Un nouvel être de lumière très surprenant (Prue)

Mais qu'est-ce qui n'allait pas aujourd'hui ? Pourquoi tout allait-il donc de travers ? En me levant ce matin, déjà, j'avais compris que cela n'allait pas être ma journée … Pour quelle raison ? Mon réveil a oublié de sonner, ce qui m'a fait arriver deux heures en retard au boulot … Donc pas le temps de petit déjeuner, à peine le temps de me préparer … Une arrivée plus que catastrophique au journal car plus de place sur le parking … Non mais je vous jure ! J'aurais mieux fait de me porter malade.
J'étais donc super énervée … Je me posais devant mon ordinateur, l'allumais … Diantre qu'il était long ! Je l'injuriais et je finis par donner un léger coup de pied dedans, pour le booster … Ecran noir …

Non mais c'est pas vrai !

Je savais que donner un coup de pied n'est pas une chose à faire dans tout ce qui est technologie mais bon … Cela ne pouvait pas avoir fait tant de dégats que cela un pauvre petit coup de pied … Ni une, ni deux, je prends ma tour d'ordinateur, et je me rends au service technique du journal. Résultat : l'ordinateur a surchauffé … On me pose plusieurs questions : tu viens juste de l'allumer ? Tu le mets à côté d'une source de chaleur ? Non … A toute ces questions, je réponds non … Le technicien ne comprend pas …
Je retourne donc à mon bureau, et j'emprunte le PC de quelqu'un d'autre … Fichu journée … Je m'assois un moment pour réfléchir … Serait-ce moi qui ait fait surchauffer mon ordinateur, tout comme j'ai réchauffé le thé d'Anna la dernière fois ? Pour en avoir le coeur net, je me verse une tasse de café froid et je me concentre … Trois secondes après, me voici avec un café chaud et prêt à être bu … Mon pouvoir de température est bel et bien là …
Plus trop de catastrophes pendant le reste de la journée, et fort heureusement. J'ai récupéré mon ordinateur et la journée se finit. J'ai besoin de prendre un peu l'air donc je vais m'asseoir au parc. J'aime m'asseoir sur les vieilles balançoires … Maman me dit toujours que Tante Prue adorait venir ici … et moi aussi … je regrette de ne pas l'avoir connu. Maman me dit toujours que je lui ressemble, physiquement et de caractère: un caractère bien trempé … Je ne me laisse pas marcher sur les pieds.
Je repense alors à la lettre qu'a eu Amber entre les mains, soit disant écrit par notre tante … Je n'y crois pas … C'est impossible … Ou sinon, pourquoi ne serait-elle pas venu me voir moi ? Moi qui ait passé mes journées à la regarder dans les albums photos, moi qui ait révé qu'elle me serrait dans ses bras ? Je suis soudainement aveuglé par une lumière bleue.

Mais … Qu'est-ce que … ?

Je ne sais pas trop ce qui m’a pris ce matin, mais j’avais comme dans l’idée d’aller voir ma nièce. J’étais son être de lumière, Amy, je ne l’avais pas encore vu, et je ne doutais pas une seconde que cela lui serait assez dur en me voyant. Bien que je ne pensais pas qu’elle m’envoi balader. De toutes manières, il fallait que je la voie. Je n’avais pas le choix, je devais lui parler pour son bien. Etant revenue en être de lumière, je n’avais pas à me laisser aller. Par contre, je n’avais pas vu ma nièce en vrai. J’avais seulement vu ma famille de loin de là-haut si vous préférez. Ayant peut être une partie de la maison pour moi, je n’étais qu’apparue de temps en temps histoire de retrouver ma chambre. Enfin une chambre, Paige ayant récupéré ma chambre, je n’ai plus donc de lui proprement dit pour moi. Puis, cette chambre d’amis allait devenir la mienne. D’ailleurs, je n’ai pas manqué de me faire pincer ou deux, bien que la porte soit fermée, il y a toujours un trait de lumière bleue qui se voit en bas de la porte. Leo sait que je viens de temps en temps, histoire de mettre des petits trucs. Néanmoins, je n’aime pas trop qu’il ne dise rien aux autres. Seule, Amber est au courant, je lui avais donné une lettre qu’elle devait donner à Piper, Phoebe, et Paige. Après je ne sais pas trop si elle l’a fait ou pas. N’empêche, j’ai croisé Phoebe en Enfer qui m’a pris pour un démon. Et j’ai vu Paige au Paradis, elle m’a parlé avec dédains. Enfin de compte, je suis bien heureuse d’avoir repris ma vie.

