Here you come The Book of Shadows
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 |  Sujet: {Intrigue n°1} L'occasion ne sera jamais aussi grande que de faire disparaître un parasite - JARED - FELIX - PHOEBE  Ven 26 Mar - 9:25 | |
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| | Sujet: Re: {Intrigue n°1} L'occasion ne sera jamais aussi grande que de faire disparaître un parasite - JARED - FELIX - PHOEBE Dim 28 Mar - 9:38 | |
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SADIIIIIIIIIIQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEES !! 
Était-ce cela, le châtiment divin ? Relâcher un nouveau né dans les rues d'une ville, avec pour seule défense une apparence d'homme autonome ? Lui retirer toute sa fierté et toute sa fortune, et le laisser dans l'état d'un enfant à la recherche de ses parents ? Il y avait quelques jours encore, ce même enfant torturait un homme à l'aide d'une râpe à fromage, poussant le vice à son extrême comme dans ces jours de délice suprême. Puis il y a eu ces mouvements... Quelqu'un est venu le chercher, l'a emmené, et il s'est beaucoup débattu. Puis plus rien. Il a été relâché dans Paris, seul contre le monde qui l'entoure et contre ses grands yeux effarés. Il mourrait de peur et en sentant son ventre douloureux comme jamais, il savait qu'il n'avait jamais ressenti cela. Le nouvel inconnu avançait sans but, les mains dans les poches en tournant la tête à chaque bruit plus fort que les autres. Tous ces visages, il n'en connaissait pas un seul. Ce décor, il ne le reconnaissait pas non plus et ne parlons même pas de ce qu'il connaissait... Il se sentait perdu et solitaire dans un lieu qui ne lui était pas familier, car plus rien n'était familier pour lui. Il avait des écorchures partout sur le corps, y compris à la gorge et il ne savait pas d'où elles venaient. Qui appeler à l'aide dans ce genre de situation ? Il ne connaissait plus personne, et lui même... Son nom lui échappait, son propre visage, il l'ignorait, et il dut s'arrêter longuement devant une vitrine pour s'observer et se découvrir.
« Dégage de là ! » s'exclama un individu à la grande carrure.
Il ressentit le besoin de répondre ou même de lui sauter dessus ! Avait-il l'habitude d'agir ainsi ? Est-ce qu'il se vengeait des gens lorsqu'on lui faisait la moindre petite chose ? Il préféra partir en jugeant que ce n'était pas bon de s'emporter ici. Il traversa quelques rues en examinant tous les passants. Il sentait un manque horrible sommeiller en lui. Chaque visage qu'il regardait, il s'attendait à ce que quelque chose d'autre survienne. Il n'aurait su dire quoi, mais il avait l'impression qu'un masque recouvrait tous ces gens, et l'empêchait de faire quelque chose qu'il faisait avant. C'était un manque si pesant et surtout si pénible parce qu'il ne savait pas de quoi il s'agissait, qu'il préféra se concentrer sur le décor plutôt que sur les individus. Il continua sa marche dans la ville dont il ne savait même plus le nom. Que pouvait-il bien faire avant ? Y avait-il un avant ? Venait-il d'exister ou bien n'était-ce pas là un miracle mais une malédiction ? Et si c'était une perte de la mémoire, quel métier faisait-il auparavant ? En tâtant ses bras malgré les bleus qui les recouvraient, il sentait des muscles plutôt saillants. Peut-être était-il pompier ? Ou bien déménageur ? Il devait probablement faire un métier qui le faisait sortir. À moins qu'il ne soit sportif également ? Dans ce cas, quel sport pouvait-il bien faire ?
