils voulaient remercier pour le soin. Les voyant s’en aller je retournais vers le magasin.

La police était là maintenant à faire le pied de guerre devant la boutique pour que les gens restent calmes. Soupirant une fois de plus , je sortais sur le trottoir, mettant ma pancarte enfin, le panneau avec le nom du magasin . Les policiers m’ont dit une fois de plus.

- « Mademoiselle Rosa, fermez votre magasin s’il vous plait ? »

Les regardant, je leurs répondais le plus calmement possible.

- « Non, je ne fermerais pas. Les gens ont besoin de se soigner. »

Ayant soudainement une envie de calme, je partais dans le magasin. Allant derrière la caisse, je rangeais le meuble une fois de plus. Je me tenais prête à répondre aux demandes. Me demandant si une fois de plus j’aurais la chance de trouver une autre chose à faire. Tout bonnement parce que je ne voyais pas trop si Duncan m’expliquerait un jour ou pas. Néanmoins, pour une fois je ne me doutais pas que j’aurais une drôle de rencontre. Comme quoi la magie n’est pas perdue. Ayant un petit rythme en tête, je montais un peu la musique. Travaillant depuis un moment dans le magasin. Je ne remarquais pas une chose de suite. Prise dans mes pensées, j’avais juste sentie une odeur de pourriture ce qui signifiait qu’il y aurait un vampire dans le coin. Essayant de le trouver, je n’arrivais pas à mettre la main sur l’odeur, la porte étant ouverte, je me disais que l’odeur devait sans doute venir de dehors. Allant faire mes petites affaires, je vis enfin une personne, l’odeur me venant aux narines, j’eus le réflexe d’essayer de me contenir. Sentant mes griffes commençaient à sortir, je fermais les yeux, puis me ressaisissant un peu, je me tournais vers la vitrine du magasin.

L’individu faisait les cents pas devant le magasin, il n’avait pas trop l’air sure de lui. Le laissant faire, je le vis faire des petits passages devant le magasin. Mais ne sachant pas trop ce qu’il voulait, je préférais attendre pour ne pas avoir de problèmes. Néanmoins, ma curiosité me piquait alors que l’individu passait le pas de la porte. Restant toujours derrière la caisse, je m’asseyais sur le tabouret. Il fallait bien que je sois calme. Mettant ma main sous la table, j’allais alors griffer le dessous du meuble, mais la personne m’interpela alors que j’allais lire un livre.

Installé confortablement dans le canapé de la maison de son père, Travis était tranquillement en train de faire des recherches sur internet lorsque son frère aîné Mike arriva en boitant de dehors visiblement assez mal en point (mais il n'y avait pas de traces de sang). Au lieu de l'aider, le cadet le regarda avancer avec un petit sourire sur les lèvres, jubilant visiblement de la situation actuelle. Pour une fois que c'était cet abruti qui était blessé et pas lui, il comptait bien en profiter. Alors que Travis allait prendre la parole pour se moquer ouvertement de son aîné -quitte à énerver ce dernier- leur père arriva stoppant directement le jeune vampire dans son élan.

Le père (P): "Travis enlève de suite ce sourire stupide de ton visage. Et toi, qu'est-ce que tu as fait pour te retrouver dans cet état?" (la dernière phrase était dirigée à Mike)
Travis: "Il a encore dû oublier que sauter de plusieurs mètres de hauts ça a des conséquences.. Ou alors le petit pois qui lui sert de cerveau ne lui a pas indiqué qu'il y avait une marche et au lieu de descendre un escalier par les pieds, il l'a fait un roulé-boulé ou"
Il fut coupé dans son élan en recevant une gifle magistrale de son paternel. Il l'avait vu venir mais n'avait pas bougé d'un poil. Après tout, ce n'était qu'une gifle de plus, il n'était plus à ça prêt.
Mike: " Travis m'a attaqué"