Leo m’avait rendu une visite ce matin, il m’avait alors dit que je devais aller voir Amy. Lui disant que je ne savais pas où elle se trouvait, il me donnait un indice ou deux. Puis discutant un peu, il se sauva alors pour que je puisse avoir un peu d’ordre chez moi. Avant de partir, il me déposait une feuille sur la table. Il s’agissait d’un mot des Fondateurs. Le lisant, je le brûlais au-dessus de l’évier. Passant alors un moment à me dire si je devais y aller ou pas. Je tournais en rond chez moi. Passant alors l’amulette, je faisais un p’tit tour à mon bureau. J’amenais alors les photos pour le sujet sur la famille. Il ne fallait pas que j’oublie de travailler, rien que pour payer le loyer cela était une nécessité.

Au bureau, je ne croisais personne ce qui m’arrangeais d’ailleurs. Déposant mes photos sur le dossier. Je sortais de mon bureau, tout en prenant les post-it que ma secrétaire m’avait mis sur mon étagère. Sortant alors comme ça, je passais devant Buckland Auction House. Tout un tas de souvenirs me faisaient comprendre que j’avais encore des choses à voir. De toutes manières, je pouvais alors en profiter pour visiter un peu. Passant la porte, je voyais alors les gens qui circulaient toujours autant. Quelques personnes me regardaient avec insistance. Je partais donc alors tout en sentant la présence de Leo. Le retrouvant plus loin dans la rue, il me disait qu’il était temps que j’aille trouver ma nièce. Me concentrant un instant, je la trouvais dans le parc Golden Gate Park. Souriant à Leo, je lui annonçais que j’y allais, me dirigeant dans une ruelle, je disparaissais en un éclair.

Me retrouvant devant ma nièce, j’apercevais alors sa chevelure brune, son petit air sympa. Enlevant mon amulette, je retrouvais mon aspect d’origine. Elle avait l’air préoccupée. Ne disant rien, je préférais qu’elle me dise quelque chose en premier. Il est vrai que je ne suis pas un fantôme. Et que j’existais bel et bien ! Droite comme un piquet, je regardais Amy. Il y avait un petit air de Phoebe. Cette façon de bouger, ou de voir les choses, j’avais comme l’impression que ma petite sœur se trouvait devant moi.

Devant moi se déroulait un événement plus qu'étrange. Une jeune femme rousse se transformait … en ma tante Prudence … Je ne pouvais pas me tromper : ce visage, ces cheveux, cette apparence sûre d'elle … J'avais tant regardé les photos en allant chercher dans les tiroirs du manoir … J'avais vu tant de vidéos de Prue … Je n'en revenais pas de la voir en face de moi. Et quelque chose en moi me disait de ne pas me méfier.
Mais voyez-vous, lorsque l'on est une Halliwell, il y a une sonnette d'alarme qui retentit dans votre tête, même lorsque votre coeur vous demande de ne pas vous méfier … C'est pourquoi en un bond je sautais de la balançoire, reculant de quelques pas. Je n'allais tout de même pas utiliser mes pouvoirs, alors que je me trouvais peut-être face à ma tante … Mais je n'arrivais pas à parler. Je restais bouche-bée devant cette réplique exacte de la femme que j'avais toujours admiré et que j'avais toujours rêvé de rencontrer.
Bref, je restais quelques bonnes minutes la dévisageant, cherchant à démasquer ce qui trahirait l'usurpatrice d'identité … en vain … Je déglutis alors difficilement et je plongeais mon regard émeraude dans celui de la jeune femme. Cette dernière m'était apparu comme un être de lumière, sous les traits d'une femme rousse que je ne connaissais pas, pour ensuite enlever une amulette et devenir Prudence Halliwell. J'avais besoin de réponse … Et sans poser de questions, on ne risquait pas de m'en donner.