Des questions l'assaillirent aussi sur ce qu'il avait bien pu être dans le rôle sociale. Avait-il beaucoup de connaissances ? Était-il apprécié ? Détesté ? Est-ce qu'il vivait ici, à Paris ? Il ne devait pas être un méchant garçon, c'était certain. Qui aimerait un méchant garçon, sinon ? Il s'imagina alors en regardant une nouvelle fois son visage dans une flaque d'eau, en homme marié dont sa femme attend un enfant. Il se voyait aimer et sourire, impatient de voir le petit être qui changera sa vie entière. Est-ce que c'était ainsi ? Possédait-il une famille ? Probablement, peut-être avait-il un frère qui pourrait l'aider, qui sait ? L'homme fouilla ses poches à la recherche de son portable, c'était là la meilleure solution pour savoir qui l'on était ou pour appeler un proche ! Malheureusement il ne le trouva pas. Peut-être n'avait-il pas de portable ? Toutes ses poches étaient entièrement vides, et il n'y avait absolument rien qui pouvait l'éclairer. Alors qu'il continuait son chemin dans ses pensées, il entendit le freinage brusque d'une voiture alors que des klaxons retentissaient près de lui. Il venait de s'engager sur un passage piéton alors que son feu était rouge, autrement dit il avait bien failli foutre sa vie en l'air. L'homme regarda les véhicules passer avec amertume avant de se reculer. Son cœur battait la chamade, et mine de rien il avait eut peur. Dans ce moment de détresse, il consentit à se détendre en faisant tourner la chainette qu'il avait à son poignet, d'une manière instinctive. Il se rendit compte de son acte quelques secondes plus tard et regarda le bracelet en or blanc, discret et tâché de son propre sang. (Du moins, il pensait que c'était le sien.) Il n'avait aucun souvenir de ce bijoux, si ce n'était un pincement au cœur à chaque fois qu'il essayait de se rappeler l'origine. Il préféra abandonner cette recherche en sentant qu'elle n'allait pas le mener où il le souhaitait, puis s'engagea à nouveau sur la route lorsque la signalisation le lui permit.
Jared serra la mâchoire et s'arrêta une fois qu'il eut regagné le trottoir. Où pouvait-il bien aller, comme cela ? Il marchait parce que la marche le détendait et l'aidait à réfléchir. Mais elle ne le menait nulle part, puisqu'il ne connaissait aucun endroit où aller. Un profond sentiment de désespoir l'envahit et la vue de toute cette foule finit par lui donner la migraine. Il avait l'impression de pouvoir réfléchir tout en regardant quelqu'un, c'était étrange et pourtant naturel, mais il n'aimait pas cela. Il ressentait une habitude qu'il ne pouvait plus prendre et qui était autrefois ancrée en lui, qui concernait chaque visages qu'il observait, mais là encore il ne savait pas de quoi il s'agissait et cela ne fit qu'accroître son désespoir. L'homme s'engagea dans une ruelle plus vide afin de soulager son esprit, puis il marcha là encore d'une allure lente et perdu. Le soir, et les rares passants qui venaient s'en allaient aussitôt, comme happés par un couvre feu imaginaire. Si seulement il avait une piste, une seule... Jared s'arrêta puis ferma les yeux un instant. Qu'allait-il faire donc ce soir ? Il n'avait pas d'argent sur lui, et n'arrivait pas à déterminer s'il avait faim ou non. Il aurait voulu laisser la tristesse le prendre, mais il ne comprenait pas pourquoi aucune larmes ne coulait. Peut-être n'était-il pas un homme qui pleurait, dans son ancienne vie ? Pourtant, cela soulageait toujours face aux gros problèmes. Il afficha une mine déçu et se contenta d'un regard triste sur la surface vide de la rue piétonne. L'ancien sorcier se dirigea vers le centre de la ruelle puis s'adossa à l'un des murs étroits pour finalement se laisser tomber sur les fesses. Les genoux légèrement repliés et les bras posés dessus, il fixa un point devant lui, les sourcils froncés et le visage chagriné. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'il se retrouve ainsi ? Venait-il vraiment d'être conçu, où bien y avait-il eu un événement qui expliquerait son état ?
Alors qu'il se laissait aller à un demi-sommeil, il entendit des pas près de lui. L'obscurité était déjà tombée, prouvant qu'il avait perdu conscience durant quelques instants. Il observa sous la lueur d'un lampadaire l'individu qui passait en dessous et qui marchait calmement. Un passant, rien de plus. C'est ce que crut Jared en détournant son regard, lorsqu'il se rendit compte que le passant en question le regardait et que ses pas le menait à lui, et non tout droit. L'ancien sorcier dévisagea cet individu. Il n'arrivait pas à savoir s'il le connaissait ou non, et se sentait frustré. Cependant il avait l'impression de sentir de la colère ou de la malveillance derrière les deux grands yeux azur de l'inconnu. Un voleur des rues ? Un brigand ? Jared se releva aussitôt pour lui faire face, le laissant cependant venir parce qu'il ignorait totalement de qui il s'agissait. Si seulement il avait su qu'il avait en face de lui un homme qu'il avait pourchassé pour la torture, il aurait peut-être eu la présence d'esprit de fuir ou au moins de se cacher. Cette personne était assez grande, brun avec un début de barbe de trois jours, comme Jared. Il avait ce regard malicieux et intelligent, et l'ancien sorcier aurait juré que ses intentions n'étaient pas bonnes.
« Allez-vous en.. » lâcha Jared en fixant cet individu.
Il ne le connaissait pas, mais il sentait des fourmis dans son bras, il mourrait d'envie de lui mettre son poing dans la figure !
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