{…}

Voilà ce qui expliquait à présent sa présence dans la rue, prêt d'une boutique magique. Le mensonge de son frère avait été lourd de conséquence. Comme d'habitude, leur père avait pris la défense de son aîné chéri, et tout était la faute de Travis. La blague. Même s'il avait l'habitude, cela faisait toujours aussi "mal" de voir que l'on été pas désirait à ce point, que la seule raison de notre présence dans cette maison, c'est parce que l'on avait besoin de nos compétences. Foutaises. Le pire, c'est qu'à chaque fois il revenait. Il avait l'impression d'en avoir besoin... Dans l'espoir qu'un jour son père le comprenne, l'apprécie enfin à sa juste valeur, soit tout simplement fier de lui.
Pour faire "bonne impression" donc, Travis était venu ici. Il traînait devant le magasin d'où se dégageait une odeur étrange qu'il n'arrivait pas à qualifier. Il ne savait pas trop s'il pouvait entrer ou non, ce qu'il devait dire... D'ailleurs, qu'est-ce que Mike avait au juste ?! Au vue de ce qu'il avait décrit, il s'est certainement cassé des côtes, foulé la cheville, voire même quelque chose comme démis le bras mais pour la dernière chose il n'en avait vraiment pas certain... Enfin bon, il lui fallait quelque chose pour calmer la douleur, et, si possible, quelque chose qui répare les dégâts... Il n'était pas certain de supporter longtemps les gémissements exagérés de Mike. Si ce dernier continuait ainsi, il était certain que le cadet l'encastrerait dans un mur pour le faire taire.
Finalement, il passa le pas de la porte. N'ayant pas spécialement envie d'y passer des heures et des heures il décida de s'adresser directement à la personne qui semblait le plus adepte de répondre.

Bonjour. Désolé de vous déranger est-ce que vous avez des... trucs... pour amoindrir des douleurs ou pour... disons... soigner des côtes cassées.

Il y avait toujours cette odeur dont il essayait -pour l'instant assez vainement- de faire abstraction. Attendant la réponse de la gérante, il la regarda dans les yeux sans plus bouger. Punaise. Mais pourquoi est-ce qu'il était venu ici ?! Avec tous les problèmes avec la magie qu'il y avait en ce moment ce n'était franchement un temps à se faire remarquer... Surtout qu'à la moindre goutte de sang il risquait de perdre le contrôle. Enfin bon... Allez savoir ce qui lui était passé par la tête lorsqu'il avait sagement obéit à son père. Faible ? Soumis ? Ou Stupide ?! Certainement un peu des trois dès qu'il s'agissait de son paternel.

Le type, le vampire avait l’air d’être assez embarrassé, il ne savait pas trop ce qu’il voulait. Néanmoins, pour une fois, je devais aider le plus possible même s’il était un vampire. Mais bon, pour une fois, je pouvais aussi faire en sorte de l’aider un peu.

- « Bonjour, c’est pour vous ou pour une autre personne ? »

Puis alors que je me posais la question si j’arriverais à l’aider. Me levant de la chaise, je sentais bien que mon contrôle allait devoir être assez important, donc, je devais avant tout faire un effort. Je me dirigeais vers le rayon pour les onguents. Néanmoins, pour le moment, je me demandais bien ce que j’allais lui donner, mais bon, pour une fois, cette odeur j’allais devoir la supporter. Pour le moment, je devais alors me montrer plus sérieuse dans mon travail. Après mettre lever, je voyais bien que l’individu se trouvait être assez bizarre. Puis prenant alors le pot je lui donnais.

- « C’est un onguent pour calmer la douleur après pour les os, je ne peux pas faire grand-chose il faut que la personne se repose. »

Mais comment dire, pour le moment je devais donc être plis précise pour la suite. Et dire que pour la suite je ne voyais pas trop comment procéder. La personne avait été assez blessé, donc, je ne comprenais pas trop si j’allais y arriver ou pas. Néanmoins, pour l’instant, je ne désirais pas me tromper pour la suite. Mais bon, je devais encore poser quelques questions.

- « Dites-moi, si la personne a encore mal n’hésitez pas à revenir plus tard. Si vous voulez, je dois avoir un thé pour l’aider à faire passer la douleur. »

Puis me déplaçant, vers le bon rayon, je prenais une boîte, puis un sachet, la balance me permettrait donc de peser ce qu’il fallait. Remettant le contenant à sa place, je fermais le sachet, puis l’ayant toujours en main, je le déposais dans les mains de l’individu. Il sentait vraiment la pourriture et le vieux truc tout baveux mais bon, je n’avais pas le choix. Je devais garder mon esprit en place. Me tournant, je continuais à regarder dans le rayon s’il n’y avait pas quelque chose qui pourrait l’aider. Revenant près de la caisse, je buvais un peu d’eau. Je devais me sentir mieux, après avoir eu une idée de comment faire, je n’oubliais pas de me reconcentrer sur le client. Alors que la porte était ouverte, je vis d’autres personnes rentrer. Les saluant d’un geste de la tête, je reconnaissais pour la plupart ces personnes. Elles passaient souvent ces temps-ci, je me demandais d’ailleurs pourquoi. Mais bon, vu la situation, il était inévitable que pour la suite cela allait empirer un peu plus. Tout comme le fait que je ne comprenais pas trop comment est-ce que je ferais cela. Ensuite, pour tout vous dire, je ne savais pas si je réussirais à me tenir encore un peu. La magie était en danger et pour une fois, j’avais comme le sentiment que la suite serait alors un avantage pour nous. Les êtres magiques seraient alors un moyen pour les humains de connaître un peu plus leurs peurs. Alors que je ne voyais pas trop comment faire, je voyais bien que l’individu, le vampire avait alors une attitude qui ne me plaisait pas trop. Il était instable, perdu, mais vu les agents de police dehors, je ne devais pas faire d’esclandre. Je devais juste attendre qu’il ait finit et qu’il parte lorsqu’il aura payé son dû.