Qui êtes-vous … Et pourquoi avez-vous pris son apparence … ? Vous n'en avez aucun droit !

Cette dernière phrase, je l'avais dis en criant … Non, elle n'avait pas le droit de m'apparaître sous cette forme … Et maintenant que j'y repensais …

C'est donc vous qui avez donné cette lettre à Amber ? Et si elle s'y est laissée prendre, moi pas … Vous auriez du vous changer avant d'apparaître devant moi … Vous êtes quoi ? Un être de lumière ? Mon nouvel être de lumière, les autres ayant baissé les bras ?

Il fallait avouer que tous mes êtres de lumière ne savaient jamais comment me prendre … Je n'acceptais aucune aide, j'étais réfractaire à toutes ces fichues règles.

Les fondateurs ont vraiment cru que je me laisserais berner ? Ma tante est morte depuis maintenant 37 ans … Et même si vous étiez parvenu à m'avoir, j'aurais fini par m'en rendre compte … Personne ne peut l'imiter bien longtemps …

Amy me disait alors qui j’étais pour me changer en moi ?! Non mais je rêve, soupirant une fois de plus, je ne comprenais pas trop pourquoi est-ce que j’aurais alors une fois de plus à m’expliquer. La regardant d’un air blasé, je disais doucement à ma nièce.

- « Bon, d’accord, j’ai eu la même réaction avec Paige, Phoebe, Amber, décidément, cela va être toute la famille. Et dire que les Fondateurs étaient censés vous prévenir. Décidément tout vas de travers dans cette pagaille. Vu que tu ne crois pas que je sois Prue, ta tante, je vais donc me défendre si tu me le permets. »

Bon mettant l’amulette dans ma poche, je ne pouvais pas rester sans rien dire. Il fallait que je lui explique, bon il fallait encore recommencer. Et bien entendu, je n’allais pas échapper à ce fait. Observant ma nièce, je lui disais.

- « Bon, je ne sais pas si tu as lu la lettre, mais je vais me réexpliquer une seconde fois. Lors de ma mort, je demandais à Leo de sauver ta tante Piper. Me retrouvant dans le Paradis, notre Grand-mère, enfin ton arrière-grand-mère s’occupa de moi. Au début, je voulais voir notre famille. Mais tout comme tu ne le sais pas les Fondateurs avaient décidé de semer la pagaille. Normalement, j’aurais dû être un fantôme. Mais comme tu peux le constater cela n’est pas le cas. J’eus comme une seconde chance, mais je ne vais en aucun cas vous voir. Alors j’ai aidé mes sœurs dans le grenier, je les ai guidées certaines fois dans le but qu’elles arrivent à leurs fins. D’ailleurs, je les ai mis sur la piste de ta tante Paige. Tu me diras que cela ne prouve rien, mais, néanmoins, je vais donc aider encore la famille. »

J’avais comme une boule à l’estomac, je ne me sentais pas trop bien, je ne voulais pas rester là sans finir. Ramassant alors les affaires d’Amy. Je reprenais mon explication.

- « Vois-tu les Fondateurs n’ont pas voulu que je vous aide. Je fus un peu en quelques sortes punies, en ne pouvant pas descendre sur Terre pendant un bon moment. Il faut que tu saches, que j’essaye de vous voir un par un. Mais j’ai comme la sensation que je m’explique. Remarque cela se comprend, je suis censée être « morte ».

Mettant les affaires d’Amy sur la balançoire. Je me tournais une fois de plus vers ma nièce. Alors que je tenterais bien de lui dire les choses telles que je les voyais. Je me rendais compte que je ne devais pas trop la brusquer.

- « J’ai bien aimé devenir un être de lumière. Je peux ainsi vous aider. Mais comment te dire, j’ai vu ta naissance, tu étais un beau bébé. Et je suis contente que tu ais un don. Je me doute que tu as du mal à me croire. Je suis sûr qu’au fond de toi, tu n’as pas la sensation que je suis méchante. L’amulette s’est juste pour que les gens ne voient pas que je suis Prue Halliwell. Sinon ils diraient que je suis un fantôme. Et puis, si je veux circuler dans la ville, je dois pouvoir être là lorsque vous avez besoin de moi. »

Voilà, j’avais tout dit, enfin une partie, maintenant je devais annoncer à ma nièce que j’étais son être de lumière. Que j’allais veiller sur elle comme sur la famille.

- « Oui j’en ai le droit de me changer, vu que je suis moi, mais comment veux-tu que les gens réagissent si je reste comme ça ? Ma mort a fait la une des journaux ! Je ne comprends pas que vous soyez si borné dans la famille ? Là je reconnais bien Phoebe. Elle a toujours été incapable de voir les choses telles que je les vois. Ah et puis zut, si personne ne me crois, tant pis, après tous, vous êtes comme vous êtes. Avec l’arrivée de Cole, vous ne voyez pas pourquoi je suis là ? Remarque les Fondateurs ne disent rien du tout, et il est parfois bien difficile de comprendre la situation. »

M’arrêtant un instant, je ne reprenais ma conversation qu’en voyant le visage décomposé de ma nièce.

- « Après tout, voilà je suis ton être de lumière. Je suis étonnée que Leo ne t’ai rien dit. D’ailleurs pourquoi les autres t’ont lâché ? Tu as un caractère fort comme moi ? Une si jolie jeune femme comme toi ? Non, je n’y crois pas. Remarque si tu tiens de Phoebe, cela ne m’étonne pas du tout….Hihihi, j’imagine bien la scène…. »

Me sentant soulagée, je respirais alors un moment, je sais bien que sois ma nièce m’enverrait balader, soit elle allez me laisser parler.

- « Dis-moi, cela fait vraiment 37 ans ? Je ne pensais pas que cela avait duré bien longtemps. Remarque le temps au Paradis et bien lent. »

Je n'en revenais pas … Ma tante Prue se trouvait devant moi … Du moins, c'est ce que la jeune femme face à moi m'affirmait … Je connaissais le pouvoir de changement d'apparence, et je dois avouer que ma réticence à affirmer qu'il s'agissait de Prudence Halliwell provenait d'une peur que l'on s'introduise dans nos vies grâce à la douleur ressentie, celle de la mort d'un proche parent. Je sais que je n'avais jamais connu ma tante, mais elle avait toujours été un modèle pour moi … Les pages qu'elle avait écrit dans le livre des ombres, je les connaissais par coeur … J'avais lu ses journaux intimes d'adolescente, j'avais vu ses photographies et cela m'avait poussé à postuler au 415 magazine … Bref, Prue avait toujours été pour moi la femme active parfaite, celle qui n'avait jamais failli et qui avait toujours fait ce qui lui plaisait. Vous l'aurez compris, je l'adulais … Mais j'ignorais tout de même tout ce qu'elle avait réellement traversé.
Ainsi, elle avait vu Paige, Phoebe et Amber ? Je savais pour Amber, mais pour Maman et Marraine, je l'ignorais … Comment aurais-je pu imaginer que ma mère avait revu sa soeur et ne me l'avait pas dit ? Décidément, je m'éloignais doucement de ma mère, ce qui ne me plaisait pas du tout. Moi qui avait toujours été assez proche d'elle, je me rendais compte que nous avions de plus en plus de mal à communiquer … La preuve était dans le fait que je n'arrivais pas à lui confier que pour la première fois de ma vie, j'étais en train de tomber amoureuse …
J'écoutais donc Prue, de façon très attentive, relevant tout ce sur quoi j'allais devoir insister. Son histoire tenait la route … Oncle Léo n'aurait pas trahi le secret, je le savais très bien … C'était une personne digne de confiance, mais Tante Piper allait vraiment l'incendier lorsqu'elle allait apprendre qu'il lui avait caché tout cela … Je ne voulais pas être à la place de Léo … Il risquait de passer un très mauvais quart d'heure, et Tante Piper était extrêmement rancunière.
Lorsque Prudence eut fini de parler, j'avais surtout relevé quelque chose : Cole … S'agissait-il de l'homme que je côtoyais ? Non … Il n'était pas une menace pour ma famille. Il devait y avoir des tas de Cole, et je refusais de croire que l'homme qui m'avait avoué à notre dernière rencontre qu'il était sorcier et qu'il ne voulait pas me le cacher puisse être en fait un être maléfique voulant faire du mal à la famille Halliwell.
C'est pourquoi je n'en fis pas mention à Prue … Je n'avais pas envie que l'on me mette le doute … De toute façon, j'étais persuadée qu'il ne s'agissait pas du même Cole.