Si c'était pour lui ou quelqu'un d'autres ?! Est-ce qu'il avait l'air d'avoir les côtes cassées ou autres ?! Non. C'était quoi cette question débile ?! Enfin, bref, il fallait pour une fois qu'il se montre poli et compagnie... Faisant un petit sourire -pas trop forcé- à Tala, il finit par répondre:

C'est pour mon frère. répondit-il simplement.

Oui, la précision n'était pas utile, mais il trouvait que cela faisait plus "normal" de dire exactement pour qui c'était que de dire simplement "pour quelqu'un d'autre"... Il ne savait pas trop si Tala était magique ou pas, il ne savait rien d'elle, il préférait par conséquent prendre des pincettes. Sait-on jamais, si ça se trouve elle était anti-vampires ou quelque chose dans ce genre-là. Mieux valait qu'il reste sur ses gardes. Elle se leva alors de sa table pour aller chercher quelque chose, elle lui donna finalement un pot tout en lui expliquant qu'il s'agissait d'onguent contre la douleur mais qu'elle ne pouvait pas grand chose pour les os. Oh !Quel dommage!! Intérieurement, il exultait. Mike allait encore en baver pour quelque temps et rien qu'à cette perspective, il était heureux. Effectivement, il n'avait aucune compassion envers son frère aîné, et c'était bien réciproque.

Merci c'est gentil, je lui dirai tout cela. il fit un nouveau léger sourire à la gérante, comme le ferait un adorable gamin -sauf qu'il était loin d'être adorable-.

La femme ne tarda pas à reprendre la parole lui indiquant cette fois-ci que si Mike avait toujours mal plus tard qu'il pouvait revenir. Heu ouais.... Comment dire ?! Mike allait devoir se débrouiller tout seul après ce soir! Travis ne comptait pas faire la nounou de son abruti de frère! Quand elle lui proposa du thé, il secoua doucement la tête en signe de négation, de décliner gentiment cette "aide" avant de se remettre à parler:

Ça devrait aller, mais c'est néanmoins très aimable de votre part.

Qui pourrait croire en le voyant là qu'à ses heures perdues, pendant la nuit, il devenait un être sanguinaire ?! Finalement il s'avança prudemment vers le comptoir et en sortit de l'argent qu'il tendit à Tala afin qu'elle encaisse ce qu'il fallait. Une fois cela fait, il ne lui restait qu'à partir, rentrer chez lui, donner ce foutu onguent à son frère pour pouvoir avoir la paix. C'est fou comme il lui tardait cela. Reculant de quelques pas, il dit doucement:

Au revoir, bonne soirée et merci encore.

Il avait fait quelques pas vers la sortie, lorsque soudain un mec cagoulé entra un pistolet dans les mains... Il voulait visiblement braquer la boutique. Sans vraiment trop réfléchir et n'aimant pas spécialement avoir une arme à feu braquée sur lui, il utilisa son choc mental et ce jusqu'à la perte de conscience de leur agresseur; Et voilà, sans même bouger d'un poil, l'air de rien, il avait empêché un braquage et maîtrisé l'individu sans trop le blesser, sans une goutte de sang. Trop fort … oupas.

Spoiler:

Comme ça mon interlocuteur avait donné un coup de main, voyant le type là devant lui ligoté comme pas deux. Je me disais que ce type à quenotte avait sans doute un bon fond. Il fallait que je me montre un peu plus gentille. Me rapprochant de lui, je prenais mon temps pour observer la scène. Sortant tout en prenant le type par l’une de ses manches. Je le mettais dehors devant les agents de police. C’était un peu la situation qui ne me plaisait pas du tout. A vrai dire, j’aurais bien voulu lui mettre tout un tas de trucs en pleines figures à ce type ! Je m’approchais des agents de police et je leurs disais tranquillement bien que mes nerfs étaient encore sur le mauvais circuit.