Oui, trente sept ans … Il me semble … Enfin à peu près parce qu'avec tous ces bons dans le temps, j'avoue que je suis assez perdue … mais bon …

Je repris mes affaires que je posais sur un banc, et je revins m'asseoir sur la balançoire, faisant signe à Prue de venir sur l'autre.

Je ne demande qu'à te croire … mais tu dois comprendre que j'ai toujours peur qu'on essaie de nous atteindre … Tu permets que je te pose quelques questions pour être certaine … Des questions dont seule Prue connait la réponse ?

J'attendis qu'elle acquiesce, et je me mis à réfléchir :

J'ai lu ton journal intime … Enfin jusqu'à … la mort d'Andy … Je n'ai pas voulu continuer, car je me suis dit que cela t'appartenait … Tes sentiments et tes pensées après cette épreuve … Je n'ai pas voulu violer ton intimité …

J'esquissai un sourire douloureux, consciente que je réveillais sûrement en Prue des sentiments tristes. Je ne voulais pas m'attarder trop longuement, et je me repris alors.

Hum … Tu vas me donner le prénom du premier garçon que tu ais embrassé …

Evidemment, il a fallu que ma nièce me pose une question. Elle avait décidé d’essayer de voir si je n’étais pas moi ! Hihihih, je rirais d’avance, mais bon, je comprenais parfaitement le fait qu’elle doute de moi. Alors que je voyais la chose différemment. Me tournant vers elle, je lui répondais alors tout simplement.

- « Si tu as lu mon journal tu devrais savoir que seul Andy a été mon amour de lycée. On s’est quitté puis on s’est retrouvé après…… »

Alors que je repensais à Andy, je me vis dans ses bras, avec lui me disant qu’il acceptait que je sois sorcière. Qu’il a dit qu’il me protègerait toute sa vie. Au fond, il a toujours été là pour moi. De toute manière, je savais que ma nièce continuerait à me poser des questions. Bien que je n’ai pas trop eu de succès avec mes amours. La jeune femme devant moi avait bel et bien apprit comme il fallait. Questionnez et agir après. La regardant un moment, je me disais une fois de plus que j’aurais sans doute la chance de lui parler encore un peu.

* Bon, est-ce que je vais alors réussir à rester en vie longtemps…. ? Remarque je suis déjà morte….*

Effectivement, au fur et à mesure que je voyais la situation, je me doutais que j’aurais droit à la chanson : « tu n’existes pas » Mais j’avais comme le sentiment que j’avançais un peu. Peut-être que je pourrais aussi avoir la sensation de prendre ma nièce dans mes bras. Bien que je me souvienne de Tom, je lançais alors par la suite.

- « Si tu veux parler de Tom cela s’est passé à l’université. Il voulait redevenir humain après être devenu démon. »

J’avais aussi le sentiment que mes mauvais souvenirs ne feraient que m’affecter….Oui, je ne pensais pas trop bien faire, mais il fallait que je voie alors toute la situation en entier. Ma famille ne me croyait pas et cela se comprenait. Mais devoir se faire interroger était pour moi la seule façon de prouver qu’il s’agissait bien de moi.

* Je ne sais pas trop la suite des questions, mais il faut que j’y réponde. *

Me tenant alors toujours devant Amy avec la balançoire au milieu, je voyais devant moi la scène ou Andy mourra. Mais pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’il ne m’écoute pas ? Mais pourquoi ? Ah décidément, Andy était bien Andy, je ne pensais pas qu’il tenait tant que cela à moi….Je me demande alors si je pouvais une fois de plus me dire que cela n’était pas de ma faute. Néanmoins, je me rendais compte que cela est bel et bien de la mienne. Je n’aurais pas dû lui dire de ne pas venir. C’est toujours en interdisant que les gens viennent…Arh, il était évident que cela ne serait pas bon pour moi, enfin, j’aurais peut-être une petite chance de me pardonner….Alors que je voyais ma nièce m’observais, je me tournais un court instant, m’asseyant sur la balançoire, je baissais la tête, m’essuyant légèrement les yeux. Je me relevais et je décidais dans le fond de moi-même. Que je devais résister une fois de plus….

- « Je me doute que cela ne doit pas être facile de s’y retrouver. Moi-même, je ne comprends pas trop le truc. Je ne voie pas pourquoi est-ce que les Fondateurs ont changé d’avis comme ça…. »

Oui, que dire de plus après tant de révélations ? Je ne doutais pas que j’aurais autant de choses à dire. Ensuite que je devrais me justifier. Mais comment dire…..Quand on a pas le choix et bien on fait avec….

- « Bien, quelle est la seconde question ? »

« Courage Prue, il va-t’en falloir. » Voilà ce que Leo m’avait dit avant de me laisser comme ça dans le néant des sentiments….

Je m'en voulais soudainement … Moi qui à la base, avais juste cherché à savoir si oui ou non, cette jeune femme était bien ma tante Prue, commençais à lui faire ressasser des souvenirs passés très pénibles. Andy était et restait son grand amour … Mes heures passées à parcourir les pages de journal intime de ma tante me l'avait bel et bien prouvé, et sa réponse à ma question me convainquit donc. Prue Halliwell était belle et et bien devenue un être de lumière.
Elle me parla ensuite de Tom … Je fronçais les sourcils, remontant dans mes souvenirs … Un amour d'université, mais dont je ne connaissais pas l'histoire démoniaque étant donnée que je n'avais pas lu la suite du journal de Prudence, mais le fait qu'elle soit capable de me donner le nom du capitaine de football de son université et qui était lui aussi son ex était une nouvelle preuve que cette femme était bien ma tante.
Il me fallait du temps pour digérer la nouvelle. Elle me confia qu'elle-même ne comprenait pas le changement d'avis des fondateurs et j'haussais les épaules, en murmurant.

Comme d'habitude … Ils sentent sûrement une immense menace mais dont ils ne nous parlent pas … Après ils viendront se plaindre … C'est usant à force … Ils vous ont fait déjà le coup plus d'une fois, et maintenant, c'est à nous d'en pâtir.

Elle continua sur sa lancée en me demandant la seconde question. Pour toute réponse, je me mis à me balancer, de plus en plus haut, me laissant aller. Je fermais les yeux, laissant quelques larmes rouler sur mes joues. J'avais peur … Peur de faire confiance en cette femme, alors que seul mon jugement personnel et mon fort intérieur me criait que c'était bien Prue. Mes larmes étaient aussi des larmes de joie. Pourquoi ? Simplement parce que jamais, même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais imaginé voir ma tante … J'avais essayé de l'appeler par les sorts habituels, en vain …
Je ralentis alors ma balançoire, en cessant tout simplement de faire des va-et-vient avec mes jambes, et je me stoppais à côté de la jeune femme.