- « Venez prendre vos sales petits genres de types qui prennent le temps de braquer un magasin qui soigne les gens. Et faite en sorte de faire votre travail. »

Sur les nerfs, oui je l’étais et ce vampire dans mon magasin ne me plaisait pas trop. Il ne fallait pas que je me laisse aller, de toute manière, mon interlocuteur allait y aller finalement, je pourrais me sentir bien mieux par la suite. Laissant l’agent de police récupérer le type, je rentrais dans le magasin. Passant à côté du vampire, je lui disais.

- « Merci. »

Rentrant dans le magasin, je savais qu’il fallait que j’oublie cette odeur. De toute manière, il n’allait pas rester je pensais cela alors que l’agent de police débarqua avec un inspecteur je ne sais quoi. Il voulait prendre des témoignages sur ce fait. Rentrant pour me mettre derrière mon comptoir, je tenais à m’asseoir sur le siège. Je ne voulais pas à avoir à parler à ces gens-là. Mais bon, je croyais bien que j’arriverais à me passer de cela. Puis une cliente qui était rentrée se dirigeait vers la caisse. Prenant ces articles, elle avait des objets tel que des bougies pour faire un sort. Fronçant les sourcils, je lui disais.

- « Si vous faite un sort sachez qu’il y a toujours un retour. »

Passant ses articles sur l’appareil pour les désaimanter, je me disais bien que les gens commençaient vraiment à péter un câble. Il y avait une tension comme si la canicule allait être une violence assez dure vis-à-vis des gens. Je ne tenais pas à y participer. De toute manière, je préférais aller ailleurs si la situation dégénérait. De toute manière ma grand-mère reviendrait et donc on parlerait de la situation. Me payant tout en prenant son paquet, je la voyais se faire piéger par l’agent de police. A l’issue de mon magasin se trouvait les forces de l’ordre. N’oubliant pas que mon interlocuteur avait été aimable. Je prenais note de l’odeur. Il ne fallait pas que je me trompe. De toute manière que voulez-vous que je fasse de plus, il était bien étonnant que je reste sans rien faire. Le client était partit du magasin. Donc, je ne devais pas l’embêter plus. Il ne fallait pas que je me montrais sans intérêt. Même louve, je n’allais pas me montrer mal devant les humains. Il y avait assez de suspicions comme ça. Après tout, je ne pensais pas que la suite allait alors être de plus en plus bizarre…

La femme qui tenait la boutique était quand même quelque peu étrange, il faut bien l'avouer. Elle avait pris le "voleur" et l'avait amené jusqu'aux policiers, jusque là, tout était à peu près normal, bien que lui, se serait fait une joie à la place de Tala de lui coller une énorme tarte dans la tronche, mais bon, peut-être était elle contre la violence. Par contre ce qui était un peu plus "bizarre" c'est lorsqu'elle se mit à gueuler contre les agents de police, par chance, aucun des policiers ne répliqua quoi que se soit... Et la jeune femme put revenir dans le magasin où Travis n'avait toujours pas bougé d'un poil. Il eut également enfin droit à son remerciement, autant dire que ce n'était pas trop tôt, à croire que cela lui arrachait la bouche de prononcer, ce mot pourtant tout simple (et amplement mérité dans le cas présent): "merci".

De rien. répondit doucement le garçon, maintenant, il allait falloir qu'il y aille vu que visiblement il n'obtiendrait rien de plus de la jeune femme, à cela ajouté, un nouveau client venait d'entrer dans le magasin attirant toute l'attention de Tala. Génial. Même ici, il avait limite l'impression de passer pour l'homme invisible (ou plutôt l'indésirable)...Au revoir, bonne journée.. avait-il finalement dit d'un ton à la fois las et ironique.

Sur ces quelques mots, Travis s'éloigna. Passant la porte du magasin, il eut l'impression qu'il y avait une sorte d'esclandre non loin de là, mais il préféra rentrer directement chez lui. Ce n'était franchement pas le moment de rester à regarder ce qui se passait dans la rue, déjà parce que son père et l'abruti qui lui servait de frère devaient l'attendre de pieds fermes, mais en plus, si jamais il y avait une bagarre qui éclatait et que du sang coulait malencontreusement, Travis savait pertinemment qu'il risquait de perde le contrôle... et il n'en avait franchement pas envie... De plus, vu la foule qu'il y avait, ça serait un peu se donner en spectacle pour rien.
Le garçon retourna donc tranquillement chez lui -ou plutôt chez son père-, en ramenant les médicaments pour son frère. Avec un peu de chance ces derniers seraient pas trop efficaces et, le vampire pourrait ennuyer son frère... cette perspective, le mit d'assez bonne humeur ! Après tout, on s'amuse comme l'on peut!

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