Je n'ai pas d'autre question Tante Prue … Je te crois … Mais … Sache que si je découvre que tu es un démon, tu souffriras comme jamais … Donc … Tu es un être de lumière. Tu as … beaucoup de protégés ?

Ma nièce avait quelque chose de bien perspicace, elle disait alors un peu tout ce qu’elle veut. Mais Amy préférait avancer alors petit à petit. Cela je le comprenais parfaitement, et je ne voulais pas la juger….L’observant alors doucement, je ne voyais pas trop comment elle trouvait la situation. Mais ayant un peu d’idée, je me rendais compte que j’aurais la chance de lui parler de tout et rien. Alors que je ne voyais pas trop comment lui dire, elle avait comme un petit quelque chose qui me plaisait beaucoup. M’asseyant sur l’autre balançoire, je posais mes pieds par terre. La voyant se balancer, elle avait l’air préoccupée. Lui répondant alors par la suite.

- « Je suis d’accord, les Fondateurs font un peu comme ils veulent. Avec le retour de Cole, je ne voie pas trop ce que je fais là. »

* Effectivement, je ne voyais pas trop comment lui dire…Mais je la croyais alors. *

Ma nièce devait sans doute avoir tout un tas de soucis, et je ne me sentais pas capable de lui en donner d’avantage. La jeune femme a du mal à accepter le fait que je sois de retour, et puis l’instant présent ne devait pas trop être pour elle agréable. Tenant les cordes, je regardais mes pieds comme si j’étais redevenue adolescente. Après avoir eu la vue de ma sœur Piper, et Phoebe, Paige, Amber, je ne voyais pas trop qui est-ce que je pourrais voir. Sans doute que Tobias me ferais du bien, il était bien amusant, je ne l’avais pas vu depuis la dernière fois. Il y avait un bon moment, que je n’avais pas eu de ses nouvelles. Bien entendu, je ne voyais pas trop comment lui dire, mais je voyais qu’il fallait que je lui dise un peu plus ce que j’avais sur le cœur.

- « Oui, je n’ai pas pu venir avant….Les Fondateurs me l’avaient empêché…Je ne pouvais que vous voir de là-haut…Je me sens mal, je ne voie pas trop comment je peux rattraper le coup…. »

Puis me souvenant que j’avais alors à lui répondre sur un point, je lui disais.

- « J’ai toi comme protégé, tu es mon être de lumière. Puis j’ai un dénommé Jared qui se penche vers le mal, mais je ne peux rien faire pour le faire changer d’avis. »

Puis venant l’idée de lui parler de tout et rien je lançais comme ça.

- « Oh il me semble que je t’ai vu au journal. Je t’ai croisé dans les couloirs. Je n’ai pas osé te parler. »

J’avais comme l’intention de mieux comprendre la situation, je patientais le temps qu’elle me réponde.

Cole … Encore une fois ce prénom … Mais je me bornais à penser que ce Cole était quelqu'un d'autre que mon cher et séduisant avocat que j'avais interviewé quelques temps auparavant. Après tout, Cole était un prénom assez courant aux Etats-Unis et je n'avais aucune raison de penser que l'homme qui habitait mes pensées, ou du moins qui les partageait avec Jason (même si j'essayais d'oublier ce dernier), était parfaitement humain et n'était une menace ni pour moi, ni pour ma famille.
Je n'en revenais toujours pas d'avoir réellement la tante que j'avais toujours admiré devant moi … J'avais beau être une sorcière et savoir que parfois, la magie pouvait faire des choses fabuleuses, je ne m'étais pas vraiment attendu à ce qu'elle fasse revenir ma tante Prue morte depuis tant d'années. Non … Je m'étais attendue à tout, sauf à ça … Et quelque chose me disait que si les fondateurs avaient permis à Prudence de revenir parmi nous, cela n'était pas vraiment de bon augure.
J'haussais donc les épaules, signe que j'ignorais aussi le pourquoi du comment, et j'ajoutais.

« Le principal est que tu sois vraiment là, tu ne penses pas ? »

Comment elle pouvait rattraper le coup ? Mais elle n'avait rien à y avoir là-dedans … La pauvre n'était pas responsable de tout ce qu'il s'était passé … La mort de ma tante Prue avait été une tragédie pour ma mère et pour ma tante Piper … Mais d'un autre côté, cela leur avait permis de rencontrer ma tante Paige. Que serait devenu cette dernière si elle n'avait pas rencontré ses soeurs ? Je n'ose même pas imaginé …
Je fis alors un sourire triste à Prue, tout en posant ma main sur son épaule.

« Tu n'as rien à rattraper Tante Prue … Rien est ta faute … Et je suis sûre que personne ne t'en veut ... »

Je lui demandais alors qui elle avait comme protégé, et elle me répondit qu'elle m'avait moi, ainsi qu'un dénommé Jared. Je fronçais les yeux, étonné d'entendre ce nom là.

« Jared Jones …? Ecoute, je ne veux pas te miner le moral, mais tu ne peux rien pour lui. C'est un cinglé fini, crois-moi! »

Mais j'étais tout de même heureuse de savoir qu'il s'agissait de mon être de lumière. J'allais d'ailleurs lui parler de mes pouvoirs, lorsqu'elle me parla du journal. Je fronçais les sourcils, puis me rappelais le visage de la femme qui m'était d'abord apparu.

« Ah mais oui ! Maintenant que tu le dis, j'ai déjà vu ton double rousse … Enfin … Quel est ce sort que tu utilises …? Je ne connaissais pas ce système de bijou … ! »

Ma nièce avait alors une joie qui se lisait sur son visage. Je m’étonnais donc de trouver une petite expression sur son visage lorsque je lui ai parlé de Cole. Je ne voulais pas y faire trop attention, mais cela m’a vraiment tilté en pleine figure. Observant alors un peu la situation, je ne voulais pas en rester là.

- « Oui tu as sans doute raison, mais bon, je ne pense pas que cela va rester bien calme…. »

Elle fut surprise de voir que j’avais Jared comme protégé. Puis à sa réaction, je me rendais compte qu’elle le connaissait une bonne fois pour toute.

- « Tu le connais ? Je sais qu’il traine avec Cole Turner, ce démon qui a mis ma vie dans la pagaille. Il est revenu des enfers, et je ne sais pas pourquoi…. »

J’espérais bien qu’elle me dise un peu ce qu’elle avait sur le cœur, mais je n’ai pas pu vraiment le trouver de suite. Il y avait avant tout une chose que je voulais comprendre. Il était bien étrange que je ne voie pas trop où la situation en était…..Je me perdais un peu dans toutes les choses qui me venaient sur le coin du nez. Ma nièce avait alors changé d’avis sur la conversation.

- « Le sort que j’utilise est une amulette, j’en achète lorsque je ne peux pas les faire. Mais bon, tout comme j’ai pensé à voir comment on les fait, je les fabrique autant que je veux. Effectivement, je suis déjà venue te voir, et bien entendu, je suis déjà venue savoir comment tu allais. Je ne savais pas trop comment te le dire, donc j’ai eu l’idée de venir te parler là avec toi. »

Puis comme je prenais place sur l’autre balançoire, je ne me demandais si elle me dirait les choses si cela n’allait pas. Enfin de compte, je ne voulais pas en rester là. Ma famille passait avant tout, et bien entendu, je ne voulais pas qu’elle ait quelque chose de mal. Il était bien évident que je ne voudrais pas qu’elle me mente, de toute manière, je me doutais qu’elle me répondrais en moment voulu…

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